Deux cent millions de séfarades !

Des recherches génétiques récentes ont montré que près de 200 millions de personnes en Amérique et en Europe auraient des ancêtres juifs qui ont été convertis de force au XVème siècle et peuvent obtenir un certificat d’ascendance juive séfarade ! Cliquez ici pour plus de précisions.

Certificat d’ascendance séfarade – Photo ASF IJE

Evénements en cours ou à venir

  • C’était la guerre d’Algérie, du 3 au 6 octobre à 20 h 30 sur LCP
L’Algérie française

Cette série documentaire en cinq épisodes a été conçue et réalisée par Georges-Marc Benamou et Benjamin Stora, sur la base d’archives rares, restaurées et colorisées. Des massacres de Sétif en mai 1945 à l’Indépendance de juillet 1962, cette série raconte l’histoire de la plus chaotique et aussi la plus méconnue des indépendances, en croisant la grande Histoire avec la « petite », les témoins d’hier et les mémoires d’aujourd’hui. Chaque épisode sera suivi d’un débat.

Cliquez ici pour plus de détails.

  • Alegria séfarade au cinéma St André des Arts
Haïm Vidal Sephiha dans Alegria séfarade

A travers l’histoire de sa famille originaire de Constantinople, Suzy Cohen relate l’Histoire, le parcours des Séfarades, de l’Espagne à l’Empire Ottoman et leur venue en France, avec leur fin tragique (convoi 59). Il y est donc aussi question de de la vie à Paris sous l’occupation et des mesures anti-juives, de Drancy et d’Auschwitz. Ce film contient également des entretiens avec plusieurs intervenants dont Haïm Vidal Sephiha, Edmond Cohen, Sabi et Marcelle SOULAM, René et Esther BENBASSAT, Sébastien de la OBRA et Rosie PINHAS-DELPUECH qui parlent de la vie, de la langue et de la culture judéo-espagnole.


Cinéma Saint-André des Arts, 30 rue Saint-André des Arts, tous les jours à 13 h jusqu’au 13 octobre. Cliquez ici pour voir la bande-annonce.

–        Du TGM au TGV, une histoire tunisienne, le 6 octobre à 20 h au MahJ

Ce documentaire est réalisé par Ruggero Gabbai, écrit par Sonia Fellous et produit par Gilles Samama France, 2022, 80 min. La séance sera suivie d’un débat avec Sonia Fellous, (CNRS – Institut de recherche et d’histoire des textes).

Cliquez ici pour vous inscrire.

–        La Diaspora portugaise à la Maison du Portugal, jusqu’au 7 octobre

Carte des déplacements des juifs du Portugal

Présentée en juillet à la mairie de Paris Centre dans le cadre du festival des Cultures juives, cette exposition proposée par les éditions Chandeigne et conçue par Livia Parnes raconte l’histoire des juifs du Portugal de 1492 à nos jours. Sous-titrée Nouveaux-chrétiens, crypto-juifs, marranes, les gens de la « Nation » (XVe-XXIe siècle), elle nous mène en 21 panneaux à travers les siècles du Portugal, où ils sont baptisés de force en 1497, à Goa, Ancone et Ferrare, Venise et Livourne, Constantinople, la France, Amsterdam, Hambourg, Londres, le Brésil, les Caraïbes, les Amériques et, depuis le siècle dernier, un timide retour au Portugal dont il semble que certains oligarques aient tenté d’abuser…

Cité Universitaire, Maison du Portugal, jusqu’au 7 octobre

  • Les tribulations d’Erwin Blumenfeld 1930-50 au MahJ du 12 octobre au 5 mars
Les tribulations d’Erwin Blumenfeld

À travers près de 180 photographies dont des ensembles jamais exposés, l’exposition met en lumière la période la plus féconde d’Erwin Blumenfeld, tant du point de vue de ses expérimentations artistiques que de la révélation de son talent dans la photographie de mode qui l’amena à travailler pour les plus grands magazines américains comme Vogue et Harper’s Bazaar. Elle offre également des éclairages sur sa vision de l’art et sur sa vie personnelle pendant l’Occupation.

Né en 1897 à Berlin et mort en 1969 à Rome, Erwin Blumenfeld est célèbre pour ses photographies de mode des années 1940 et 1950.

Le commissariat de l’exposition est assuré par Paul Salmona, Nadia Blumenfeld-Charbit, petite-fille d’Erwin et Nicolas Feuillie. Cliquez ici pour plus de détails.

  • Exposition Dove Allouche. AgBr au MahJ du 12 octobre au 23 avril
Dove Allouche

Né en 1972 à Sarcelles, Dove Allouche est Diplômé de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy en 1997 et résident de la Villa Médicis à Rome en 2011-2012, Il élabore depuis le début des années 2000 un corpus d’œuvres traversé par les notions de temps et d’expérience de l’invisible. Mêlant photographies, dessins et gravures, son travail recourt à des techniques rares et complexes de production d’une image. Son œuvre a été notamment exposée au LaM de Villeneuve d’Ascq (2011), au Palais de Tokyo et à la Biennale de Rennes (2012), ainsi qu’au Centre Pompidou (2013). Il a eu en 2020 le Prix Maratier de la fondation PromahJ. Il a été invité à porter un regard créatif sur les collections du mahJ, pour produire une œuvre inédite. 

Cliquez ici pour plus de détails.

  • Histoire des Séfarades, des Conversos, et de leurs descendants, jusqu’au 20 octobre au CEJ
Bal de Pourim, Amsterdam, 1781, coll. Isaac Einhorn, Tel Aviv

En partenariat avec le Musée ANU de Tel Aviv (Musée du peuple juif, ex Beit Hatefutsot) et Pierre Mamou, président de l’Institut de recherches marranes, auteur de Marranes, crypto-juifs et tribus perdues (notre lettre du 21 juillet 2021), cette exposition très pédagogique en 56 tableaux sur l’Histoire des Séfarades, des Conversos, et de leurs descendants, se tient jusqu’au 20 octobre au Centre Européen du Judaïsme, place de Jérusalem, Paris XVII. Elle sera ensuite présentée dans les principales communautés de province.

Cliquez ici pour plus de détails.

Nouvelles lectures

  • Déclin civilisationnel et éveil civilisationnel, par David Bensoussan

Plusieurs tentatives d’explication des cycles civilisationnels ont été avancées au cours de l’histoire…de Ibn Khaldoun (1377) à Samuel Huntington (1996) en passant par Thomas Mann (1901) ou Oswald Spengler (1923) … La fatalité de la décadence civilisationnelle n’est pas inévitable. Le livre de Jonas donne en exemple l’importance d’une initiative individuelle ainsi que celui du pardon divin pour toute une humanité repentie. Isaïe prêche pour une humanité en liberté, pour une humanité d’entraide altruiste, mais réfléchie. C’est là un tout premier pas vers un futur salutaire et à la sensibilisation à un éveil civilisationnel. Cliquez ici pour lire l’analyse fouillée de David Bensoussan qui le conduit à cette conclusion encourageante en cette veille de Kippour.

David Bensoussan est professeur d’électronique. Il a été président de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ) et a à son actif un long passé d’engagement dans des organisations philanthropiques. 

  • Le marché des dieux, par Dominique Desjeux

Sous-titré Comment naissent les innovations religieuses, du judaïsme au christianisme, ce livre explique que les nouvelles religions se heurtent aux mêmes problèmes d’acceptation que toute invention humaine. Pourquoi, alors qu’il y a 2 000 ans le judaïsme était en train de devenir dominant parmi les religions méditerranéennes, est-ce le christianisme qui a finalement remporté la mise ? Dominique Desjeux propose une explication inattendue à cette énigme maintes fois revisitée. Au coeur de cette bascule historique, il éclaire le rôle joué par la destruction du Temple de Jérusalem en l’an 70, épisode après lequel les juifs se sentirent menacés de disparition, alors qu’ils représentaient à cette époque près de 8 % de la population de l’Empire romain. La société juive est alors traversée de nombreuses controverses : sur la résurrection des morts, le prosélytisme, l’application de la circoncision ou de la kashrout sur les interdits alimentaires. Certaines de ces règles en faisaient un produit difficile à vendre au public. C’est pourquoi des juifs proposent alors de les simplifier pour en favoriser la diffusion sur le marché international des dieux, ce qui donnera naissance au christianisme. Si nos ancêtres avaient été un peu plus doués en marketing, le judaïsme serait aujourd’hui la première religion de la terre…

Né en 1946, Dominique Desjeux est professeur d’anthropologie sociale et culturelle à Paris V Sorbonne. Il a travaillé avec Michel Crozier, Alain Touraine et Georges Balandier.

PUF, 2022, 256 p.

  • Le voyage de l’humanité, par Oded Galor

Dans un captivant voyage de l’aube de l’humanité à nos jours, Oded Galor s’attaque à deux des grands mystères de l’humanité : pourquoi l’espèce humaine a-t-elle surpassé toutes les autres ? Quelles sont les causes ultimes des inégalités entre les peuples et comment les résorber ? Première partie du voyage : depuis l’émergence d’Homo sapiens en tant qu’espèce distincte il y a environ 300 000 ans, le niveau de vie de l’humanité, proche de la survie, n’a guère varié à travers le monde et les époques. Mais, de façon étonnante, au cours des tout derniers siècles, l’humanité a connu, presque du jour au lendemain, une amélioration spectaculaire et sans précédent de ses conditions de vie. Comment expliquer cet incroyable bond en avant ? Et surtout, est-il appelé à durer, compte tenu des graves crises que traverse l’humanité, incapable de réguler sa croissance démographique exponentielle ?

Né en 1953, MA de l’Université Hébraïque de Jérusalem et PhD de l’Université Columbia, Oded Galor est professeur d’économie à l’université Brown. Il est le fondateur de la théorie de la croissance unifiée qui a permis d’éclairer le processus de développement économique à une échelle macro-historique.

Traduction française, Denoël, 2022, 320 p.

  • Le sang de la gloire, par Jean-Pierre Lévy

Avec un titre choisi en hommage à Samuel Pisar (le sang de l’espoir), Jean-Pierre Lévy raconte Israël, ce pays qu’il a rencontré en 1962 et avec lequel il entretient des liens profonds. Son ouvrage s’adresse en particulier aux plus jeunes, qui ignorent quelquefois ce que fut la Shoah et connaissent peu, ou mal, l’État hébreu. Dans une relation tout à la fois historique et pédagogique, l’auteur leur présente les grandes réalisations israéliennes. Homme de dialogue, il propose également de tendre ce livre, tel un message de paix, aux négationnistes et aux antisionistes.

Formé au marketing à HEC puis à Harvard, Jean-Pierre Lévy œuvre sans relâche à faire connaître Israël. Membre du Comité français pour Yad Vashem, il porte à travers la France la mémoire des victimes de l’Holocauste.

Editions du Panthéon, 2022, 168 p.

–        Être juif marocain en 2022, par Michael Sicsu

 Comme indiqué dans notre lettre du 22 juillet, après deux années de réflexions et d’études, Mohammed VI a entériné la Troisième réorganisation des instances représentatives juives marocaines en 104 ans. Ces mesures, présentées par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit (polytechnicien, promotion 1986) semblent coller à la fois à la réalité démographique des juifs marocains, à leurs attentes, à leur dissémination dans l’espace et à la nouvelle réalité géopolitique née dans le sillage de la normalisation avec Israël, porteur de tant de défis et promesses. Cliquez ici pour plus de détails.

Michaël Sicsu est né en 1981 à Agadir dans une famille juive originaire de Tanger. Cadre commercial en France, il revient dans la capitale du Souss en 2006 et depuis, il a été restaurateur puis gestionnaire de fortune. Il sillonne désormais chaque recoin du Royaume pour en découvrir les richesses. Il a créé une affiche comportant 2000 pictogrammes sur l’histoire juive du Maroc qu’il a présentée le 5 juillet au CEJ.

Rappel

Cette lettre ne sera bientôt plus diffusée via Amussef mais uniquement via Inssef. Si vous ne l’avez pas encore fait, cliquez ici pour continuer à la recevoir, sans engagement.

Bonnes lectures et bonnes fêtes de Tichri !

Hubert Lévy-Lambert, Président d’honneur de l’Inssef

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