Institut Européen du Monde Séfarade

INSSEF

L’Institut Européen du Monde Séfarade a pour objectif de collecter, sauvegarder et transmettre toute information quelle qu’en soit la nature et la forme en relation avec l’histoire, la culture, les traditions et les parcours des juifs séfarades à travers le temps et les lieux.

L’institut Européen du Monde Séfarade est un lieu de recherche, d’enseignement, de rencontres et de dialogue avec des artistes, des écrivains, des chercheurs.

Il a pour vocation d’étudier le passé et le futur du monde séfarade pour une meilleure connaissance de son histoire, trop souvent occultée, et en devenir le vecteur essentiel de sa diffusion et sa promotion.

« Mais garde-toi et garde bien ton âme, de peur que tu oublies les choses que tes yeux ont vues, et de peur qu’elles ne sortent de ton cœur aucun des jours de ta vie ; tu les feras connaître à tes enfants et aux enfants de tes enfants. »

DEUTERONOME

‘ chapitre 4- Verset 9’

Serge Dahan

Président de L’Institut Européen du Monde Séfarade

INSSEF

Le 31 mars 1492, après la victoire contre les Maures et la chute de Grenade les rois catholiques d’Espagne, Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille, signent le décret de l’Alhambra, ordonnant aux Juifs de Castille et d’Aragon de choisir entre conversion au christianisme ou l’exil.
Le 31 juillet 1492 des centaines de milliers de Juifs quittent l’Espagne, d’autres très nombreux choisissent le baptême, rejoignant la cohorte de ceux déjà convertis, bien souvent par la force, depuis 1391, qui marqua le début des premiers grands massacres contre les juifs qui secouèrent la péninsule ibérique et qui allaient alimenter les bûchers de l’Inquisition.

La diaspora Séfarade s’installe en priorité dans des pays proches de l’Espagne, au Portugal, en Italie, au Maghreb et au Machrek.

Cette diaspora s‘étendra à la Grèce, à l’Egypte, nombreux sont les exilés qui choisiront la Turquie privilégiant ainsi des régions conquises par l’Islam ottomanes. La conquête de Constantinople par les Turcs en 1453, remplaçant le pouvoir Chrétien oppresseur par un pouvoir Musulman plus tolérant, a ouvert de nouvelles opportunités de destinations pour la population juive sépharade.

D’autres départ de la péninsule Ibérique se sont produits entre le XVe et le XVIIIe siècle, ceux des juifs convertis de force au catholicisme, les conversos, et de leurs descendants.

Ces nouveaux Chrétiens, appelés Marranes, rejoignent les communautés juives hispaniques en Grèce, en Turquie notamment et nombreux sont ceux qui s’installent alors dans des pays chrétiens d’occidents et protestants, certains parviennent jusque dans les possessions américaines de l’Espagne et du Portugal ; d’autres encore se sont faits pirates, suivant l’exemple du pirate Sinan le Juif, né en 1480 dans une famille de réfugiés espagnols.

Le judaïsme séfarade constitue dès lors un groupe soudé disposant d’une même origine, de langues communes et des liens familiaux et économiques.

Le passage ou l’installation de ces juifs exilés dans ces différents territoires ont permis à ces communautés de s’enrichir d’échanges avec les populations autochtones dans les domaines culturels, économiques et religieux.

Des parcours de vie heureux et tragiques se sont donc croisés, ce qui nous obligent à une réflexion sur le destin juif et à un travail de mémoire né de la riche convergence des cultures ayant cohabité dans ces pays d’accueils, reconfigurant ainsi profondément la carte de la vie et de la culture juive de l’Espagne natale.

Cependant si le mot Séfarade désigne les descendants des Juifs expulsés d’Espagne en 1492, plus largement aujourd’hui, le terme séfarade englobe les communautés juives du monde arabo-musulman, notamment maghrébin, même si la majorité d’entre elles étaient composées de juifs de souches africaines issus d’Egypte, de Cyrénaïque et aussi de tribus berbères judaïsées depuis l’Antiquité, et non des expulsés de l’Espagne du 15e siècle.

L’Institut Européen du Monde Séfarade s’inscrit résolument dans un travail de mémoire et veut collecter, sauvegarder et transmettre toute information quelle qu’en soit la nature et la forme en relation avec l’histoire, la culture, les traditions et les parcours des juifs séfarades à travers le temps et les lieux. Il sera un lieu de partage, de recherche, d’enseignement, de rencontres et de dialogue.

Sa vocation est d’étudier le passé et le futur du monde séfarade pour une meilleure connaissance de son histoire, trop souvent occultée, et en devenir le vecteur de sa diffusion et de sa promotion. 

L’Institut Européen du Monde Séfarade veut porter son regard sur les apports croisés de ces migrations, en explorant l’Histoire mais également en étudiant les communautés héritières de ces cultures et de ces traditions. Il montrera combien ce monde juif, né au cœur de la péninsule Ibérique, est présent dans l’histoire Européenne, dans l’histoire du monde Musulman, dans l’histoire des Amériques.

L’Institut Européen du Monde Séfarade répond aussi à la demande des descendants des familles sépharades à la recherche de leurs origines judéo-espagnole : la langue, la cuisine, le chant, la poésie, la littérature, l’art d’un vivre ensemble ……

Dans ce cadre nous accompagnerons les chemins individuels de ceux qui, retrouvant des traces dans leurs histoires familiales, veulent connaitre et parfois rejoindre la communauté des « enfants d’Israël »

Le travail de l’Institut Européen du Monde Séfarade ne peut donc se concevoir qu’en collaboration et partenariat avec les chercheurs et universitaires, les associations qui depuis de nombreuses années contribuent efficacement à la diffusion de cette culture, les institutions et musées, les centres culturels en Europe ou ailleurs dans le monde.

Migrations

La migration des Juifs de ces communautés a commencé à la fin du quinzième siècle avec Isabelle la Catholique mais s’est accélérée au milieu du vingtième siècle lors de la création de l’Etat d’Israël. Dans les quelques années qui suivirent, environ 900.000 Juifs ont dû quitter les pays où ils vivaient depuis des siècles, voire des millénaires.

Deux-tiers d’entre eux se sont réfugiés en Israël, qui les a absorbés rapidement. Le reste a essaimé à travers le monde, notamment en France, Italie, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, Argentine ou Brésil.

Cette histoire n’a jamais fait l’objet d’un vrai lieu de mémoire et risque de tomber dans l’oubli au moment où même les plus jeunes des exilés arrivent à la n de leur vie. Or, ces déracinements font partie intégrante du vécu de chaque juif séfarade, méditerranéen, oriental.

 Ils doivent être relatés aux générations présentes et futures, aux juifs comme aux chrétiens et aux musulmans, français ou étrangers, en montrant non seulement les spoliations et les souffrances endurées par les exilés mais aussi leur résilience et leur capacité d’intégration à leurs pays d’accueil tout en conservant une partie de leur identité et de leur culture.

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À travers l'histoire

L’histoire d’une des plus grandes communautés juives du monde arabe, avant et après la création de l’État d’Israël. La communauté juive d’Irak, qui comptait plus de 150 000 membres et était très intégrée avant la guerre, a presque totalement émigré vers Israël ou en Occident en quelques années,

Nouveautés

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Reçue par Frédéric Mitterrand dans une émission consacrée à la musique Françarabe, Line Monty interprète deux chansons.

Le journal d’Audrey au Théâtre de Nesle, jusqu’au 27 mars.

Gala Vinogradova reprend cet émouvant spectacle sur Audrey Hepburn et Anne Frank, qu’elle a rodé avec succès en 2019.

Catherine Sellers dans l’« Amante anglaise » de Marguerite Duras. Mise de scène de Pierre Tabard, 1997.

Née à Paris en 1926 dans une famille juive tunisienne, Catherine Toubiana est réfugiée en Tunisie avec sa mère pendant la guerre mais son père périt à Auschwitz. Sellers est le nom de son premier mari. Elle a été la compagne d’Albert Camus puis a épousé Pierre Tabard. Elle a joué dans de nombreux films et pièces de théâtre, depuis le Dialogue des Carmélites de Georges Bernanos (1952) ou Antigone de Jean Anouilh (1961) jusqu’à l’Amante anglaise de Marguerite Duras (1998). 

© Franck Vallet

Littérature


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Donne un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends-lui à pécher, il mangera toute sa vie. 

Moïse Maïmonide

Rabbin, savant et philosophe