Esther de Salamanque. Une meguilah séfarade

Rencontre : Jeudi 16 mars 2023 – 19:00 -20:30

À l’occasion de l’édition de La meguilah de Salamanque (Lior), une version du livre d’Esther en ladino.
En présence de Maeva Rubli, illustratrice, Julia Chardavoine, traductrice et François Azar, éditeur, animée par Yaël Hirsch

La figure d’Esther a revêtu une dimension particulière pour les judéo-espagnols et les crypto-juifs de la péninsule ibérique. Elle a souvent été rapprochée de Doña Gracia Nasi, « La Signora », dissimulant son origine juive pour mieux protéger son peuple et le soustraire aux rigueurs de l’Inquisition.

Cette édition bilingue de la meguilah salmantina permet de se replonger dans la Salamanque du XVe siècle où cohabitaient chrétiens, juifs mais aussi une importante communauté de convertis, dont la position était aussi incertaine que celle d’Esther dans le palais du roi Assuérus. (Réservations)

Evénements en cours ou à venir

  • À Izmir, un festival fait revivre un joyau séfarade et met fin aux stéréotypes

Autrefois connue sous le nom de Smyrne, la ville a connu une présence juive depuis l’Antiquité, des documents ecclésiastiques mentionnant des Juifs dès le 2e siècle de notre ère.

IZMIR, Turquie (JTA) – Depuis la chute du rideau de fer, Prague est une destination populaire pour les touristes juifs et les personnes intéressées par l’Histoire juive. Les nazis ont laissé un grand nombre de synagogues et de sites juifs de la ville relativement intacts, dans l’intention de les présenter comme les vestiges d’une culture disparue. Ce qui permet à la capitale tchèque de donner un aperçu peu commun de l’infrastructure d’avant-guerre de l’Europe ashkénaze.

Izmir, troisième ville de Turquie, pourrait-elle devenir l’équivalent séfarade de Prague en termes d’Histoire et de tourisme ? Tel est l’objectif poursuivi par Nessim Bencoya, directeur du projet Izmir Jewish Heritage. (Lire la suite)

  • La Semaine Judeo-Marocaine à Creteil

Si les livres d’histoire ne rapportent pas avec autant de relief la vie des juifs au Maroc depuis l’origine jusqu’à nos jours, notre initiative culturelle vise à mettre sous les projecteurs le décor, l’ambiance et les acteurs de cette vie, riche en fraternité entre marocains de toutes religions dans un pays au soleil permanent. Les juifs du Maroc n’oublient pas leur pays « Bladi » et continuent de célébrer cette vie agréable en intégrant leurs souvenirs dans des célébrations privées ou publiques, comme ce fut le cas au Centre Communautaire de Paris en 2008, en partenariat avec le Centre Rambam. D’autres manifestations ont suivi sur le même thème. Les « Accords d’Abraham » sont une concrétisation absolue de cette relation indéfectible, et ont servi de moteur à notre présente initiative. (Voir le site dédié à l’évènement)

  • MahJ Jeune public : La mallette des surprises

Enfants de 4 à 7 ans

Une visite guidée ludique et interactive du musée à l’aide d’une mallette pédagogique pour observer, inventer, découvrir à travers les sens, apprendre, dessiner, créer des histoires…

(Réservations)

  • La médecine de Maïmonide : Ethique et modernité – sur Zoom

Maïmonide (Cordoue 1138 – Fostat 1204) fait partie de ces rares médecins du Moyen Âge à avoir franchi les siècles en laissant une œuvre médicale très actuelle. L’originalité de l’ensemble de ces traités médicaux est liée à sa connaissance approfondie des textes de la Tradition juive et des écrits médicaux des civilisations grecques et arabes. Ce métissage des savoirs et ce dialogue avec le monde caractérise la pensée de Maïmonide. Sa vision unifiée du corps et de l’esprit en fait un pionnier des techniques de psychothérapie. Maïmonide est un praticien qui raisonne et qui associe un savoir théorique renouvelé à un exercice pratique de la médecine. Son immense talent d’observateur lui permet de proposer un régime de santé basé sur une hygiène de vie dont les principes sont parfaitement conformes aux données scientifiques les plus récentes de la médecine préventive.

Ce cycle de quatre cours a pour ambition de faire découvrir l’approche médicale de Maïmonide qui se fonde sur deux notions essentielles : éthique et modernité. Les enjeux à venir de la médecine moderne qui sont au centre d’une vaste réflexion sociétale doivent être guidés par cette démarche éthique maïmonidienne qui vise à préserver le caractère singulier de la personne humaine. (Réservations)

  • Thessalonique: un festival rend hommage aux juifs déportés

Le 15 mars 1943, le premier train à destination d’Auschwitz est parti de la ville de Thessalonique, dans le nord de la Grèce, qui abritait autrefois l’une des plus grandes communautés juives séfarades du monde.

Quatre-vingts ans plus tard, le festival du film documentaire de la ville rend hommage aux Juifs tués pendant l’Holocauste et à l’importance durable de la communauté juive pour la ville.

Le Festival international du documentaire de Thessalonique, qui se déroule du 2 au 12 mars, présentera plusieurs documentaires sur l’Holocauste et l’expérience juive en Grèce, ainsi que des tables rondes et d’autres événements de projection – en personne et en ligne – sur le sujet. L’hommage complet s’appelle « Adio Kerida », le nom d’une chanson d’amour séfarade traditionnelle en ladino , la langue judéo-espagnole autrefois couramment entendue dans les rues de la ville. (Lire la suite)

  • Colloque en l’honneur du Professeur Henri Atlan – Dimanche 12 mars 2023, de 14h à 18h

Savant mondialement reconnu, médecin, biologiste, philosophe, Henri Atlan est l’une des figures majeures de la pensée contemporaine, au carrefour de la recherche scientifique, de l’éthique médicale et de la pensée juive.
L’Institut universitaire Élie Wiesel rend hommage à l’éminent penseur, professeurs aux universités de Jérusalem et de Paris, auteur de nombreux ouvrages de référence dans les sciences de la vie, de la santé et de la société, en confrontation créatrice avec la Bible, le Talmud et la Cabbale. (Réservations)

  • Mon accent, ma blessure, mon drapeau

“Avec ton accent tunisien, tu ne seras jamais comédien!”
En consultation avec Tobie Nathan, Michel Boujenah raconte sa blessure originelle, son combat pour faire démentir les oracles malveillants et comment il a fait de ses origines la source de son inspiration. 
Étranger parmi les siens, c’est aussi le cas de Moïse que le philosophe Jacob Rogozinski dépeint en figure rebelle dans son nouveau livre. Par une relecture audacieuse de l’Exode, il fait du récit de la sortie d’Égypte la matrice de l’idée démocratique.
Pogroms, migrations, acculturation : les Juifs d’Ukraine ont été la variable d’ajustement de l’identité nationale. Un an après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, nous vous proposons de réécouter les historiens Thomas Chopard et Lisa Vapné sur les cicatrices d’une présence juive séculaire dans cette région. (Voir la vidéo)

  • Inauguration d’une magnifique synagogue à Abou Dabi

La première synagogue de la capitale des Émirats arabes unis, nommée d’après Maïmonide, a été officiellement inaugurée le week-end dernier lors d’une cérémonie au cours de laquelle la mezouza a été posée. De nombreux rabbins et personnalités publiques ont été conviés à participer à cet événement assez exceptionnel.

Photo: Andy Bay

On comptait plus de 325 invités qui ont également assisté à l’intronisation d’un nouveau Sefer Tora. Dimanche, pour la première fois, des fidèles se sont réunis pour y réciter la prière de Minha. Par ailleurs, des activités ont été proposées pour les jeunes membres de la communauté

La synagogue très majestueuse a été inaugurée dans un complexe inter-religieux magnifique dont la construction a commencé en 2019. Elle a reçu le nom de Beth Mishpahat Avraham (la maison de la famille d’Abraham).

Le complexe comprend, côte à côte, des lieux de culte pour les trois religions : une église, une mosquée et une synagogue, dans trois bâtiments distincts situés autour d’une cour qui est le toit d’un centre d’accueil commun. (Lire la suite)

  • Séminaire de la SHJT sur l’histoire des juifs de Tunisie, jusqu’au 28 juin

La Société historique des juifs de Tunisie (SHJT) organise un séminaire mensuel par visio-conférence destiné à éclairer l’histoire des Juifs de Tunisie à partir de parcours individuels en s’interrogeant sur l’environnement historique du personnage choisi, sur les évolutions du judaïsme tunisien dans le temps couvert par le personnage, sur la spécificité et la destinée de son parcours, sur sa représentativité, sur les sources disponibles et leur degré de fiabilité. Ces visio-conférences ont lieu à 18 h 30 les 25 janvier ; 22 février ; 29 mars ; 26 avril ; 31 mai ; 28 juin. Cliquez ici pour vous inscrire.

  • Marcel, le spectacle, au Théâtre 13ème art jusqu’au 23 avril

Oxmo Puccino et Françoise Fabian partagent la scène dans “Marcel”, un spectacle immersif en hommage à Marcel Proust à l’occasion du centenaire de sa mort. Mis en scène par Jérémie Lippmann, “Marcel” est présenté au 13ème Art du 26 janvier au 23 avril 2023. Théâtre 13ème art, Centre commercial Italie 2, 5 bis avenue d’Italie

Icône du cinéma et du théâtre français, Françoise Fabian est née en 1933 à Alger dans une famille qui cumule les origines polonaises, juives et catalanes ! Elle a commencé sa formation artistique au conservatoire de musique d’Alger. Elle vit en France depuis 1950.

  • Un mikveh juif vieux de 300 ans découvert à Auschwitz

Vendredi, Heritage Daily a rapporté qu’un mikveh datant des XVIIIe ou XVIIe siècles a été découvert dans la ville polonaise d’Oświęcim.

Oświęcim est le nom polonais d’un lieu bien plus connu sous son nom allemand, un nom qui vivra à jamais dans l’infamie : Auschwitz. Les Juifs sont venus s’installer pour la première fois en Pologne au début des années 1200, selon MyJewishLearning, et, comme le note Heritage Daily, se sont installés pour la première fois à Oświęcim dans les années 1500.

Au cours des siècles suivants, la population juive augmentera pour atteindre, au début de la Seconde Guerre mondiale, 8 000 membres – un chiffre représentant la moitié de la population de la ville à l’époque, selon la Shoah Foundation de l’Université de Californie. Récemment, un fragment de cette histoire a été découvert. Le mikveh en bois, un bain utilisé dans la vie religieuse juive à des fins de pureté rituelle, a été découvert avec d’autres artefacts datant du Moyen Âge. (Lire la suite)

  • Voyage sur les traces des juifs d’Occitanie, du 8 au 12 mars

Il reste quelques places pour le voyage de 5 jours exceptionnels sur les traces du Judaïsme Occitan de Barcelone à Montpellier du 8 au 12 mars. Alors si vous êtes intéressés contactez d’urgence Serge Belaïche.

Nouvelles lectures

  • Espions de nulle part

« Espions de nulle part », raconte l’histoire de quatre de ces « juifs arabes », qui, lors de leur arrivée en Israël furent recrutés par le Palmach pour former la « section arabe ». Leur rôle : s’infiltrer dans les pays arabes, et c’est pour cela qu’on les surnommait mista’arvim, « ceux qui passent pour des Arabes ».

Plutôt que de vous en dire davantage sur ce livre, je préfère vous citer un passage qui me paraît résumer son intérêt : « L’Etat qui est devenu le pays des espions et de leurs descendants, et aussi le mien, paie encore aujourd’hui le prix de l’erreur commise à sa création, peut-être la plus grave – il a repoussé les juifs orientaux en marge de la société et de l’histoire nationale. Les gens qui ont entrepris de forger un état juif au Moyen Orient auraient dû comprendre que les juifs de la région étaient un atout précieux et pas seulement dans le domaine du renseignement. Les nouveaux venus auraient pu être invités à devenir des partenaires à part entière dans la création de cette société inédite mais ce ne fut pas le cas ». L’auteur développe longuement cette idée en conclusion de son ouvrage, et revient sur la gravité des erreurs de jugement qui ont pesé et pèsent encore sur les juifs séfarades. (Lire la suite)

  • Le codex d’Alep

Le fil conducteur de l’histoire est celle de ce fameux codex, nommé aussi « La Couronne » et de ses tribulations, en terre d’Israël. Construit comme un thriller, il ne tolère pas qu’on en dévoile l’histoire à proprement parler, mais il faut au contraire parler de ce qu’il dévoile en arrière plan : le pillage du patrimoine religieux et culturel des juifs d’orient arrivés en Israël. On les trouvait arriérés, mais on savait la valeur immense de leurs objets de cultes qui avaient fait le voyage avec eux. Et c’est pour cela que leurs biens leur ont été dérobés en toute impunité en Israël, pour des musées, ou pour des collections personnelles. Ainsi en marge de son enquête, Matti Friedman évoque rapidement le cas des yéménites : « Ces juifs laissèrent tout derrière eux mais pas leurs livres. Pour la plupart il s’agit de codex et de rouleaux manuscrits. Beaucoup d’un âge respectable. Au camp on demande aux yéménites de les déposer auprès des employés qui les expédieront en Israël par voie maritime. Or de nombreux membres de cette communauté n’ont plus jamais revu les ouvrages qu’ils possédaient. » Spoliation organisée par les autorités et toutes les réclamations ont bien sur été vaines.

Alors pour vous confirmer dans votre idée que quelque chose a foiré, lisez ces deux livres, écrits par un ashkenaze pur jus à qui je tire mon chapeau !!

Line Tubiana (Lire la suite)

La vie de l’Inssef en bref

Vous pouvez trouver sur notre site inssef.com les dernières informations sur la vie de l’Institut et notamment la minute historique de notre premier vice-président Didier Nébot.

Siège de Grenade

« Les souverains, dirent les autorités à Abravanel, sont disposés à oublier l’aide que votre communauté a apporté aux nouveaux chrétiens si vous prenez à votre charge le siège de Grenade. Montrez-vous digne de notre confiance et vous n’aurez pas à le regretter. »

Rabbins, marchands, responsables communautaires, tous furent d’accord : « Qu’importent les sacrifices, si liberté et sécurité en sont le prix », disait-on. Les armuriers s’activèrent jour et nuit sans être rétribués. Tolède, Valladolid et bien d’autres villes vibrèrent sous le choc des marteaux. Casques, lances, épées, haches, armures, cottes de maille et mousquetons s’acheminèrent vers la capitale sarrasine. Les meilleurs artisans érigèrent aux portes de Grenade un immense village de tentes, dont les plus spacieuses et les plus belles étaient destinées aux seigneurs.

Les tailleurs les plus habiles, juifs pour la plupart, arrivèrent sur le champ de bataille pour confectionner à bon compte de somptueux habits. Il était impensable que l’élite espagnole, qui avait suivi son roi, renonce à ses habitudes d’élégance. Les juifs fournissaient chèvres, vaches, brebis, poules et gibier. Ils s’approvisionnaient auprès des agriculteurs arabes, à qui l’on avait promis la liberté en échange de leur concours actif.

Cliquez ici pour lire la suite de ce douzième épisode.

Bonnes lectures !

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