Un papyrus éclaire la Judée sous domination romaine

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Une découverte archéologique majeure éclaire d’un jour nouveau le fonctionnement de la justice romaine et les tensions politiques de la province de Judée au IIᵉ siècle. Un papyrus grec de 133 lignes, le plus long jamais retrouvé dans le désert de Judée, a révélé les détails d’un procès pour fraude fiscale impliquant des citoyens juifs, sur fond de rébellion imminente contre Rome.

Une redécouverte fortuite, un trésor historique

La redécouverte du « Papyrus Cotton » repose sur un concours de circonstances. En 2014, alors qu’elle effectuait un travail de classement dans les archives de l’Autorité israélienne des antiquités, la professeure Hannah Cotton-Paltiel, de l’Université hébraïque de Jérusalem, a identifié ce document autrefois mal classé comme un texte nabatéen.

En examinant de plus près l’écriture, elle a immédiatement reconnu du grec ancien. Elle a compris alors que le papyrus, long de 133 lignes, méritait une analyse approfondie. Son intuition a conduit à la formation d’une équipe internationale de spécialistes, dont Fritz Mitthof de l’Université de Vienne et Anna Dolganov de l’Académie autrichienne des sciences. L’analyse du texte a révélé qu’il s’agissait d’un procès-verbal détaillé d’un procès romain impliquant fraude fiscale et falsification de documents. Lire la suite


  • BHL : « L’otage et le robot »
Crédit photo : Rob Sitbon

Obscène mise en scène de la libération des otages israéliens ! odieux marchandage à 3 contre 183 ! Le philosophe, en colère, appelle à la cessation de cet épouvantable chantage.

Quelque part dans le centre de Gaza. Un podium. Derrière le podium, une banderole en trois langues (arabe pour la foule, anglais pour le monde, hébreu pour le diable). Et, sur la banderole, « Victoire totale » et « Nous sommes le Déluge ».

Arrivent des hommes encagoulés, vêtus de keffiehs verts et noirs, poing levé mais froids comme des robots. Surgissent deux de ces pick-up qui ont, depuis le 7 Octobre, le goût du sang de Shani Louk, la jeune femme demi-nue, emmenée comme un petit animal, souillée puis suppliciée. Et voici Eli, Or et Ohad, les trois otages, il faudrait dire les hommes fantômes, décharnés et sans force, traînés par les hommes robots jusqu’à l’estrade.

L’un porte des lunettes noires comme si l’éclat du soleil, au sortir de la caverne des tunnels, lui était insoutenable. L’autre, tel un enfant le jour de la rentrée, tient un bout de papier imprimé qui semble un certificat de bonne conduite martyre. Au troisième on fait dire un texte ; s’il n’y arrive pas, ou se trompe, ou oublie de dire qu’« un deal vaut mieux qu’une guerre », on lui fait répéter ; et, réduit à l’ombre de lui-même, chancelant, il n’a ni le droit, ni la force, ni le désir de demander s’il va, vraiment, retrouver sa femme et ses filles. Alors, le représentant de la Croix-Rouge entre dans le champ. On dirait un bordereau de transfert qu’il signe administrativement. Tout est organisé. Everything is under control. L’État, c’est nous, le Hamas, et notre « Dieu soit loué » quand meurt un de nos enfants. Les otages, demi-morts, sont libérés. La démonstration de force est terminée. Coupez. Lire la suite

Le mythe veut que le sultan marocain en temps de guerre ait sauvé les Juifs, mais il a signé tous les dahirs antijuifs.
  • Pourquoi l’exode des Juifs des pays arabes est-il encore inconnu ?

Dans cette magistrale conférence (voir vidéo ci-dessous) donnée pour l’Institut Jonathas, l’historien 
Georges Bensoussan, auteur de Juifs en Pays Arabes : Le Grand Déracinement, énumère les raisons pour lesquelles si peu de gens sont encore au courant de l’exode massif des Juifs des pays arabes (Avec remerciements : Observatoire)

L’exode de près d’un million de juifs et leur dépossession massive n’ont guère été évoqués dans les débats sur le conflit au Moyen-Orient. Les tentatives de faire la lumière sur cette histoire sont contrariées par les médias, non étudiées par les universitaires et sujettes à l’autocensure des victimes elles-mêmes.

Le colonialisme et le sionisme sont tous deux accusés d’avoir perturbé un passé mythique de coexistence pacifique entre Juifs et Arabes. Mais la cause profonde de l’exode est le statut de « dhimmi », une condition de soumission antijuive et antichrétienne, qui a été nazifiée dans les années 1930. Le statut de dhimmi , qui charge les musulmans de protéger les juifs et les chrétiens des autres musulmans, a créé une psychologie de la peur. « Juif » était un mot insultant et le Juif lui-même était considéré comme un faible ou une femme. De nombreux témoignages de visiteurs étrangers dans le monde arabe – pas tous favorables aux juifs – Chateaubriand, Nerval, Flaubert, Foucauld – témoignent de la condition abjecte du « dhimmi » du XIXe siècle.

Le système scolaire colonialiste enseignait aux Juifs l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Les hommes naissent libres et égaux » – et c’est cela, plus que toute autre chose, qui a poussé les Juifs à rechercher l’émancipation afin de se débarrasser du joug de la dhimmitude et de la servilité. Lire la suite

  • Les hommages affluent pour Shlomo Mansour z”l

La mort de Shlomo Mansour, le doyen des otages de Gaza, a fait la une des médias internationaux. Elle aurait aussi pu contribuer à sensibiliser l’opinion mondiale au massacre de juifs irakiens de Farhud , auquel il a survécu à l’âge de trois ans :

BBC : « L’armée israélienne a déclaré qu’un vieil homme israélien avait été tué lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre le sud d’Israël et que son corps était retenu en otage à Gaza.

Shlomo Mansour, 86 ans, né en Irak, a été enlevé par des hommes armés à son domicile du kibboutz Kissufim. Sa femme, Mazal, a réussi à s’échapper.

L’armée a déclaré que la décision de confirmer la mort de Shlomo était basée sur des renseignements recueillis ces derniers mois et avait été approuvée par un comité d’experts du ministère de la Santé.

The Times of London : « Mansour devait être libéré lors de la première étape de l’accord de cessez-le-feu après avoir été kidnappé à son domicile du kibboutz Kissufim. »*

The Times of Israel : « C’est l’un des jours les plus difficiles de l’histoire de notre kibboutz. Shlomo était bien plus qu’un membre de la communauté pour nous – il était un père, un grand-père, un véritable ami et le cœur battant de Kissufim », disent-ils. Lire la suite

  • Du rapatrié au séfarade. L’intégration des Juifs d’Afrique du Nord dans la société française : essai de bilan

Et si les “Pieds-Noirs”, dans leur ensemble, donnent à la France un petit air de Provence, les Juifs nord-africains apportent au judaïsme français une sève nouvelle, une jeunesse magnifique d’une intense vitalité et nous permettent de retrouver notre vocation méditerranéenne, celle de notre lointain passé, d’une millénaire nostalgie et aussi du présent. Allons, quoiqu’en pensent les Cassandre… je suis certain qu’avec toi, Rapatrié, mon frère, nous la construisons enfin cette insaisissable Communauté juive [1] ». Ainsi s’exprimait, quelques années après le grand exode de ceux que l’on appelait encore des rapatriés, le rédacteur en chef de L’Arche. Mais peut-on, aujourd’hui, avec le recul donné par le temps, être aussi optimiste que Michel Salomon ? Les Juifs d’Afrique du Nord ont-ils été vraiment ce ferment de renouveau du judaïsme français décrit par l’éditorialiste ?

Ces interrogations reviennent à poser en fait l’épineux problème de l’intégration du groupe dans un double contexte, celui de la société globale française et celui de la communauté juive « métropolitaine » – toutes deux souvent mal connues, voire inconnues, des nouveaux venus : Comment les Juifs du Maghreb ont-ils su passer d’un monde à l’autre et trouver une place de ce côté-ci de la Méditerranée ? Au prix de quelles luttes, de quelles souffrances, mais aussi au terme de quelles réussites ont-ils instillé dans la judaïcité de métropole cette « sève nouvelle », pour reprendre les termes alors en vogue ? Lire la suite

  • Au théâtre, Ludmila Mikaël fait revivre une scientifique juive oubliée de l’Histoire

A l’affiche du Théâtre Hébertot à Paris avant une tournée l’an prochain, la comédienne, 77 ans et sociétaire honoraire de la Comédie-Française, campe la scientifique Lise Meitner (1878-1968)

« On en a rêvé et c’est comme on l’a espéré »: pour la première fois, les acteurs Ludmila Mikaël et Pierre Arditi sont réunis au théâtre dans « Le Prix », un face à face puissant inspiré d’une histoire vraie, celle d’une scientifique oubliée de l’Histoire.

A l’affiche du Théâtre Hébertot à Paris avant une tournée l’an prochain, la comédienne, 77 ans et sociétaire honoraire de la Comédie-Française, campe la scientifique Lise Meitner (1878-1968).

Co-découvreuse de la fission nucléaire, elle a été dépossédée de ses recherches au profit de Otto Hahn (1879-1968), chimiste allemand avec qui elle collaborait. Lire la suite

Par Georges Biard, CC BY-SA 3.0
  • Pascal Elbé raconte au théâtre la montée du nazisme avant la Seconde Guerre mondiale

Lundi 3 février 2025 : l’acteur, scénariste et réalisateur Pascal Elbé joue dans la pièce « Inconnu à cette adresse », aux côtés de Stéphane Guillon, au Théâtre Antoine, à Paris, jusqu’au 25 février.

Pascal Elbé est l’un de ces acteurs, réalisateur et scénariste qui est né sur les planches. Il a joué dans les films Fallait pas !… de Gérard Jugnot, Père et Fils de Michel Boujenah, ou encore Mauvaise foi de Roschdy Zem. Il a aussi réalisé le film La bonne étoile, entre la comédie et le drame, qui souligne le stéréotype sur les juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, dont la sortie est prévue pour 2025.

Jusqu’au 16 février 2025, il joue dans la pièce Inconnue à cette adresse avec Stéphane Guillon au Théâtre Antoine à Paris, dans une mise en scène de Jérémie Lippmann. L’intrigue suit la correspondance de deux amis de longue date. L’un part en Allemagne avant l’arrivée du pouvoir des nazis, alors que son ami, de confession juive, reste aux États-Unis. Les deux amis vont alors échanger dans 19 lettres. Lire la suite

Photograph by Rama, Wikimedia Commons, Cc-by-sa-2.0-fr
  • Avi Assouly: décès du commentateur historique de l’OM

« Bon voyage Monsieur Avi Assouly »: le commentateur historique de l’OM mais aussi mon ami est décédé !

« C’est avec une tristesse immense que j’ai appris le décès d’Avi Assouly juste avant shabbat ce 14 février. Je n’arrive toujours pas a y croire d’ailleurs. Comment imaginer qu’il ne sera plus la, toujours présent au quotidien, avec un gentil mot sur chacun de mes posts aussi bien pour Ashdodcafé que pour Dor Hadash dont il suivait l’évolution avec attention.

C’était un passionné. Toujours le sourire et de bonne humeur, il adorait la vie et avait une tonne de projets. Très impliqué et actif dans la communauté, il me donnait des conseils paternels et se proposait de m’apporter son aide et soutien spontanément a chacune de mes initiatives en faveur des olim.

Mais voilà, l’ancien journaliste sportif, fervent supporter de l’Olympique de Marseille et député éphémère à l’Assemblée nationale, mon ami, Avi Assouly, est décédé dans son sommeil dans la nuit de jeudi à vendredi. Il avait 74 ans et il va terriblement me manquer !!!

Les obsèques d’Avi Assouly ז »ל, auront lieu aujourd’hui lundi 17 février à 10h45 à l’ancien cimetière de Beer Sheva

Avi Assouly a marqué les ondes de France Bleu Provence pendant près de trois décennies en tant que voix incontournable de l’OM, commentant plus de 1 500 matchs entre 1992 et 2009. Son enthousiasme et sa passion pour le football ont fait de lui une figure appréciée par les supporters marseillais.

En parallèle de sa carrière de journaliste, il a également exercé en tant que député suppléant de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, siégeant au Palais Bourbon de juillet 2012 à mai 2014, après que Marie-Arlette Carlotti ait été nommée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, sous la présidence de François Hollande. Lire la suite

  • L’Azerbaïdjan envoie un chanteur juif à l’Eurovision 2025

L’Azerbaïdjan a désigné son représentant pour l’édition 2025 du Concours Eurovision de la chanson. Cette année, le pays a porté son choix sur Asaf Mishiev, un chanteur de 32 ans issu de la communauté juive des montagnes, une décision qui suscite un vif intérêt tant au niveau national qu’international.

Un artiste reconnu dans sa communauté
Asaf Mishiev, également connu sous le nom de Safael, est une figure bien connue au sein de la communauté juive d’Azerbaïdjan, qui compte près de 30 000 membres. Leader et chanteur principal du groupe Mamagama, basé à Bakou, il a développé une carrière musicale remarquée. Son parcours artistique l’a notamment mené à remporter un concours de musique juive en 2013. Par ailleurs, il a joué un rôle actif dans l’enseignement musical auprès des jeunes de la communauté juive locale.

Une connexion profonde avec la culture juive et israélienne
Dans une récente interview, Mishiev a exprimé son attachement à la culture juive et à la musique israélienne, citant des artistes comme Asaf Avidan, Yael Naim et le Mercedes Band parmi ses inspirations. Ayant fréquenté une école juive à Bakou, il a également eu l’occasion de visiter Israël à deux reprises, notamment dans le cadre du programme Taglit et d’un concours de chant international, où il a remporté le premier prix pour l’Azerbaïdjan.

Entre fierté nationale et appartenance culturelle
S’il se dit honoré de représenter l’Azerbaïdjan à l’Eurovision, Mishiev affirme ressentir également la responsabilité de porter haut les couleurs de la communauté juive. Il a exprimé son soutien au candidat israélien Yuval Rafael, survivant de la tragédie de Nova, et lui a adressé ses encouragements.

Roman Gurevitch, ambassadeur honoraire de l’Agence juive en Azerbaïdjan, a salué ce choix comme un symbole fort des relations chaleureuses entre l’Azerbaïdjan et Israël. « L’Azerbaïdjan a toujours été un pays accueillant pour les Juifs. La nomination de Mishiev en est une preuve supplémentaire », a-t-il déclaré. Lire la suite

Evénements en cours ou à venir

  • Le guitariste star Kfir Ochaion en concert à l’ECUJE !

Dimanche 9 mars 2025 à 20h

Ne manquez pas Kfir Ochaion, le guitariste virtuose aux 6 millions de fans, en concert exceptionnel à l’ECUJE, dimanche 9 mars à 20h. Un concert intense mêlant technique, , émotion et énergie !

Avis aux passionnés de guitare et aux amateurs de sensations musicales intenses !

Kfir Ochaion, le guitariste virtuose aux plus de 6 millions de fans sur les réseaux sociaux, débarque à Paris pour un concert unique et inoubliable à l’ECUJE.

Avec son style incomparable mêlant émotion, puissance et technique, Kfir a conquis un public international et s’est imposé comme l’une des références majeures du monde de la guitare. Ses reprises iconiques et ses compositions électrisantes vous transporteront dans un voyage musical intense et captivant.

Ne manquez pas cette occasion de vivre un moment magique en immersion totale avec l’artiste et sa guitare. Un concert qui s’annonce incontournable pour la communauté israélienne de Paris, les fans de musique et tous ceux qui veulent vibrer au son d’un musicien d’exception !

Réservez dès maintenant vos places et préparez-vous à une soirée hors du commun ! Réservations

  • Ronde d’un alphabet Mardi 25 février 2025 – 14:00 -15:30 au MAHJ

Enfants de 4 à 7 ans

Après s’être immergés dans l’univers des alphabets, les enfants observent, dans les salles du musée, les supports utilisés pour l’écriture de l’hébreu. Ils recréent le monde grâce à un puzzle géant fondé sur les vingt-deux lettres de l’alphabet hébraïque, et repartent avec la lettre qu’ils ont réalisée sur une feuille précieuse. Réservations

  • Paula Padani. La danse migrante : Hambourg, Tel-Aviv, Paris – Du 14 novembre 2024 au 16 novembre 2025 – MAHJ

L’exposition retrace le parcours méconnu de la danseuse Paula Padani (1913-2001) à travers plus de 250 photographies, affiches, documents et costumes. Par sa vision du mouvement comme force de vie, par sa capacité de rebond entre plusieurs pays et cultures, elle aura frayé de nouvelles routes pour son art et joué un rôle pionnier dans l’émergence de la danse contemporaine israélienne.

Née à Hambourg et formée à la danse moderne, Paula Padani puise dans son art le moteur d’une existence pourtant marquée dès l’enfance par le décès de ses parents, puis par l’exil.

Dernière étudiante juive de l’école Wigman de Dresde, l’un des foyers de la modernité chorégraphique en Europe, elle rejoint clandestinement la Palestine mandataire en 1936 via la Suisse, l’Italie et la Grèce. La découverte des paysages et cultures du Proche-Orient stimule en elle une féconde veine créative.

Elle ouvre une école de danse à Tel-Aviv et crée un répertoire de solos d’une grande expressivité inspiré par les musiques de Béla Bartók, Marc Lavry ou Alexander Uriyah Boskovich. Avec d’autres danseuses exilées, elle prend part au développement de la scène théâtrale moderne en terre d’Israël.

En 1946, après dix années d’une vie intense au sein de la bohème « palestinienne », elle fait le choix de la diaspora avec son mari, le peintre, dessinateur et décorateur de théâtre Michael Gottlieb, dit Aram. Élisant Paris, le couple occupe successivement plusieurs ateliers successifs et poursuit sa quête artistique. Aram se consacre entièrement à la peinture et noue des amitiés avec nombre d’artistes de l’École de Paris, tandis que Paula continue en Europe et à New York une carrière scénique acclamée par un vaste public.

Entre 1947 et 1948, à l’invitation de l’American Jewish Joint Distribution Committee, elle part en tournée dans les camps de personnes déplacées de la zone d’occupation américaine en Allemagne, pour soutenir les rescapés juifs.

À partir des années 1950, elle se consacre à un enseignement centré sur l’improvisation et l’épanouissement de la créativité individuelle, dans le droit fil des avant-gardes de la république de Weimar.

Paula Padani décède à Paris en 2001, peu de temps après la mort de son mari.

L’exposition redonne vie à cette artiste engagée grâce aux documents présentés, issus de la donation de Gabrielle Gottlieb de Gail, fille du peintre Aram et de Paula Padani.

Commissaires de l’exposition

Commissaire scientifique : Laure Guilbert
Commissaires : Nicolas Feuillie et Léa Weill

Réservation

Nouvelles lectures

  • Paroles exquises, Proverbes judéo-marocains sur la vie et la famille de Joseph Chetrit

Avec la disparition inéluctable des communautés juives d’Afrique du Nord de leur terreau ancestral, c’est tout un patrimoine millénaire qui risquait d’être englouti à jamais, celui des dictons et proverbes utilisés depuis des temps immémoriaux. C’est pourquoi il faut être infiniment reconnaissant au professeur Joseph Chetrit, linguiste à l’université de Haïfa, d’avoir réuni des milliers de paroles exquises judéo-marocaines qui sont autant de trésors dont il nous offre un florilège. Présentés en transcriptions en caractères phonétiques arabes et hébraïques et en traduction en français et en hébreu, les proverbes, adages et dictons sont regroupés par thèmes : naissances, garçons et filles, fiançailles et mariages, éducations, beaux-parents, vieillesse…

Délicieusement savoureux et parfois impertinents, ces proverbes font revivre tout un monde nostalgique. « Un verre de thé à la menthe vaut mieux que la fortune d’un grand marchand », « Qui a une cuillère ne se brûle pas la main ».

Les filles ne sont pas souvent très gâtées dans ces dictons : «  Les filles sont une camelote distribuée en différents lieux », « Sans petits mensonges, les filles chéries ne se marieraient pas », « Si ma mère n’était pas une femme, j’aurais souhaité aux femmes d’être anéanties » ou encore « Quel malheur que la femme ! Elle provient de la côte de Satan ! ». Mais on reconnaît quand même qu’« une femme au foyer est un trésor ».

Pour la bonne bouche, cet étonnant conseil : « Qui n’a plus sa mère n’a qu’à épouser une femme plus âgée que sa mère ».

Truculent.

Jean-Pierre Allali

Édition : Avant-Propos, 320 pages Lire la suite

  • Les nouveaux-juifs d’Amsterdam : essais sur l’histoire sociale et intellectuelle du judaïsme séfarade au XVIIe siècle de Yosef Kaplan

Amsterdam, lieu de refuge pour de nombreux libres penseurs et dissidents, accueillit dès la fin du XVIe siècle des nouveaux-chrétiens
qui fuyaient l’intolérance ibérique. Ces «nouveaux-juifs» créèrent de toutes pièces une communauté séfarade qui devint, au cours du XVIIe siècle, le cœur battant du judaïsme hispano-portugais en Europe occidentale. À l’aube de l’époque moderne, et sur plusieurs générations, ces Séfarades ont anticipé les changements de mentalité et les dilemmes existentiels du judaïsme européen. Le présent ouvrage donne une idée claire et synthétique du dynamisme de cette communauté complexe et montre à quel point les entités judaïque et ibérique demeurèrent mêlées dans le monde social et culturel de ces premiers juifs modernes.

Lire la suite

Édition : Chandeigne, 250 pages

Bonnes lectures !

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