Pessah 2023 : À la découverte de l’Histoire, du patrimoine et des lieux juifs à Paris

Synagogues, monuments, cimetières, restaurants et épiceries, autant de témoins de la présence de la communauté juive à Paris depuis des siècles. Longtemps, la vie des Juifs dans la capitale fut liée au bon vouloir du souverain en place, et alterna entre périodes d’accalmie et phases de sévère répression. À l’occasion de Pessa’h 2023, partons à la découverte du patrimoine et des lieux juifs de Paris, non sans revenir sur l’histoire des Juifs parisiens.

Informations

Evénements en cours ou à venir

  • Rassemblement international des juifs du Constantinois à Natanya – Du mardi 10 au dimanche 15 octobre 2023

HERITAGE ET PATRIMOINE : Information transmise par Jacques NAKACHE (AJOC)

Au programme : Conférences, exposition photos et vidéo, visites et excursions, soirées de Gala, Shabbat olein à la synagogue SIDI FREDK HALIMI à NATANYA

Avec la participation de nombreux artistes

Débats animés par Paul Amar, William Zerbib, Cyril Amar, Dr Yossi Charvit, etc..

Evènement couvert par : I24News.

  • Spinoza et moi, par Eliette Abécassis

Dans sa chronique, Éliette Abécassis nous fait part de sa découverte d’un autre Spinoza, loin de celui de la légende académique, à travers le livre « Spinoza démasqué » de Henry Méchoulan.

Je n’ai jamais aimé Spinoza. Même dans mes études de philosophie et même quand j’ai passé l’agrégation, j’ai fait l’impasse sur ce philosophe. Quelque chose me retenait face à la mode, la doxa qui faisait du philosophe de la joie l’auteur qu’il fallait lire, qu’il fallait suivre, qu’il fallait aimer. Précurseur de la pensée critique du XXe siècle, célébré dans le monde universitaire et connu du grand public pour sa philosophie morale et ses indications pour mener une vie heureuse, il est entré en grâce pour sa distinction judicieuse entre le politique et le religieux, dont il était beaucoup question à son époque, et par l’invention de la méthode historico-critique de lecture des textes. Cependant, à sa pensée dogmatique écrite comme une démonstration mathématique « more geometrico » , je préférais la douceur des « Méditations » . Sa vision des femmes comme des êtres inconstants qui entraînent les hommes vers leurs plus bas instincts, qui « se prostituent » lorsqu’elles sont infidèles, est bien loin de celle de Descartes, qui a désiré écrire en français et non en latin afin que les femmes puissent le lire, et qui philosophait avec la reine Christine de Suède. (Lire la suite)

  • Le jour où Marcel Mangel devient le mime Marceau

Marcel Mangel est né il y a cent ans, le 22 mars 1923 à Strasbourg. L’artiste, référence mondiale dans l’art du mime, a également été un résistant émérite. Son nom de scène, Marceau, puise ses origines dans la guerre, période dont il a très peu parlé.

Un hommage à Hugo

Réfugié dans le Limousin, le jeune Marcel Mangel n’a pas 20 ans lorsqu’il choisit de rejoindre la Résistance. En France, l’Occupation se fait de plus en plus impitoyable à l’égard des juifs dont plusieurs milliers sont raflés en zone libre pendant l’été 1942. Encouragé par son frère Simon et son cousin Georges Loinger, le jeune homme intègre les Francs-tireurs et partisans (FTP). Pour entrer dans la clandestinité, il doit se trouver un pseudonyme. Grand amateur de Victor Hugo, Marcel repense à ces vers des Châtiments évoquant les généraux des campagnes napoléoniennes d’Italie: « Et Joubert sur l’Adige / Et Marceau sur le Rhin! » « Comme j’étais né dans le Bas-Rhin, j’ai décidé de m’appeler Marcel Marceau », racontera-t-il plus tard. Ce nom ne le quittera plus. (Lire la suite)

  • MUSIQUE Bomboloni, le nouvel album mijoté par Aurélie Saada, est un régal

L’artiste sera en tournée en 2023. Actualité Juive l’a un peu cuisinée… Mayane Delem,Mayane Maggiori, Brigitte (votre duo musical jusqu’en 2021)… En attendant Aurélie Saada, avez-vous confié à ces differents noms la mission de vous cacher tout en vous racontant, partagée entre votre timidité et votre exposition médiatique, votre pudeur et vos confidences intimes?Aurélie Saada : C’est un chemin pour aller vers soi. J’ai été très amoureuse d’un homme avec lequel j’ai eu deux enfants. C’est lui qui m’a poussée à faire de la musique. Tu as une voix, me disait-il, mais il ne faut pas que tu t’appelles Aurélie Saada, ce n’est pas un nom iconique. Des amis de mes parents avaient prénommé leur fille Mayane et comme tout le monde s’extasiait devant un prénom si plein de sens – la source en hébreu je l’ai adopté ! Reste que j’ai été très malheureuse dans ce mensonge. Brigitte avait plus de sens, d’abord parce qu’il s’agissait d’un groupe auquel il fallait donner une seule identité mais aussi parce que c’était le petit nom que mes copains musiciens m’avaient choisi quand j’étais un peu moins sérieuse ! Aujourd’hui, à 44 ans, j’ai moins besoin de me cacher et je signe Aurélie Saada. Pourquoi avoir donné à votre nouvel album le nom d’une friture ?A.S. : La friture, c’est la vie, l’essentiel, la joie ! Ça croustille, ça chante et ça danse ! C’est le pêché mignon qu … (Source)

  • Dans le Sud du Maroc, à la recherche du patrimoine juif oasien

Présente depuis l’Antiquité, grossie au XVe siècle par l’expulsion des séfarades d’Espagne, la communauté juive du Maroc comptait 250.000 membres au milieu du XXe siècle, avant les vagues de départs qui suivirent la création de l’Etat d’Israël. Ils sont 2.000 aujourd’hui.

Au cœur d’une synagogue de la palmeraie d’Akka, deux archéologues, un Marocain et un Israélien, scrutent le sol à la recherche du moindre fragment, témoin de la présence juive millénaire dans les oasis du Sud du Maroc. Ces fouilles inédites s’inscrivent dans le cadre d’un projet d’exploration et de réhabilitation du patrimoine juif oasien, tombé en désuétude après le départ d’une grande partie des juifs du Maroc en 1967.

La découverte, ce matin-là, d’un morceau de manuscrit religieux en hébreu est « un signe d’en haut », plaisante auprès de l’AFP l’archéologue israélien Yuval Yekutieli, de l’Université Ben Gourion du Néguev, membre d’une équipe de six chercheurs marocains, israéliens et français. Une collaboration scientifique facilitée par la normalisation diplomatique entre Maroc et Israël en décembre 2020. (Lire la suite)

  • Léonard de Vinci était sans doute le fils d’une esclave juive
C’est en voulant démontrer le contraire qu’un éminent spécialiste de l’artiste italien révèle que sa mère était certainement issue d’une communauté juive du Caucase.

Un mystère de plus levé sur Léonard de Vinci… Le génial artiste italien ne serait pas le fruit d’une passade entre le notaire Pierre de Vinci et une certaine Caterina, jeune paysanne toscane, comme on le croyait jusqu’ici, mais sa mère devait être une esclave circassienne, comme le rapporte un article du Corriere della Sera. C’est la découverte révélée ce mois-ci par Carlo Vecce, l’un des plus grands spécialistes italiens du peintre de la Renaissance, qui vient de publier un livre sur cette filiation dans son nouvel ouvrage, Il sorriso di Caterina, la madre di Leonardo (éd. Giunti, non traduit en français).

Le plus curieux dans l’histoire, c’est que le chercheur est tombé sur des preuves alors même qu’il souhaitait mettre un terme à cette hypothèse qui courait sur les origines troubles et mystérieuses du jeune Léonard de Vinci. « Je n’ai jamais accordé trop de crédit à l’histoire selon laquelle la mère de Léonard était une esclave vivant à Florence dans la splendeur de la Renaissance, a expliqué Vecce dans une interview accordée au site ilIibraio.it. Je voulais prouver que ce n’était pas possible, et finalement, j’ai dû changer d’avis… » (Lire la suite)

  • Une plaque à la mémoire du nageur Alfred Nakache inaugurée au lycée Janson-de-Sailly

Le maire du XVIème arrondissement, Francis Szpiner, les présidents du Crif et du Consistoire central, Yonathan Arfi et Élie Korchia, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le comédien Amir Haddad et le metteur en scène Steve Suissa ont inauguré, mardi 14 mars, une plaque à la mémoire du nageur Alfred
Nakache, dans la cour du lycée Janson-de-Sailly, Paris XVIème. Élève, puis professeur d’éducation physique et sportive dans ce lycée, en 1939, « Artem » avait été arrêté par les nazis puis déporté à
Drancy le 20 janvier 1944 avec sa femme, Paule, et leur fille. Seul rescapé d’Auschwitz, Alfred Nakache
poursuivra sa carrière sportive et se reconstruira à travers le sport, en décrochant notamment le titre de champion de France de natation en 1946 et en participant au J.O. de Londres deux ans plus tard.


Sa détermination, sa force et son esprit de résilience ont valeur d’exemple, ce que n’ont pas manqué de souligner les différents intervenants au cours de la cérémonie. Mis en scène par Steve Suissa, Amir
Haddad incarne actuellement Alfred Nakache dans la pièce sélectionné jusqu’au 2 avril, au théâtre Marigny. Le sportif est également le sujet du nouveau livre de Pierre Assouline intitulé « Le Nageur »qui sortira chez Gallimard le 30 mars prochain. (Source)

Séminaire de la SHJT sur l’histoire des juifs de Tunisie, jusqu’au 28 juin

La Société historique des juifs de Tunisie (SHJT) organise un séminaire mensuel par visio-conférence destiné à éclairer l’histoire des Juifs de Tunisie à partir de parcours individuels en s’interrogeant sur l’environnement historique du personnage choisi, sur les évolutions du judaïsme tunisien dans le temps couvert par le personnage, sur la spécificité et la destinée de son parcours, sur sa représentativité, sur les sources disponibles et leur degré de fiabilité. Ces visio-conférences ont lieu à 18 h 30 les 25 janvier ; 22 février ; 29 mars ; 26 avril ; 31 mai ; 28 juin. Cliquez ici pour vous inscrire.

  • Une exposition passionnante sur l’histoire des Séfarades, des Conversos, et de leurs descendants

Une exposition passionnante sur l’histoire des Séfarades, des Conversos, et de leurs descendants va se tenir à partir du 21 septembre dans les murs du Centre Européen du Judaïsme, à Paris. Entretien avec son maître d’œuvre, qui est aussi chroniqueur pour Actualité Juive. Parmi vos nombreux travaux, la question de la descendance des communautés marranes occupe une place centrale. Pour quelle raison ? Pierre Mamou : Dans le cadre de mon activité professionnelle dans le commerce international et au cours de mes nombreux voyages, j’ai pu visiter depuis plusieurs dizaines d’années la plupart des communautés juives dans le monde entier. Effectivement, je me suis particulièrement intéressé aux descendants des communautés marranes. (Lire la suite)

Nouvelles lectures

  • Franz Kafka ne veut pas mourir

« Tuez-moi, sinon vous êtes un assassin. » Telles sont les dernières paroles de Franz Kafka qui implore une autre dose de morphine à Robert Klopstock, son ami étudiant en médecine. À son chevet, sa compagne Dora Diamant veille sur lui. Tandis qu’Ottla, la sœur chérie, attend à Prague des nouvelles.
Robert, Dora, Ottla : ce roman raconte l’histoire de ces trois personnages clés de la vie de Kafka et entrecroise leurs destins, marqués au-delà de l’imaginable par sa présence et son œuvre. Robert deviendra, à New York, un éminent chirurgien spécialiste de la tuberculose. Dora survivra à la persécution nazie puis stalinienne, en portant jusqu’à nous la mémoire de Kafka. Ottla, elle, accompagnera dans les chambres à gaz un groupe d’enfants juifs après avoir célébré, au camp de Theresienstadt, le soixantième anniversaire de la naissance de son frère.

À travers ce roman dans le siècle, Laurent Seksik explore de manière inédite l’œuvre et la vie de Franz Kafka. L’auteur des Derniers jours de Stefan Zweig et du Cas Eduard Einstein mêle à nouveau, avec émotion et érudition, la grande histoire et le tragique de vies façonnées par l’empreinte d’un géant. (Lire la suite)

Edition : Collection Blanche, Gallimard – 352 pages

  • Le Suicide de l’espèce

Ce livre est une tentative d’explication d’une anomalie de masse : la société mondiale produit de plus en plus de maladies, tout en dépensant toujours avantage pour essayer de les traiter. La réponse courte à cette contradiction est que les risques environnementaux, comportementaux et métaboliques qui causent les maladies sont des conséquences de la croissance économique.
Nous avons laissé se créer une offre et une demande de risques. La logique de l’offre est simple et son rationnel est économique : les entreprises vendent des risques ou les disséminent pour produire plus et moins cher. La logique de la demande est plus complexe et diversifiée : nous nous exposons aux risques ou nous les consommons par nécessité, par erreur ou inattention, par addiction ou par désespoir.
La production de maladies entraîne un suicide au ralenti de l’espèce humaine, qui n’a cependant rien d’une fatalité. (Source)

Edition : Denoël – 256 pages

  • Le Fils de la maîtresse

Qui sont nos parents ? Quel passé, quelles joies, quelles inquiétudes nous taisent-ils, et quelle force nous donnent-ils ?
Serge Toubiana interroge les souvenirs d’une enfance heureuse en Tunisie. Sa mère institutrice, son père horloger étaient tous deux des communistes engagés. Il avait la passion du jeu et de la liberté, elle avait le goût de transmettre et d’éduquer.
Au-delà de l’évocation des beaux jours, Le Fils de la maîtresse est un éloge de la filiation. « Je me suis rendu compte, écrit Serge Toubiana, que j’avais, en quelque sorte, choisi le même métier qu’elle : en transmettant mon amour du cinéma, je me sens tel un instituteur du cinéma. Transmettre et partager, c’est aimer. » (Lire la suite)

Lauréat du Prix Marcel Pagnol 2022

En sélection pour le prix Cabourg du roman 2022

Edition Arléa – 184 pages

La vie de l’Inssef en bref

Vous pouvez trouver sur notre site inssef.com les dernières informations sur la vie de l’Institut et notamment la minute historique de notre premier vice-président Didier Nébot.

Abravanel et Séneor

Abravanel et Séneor furent informés de ce qui se tramait. Ils étaient furieux mais il fallait composer. Surmontant leur indignation, en tant que représentant de la communauté juive, ils demandèrent audience à Ferdinand.

«  Sire, d’inquiétantes rumeurs circulent sur notre devenir, devons-nous y ajouter foi ? »

«  Ces bruits sont fondés, répondit solennellement le roi. Votre présence sur notre territoire est devenue indésirable, elle constitue une offense à Notre-Seigneur Jésus-Christ. »

«  Je ne comprends pas, s’étonna Seneor, nous vous avons toujours servi avec loyauté. »

«  Les temps ont changé, la nouvelle Espagne ne peut être que chrétienne. »

«  Quelle ingratitude, sire, quelle injustice ! S’emporta le rabbin. Nous sommes imprégnés de cette terre autant qu’elle l’est de nous, nous l’habitons depuis de nombreux siècles, nul n’a le droit de nous en chasser. »

Seneor était en plein désarroi, la cause semblait entendue. Il parla fort, puis se laissa aller et ouvrit son cœur ; il fallait à tout prix que le roi revienne sur sa décision. Abravanel crut, un instant, lire de l’émotion sur le visage de Ferdinand. C’était le moment d’avancer l’argument décisif.

Cliquez ici pour lire la suite de ce quatrième épisode.

Bonnes lectures !

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