Les pogroms en Palestine avant la création de l’État d’Israël (1830-1948)

Jerusalem2

Le 7 octobre 2023, un pogrom a eu lieu en Israël pour la première fois depuis la création de l’État juif. Selon l’AFP, le massacre antisémite perpétré par l’organisation terroriste Hamas a fait 1.160 victimes, en majorité des civils, des hommes, des femmes, des vieillards, des enfants, tous morts dans des conditions atroces, souvent après avoir été violés, torturés. Les terroristes ont pris en otages quelque 250 personnes, certaines ont été libérées, en échange de prisonniers, d’autres personnes sont mortes durant leur captivité sans que l’on puisse en connaître le nombre au moment de publier cette étude.

Cet acte d’une violence inouïe n’a pas suscité les élans de solidarité que l’on pouvait attendre, notamment eu égard à l’histoire, soixante-dix-neuf ans après le premier procès de Nuremberg. Au contraire, on a vu rapidement surgir un argument plus ou moins assumé établissant un lien de cause à effet entre la politique israélienne dans les territoires palestiniens et la violence du 7 octobre 2023.

Or, un retour par l’histoire sur les relations entre les communautés juives et arabes de Palestine montre que dans le siècle précédant la création de l’État d’Israël, la Palestine a été le théâtre de nombreux pogroms d’une violence comparable à celle du 7 octobre. Entre 1830 et 1948, la répétition de ces massacres visait à contraindre les Juifs de Palestine de quitter cette terre, à dissuader ceux qui avaient été persécutés en Europe de venir s’y réfugier et finalement à empêcher par les moyens les plus violents la création d’un « Foyer national juif ».

L’étude de Georges Bensoussan rappelle qu’un antisémitisme meurtrier s’est abattu sur les Juifs de Palestine bien avant la création d’un État juif. On ne peut comprendre le pogrom du 7 octobre 2023 si on ne le situe pas dans cette histoire d’une violence antijuive sans limite en Palestine. Cette réalité doit être prise en compte par les tenants d’une « solution à deux États ». Lire la suite



  • Joann Sfar publie un roman graphique « Nous vivrons » après l’attaque du Hamas

Six mois après l’attaque du Hamas contre Israël, Joann Sfar publie un roman graphique « Nous vivrons », que l’auteur et dessinateur qualifie d’ « enquête sur l’avenir des Juifs ».

Ce livre, ce sont 500 pages dessinées en 80 jours, dans le sillage immédiat de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. C’est une sorte de journal intime, de reportage graphique, couché sur le papier, habité d’une forme d’urgence. Les pages se suivent de manière torrentielle. La réalité de ces six derniers mois se déploie en cascade de souvenirs personnel, d’émotions parfois contradictoires, parfois d’incompréhension. « J’ai arrêté tous mes autres projets », raconte Joann Sfar.

Il publie un roman graphique « Nous vivrons, enquête sur l’avenir des Juifs », aux éditions Les Arènes : « Je me suis mis à dessiner le réel, à faire des portraits. Je suis parfois saturé par les opinions, l’éditorialisation du réel. J’ai eu besoin de voir des gens et d’utiliser le vocabulaire de « Tintin reporter », c’est-à-dire voir des gens et les faire parler », poursuit l’auteur de bande dessinée.

« Quand j’ai entendu ce qu’il se passait en Israël, je me suis dit ‘la paix a reculé de dix ans’. La guerre renforce les narratifs de chacun. Le politique et le militaire ont failli, l’avenir, c’est les dramaturges, les auteurs qui vont amener à changer les narratifs de chaque population. » Selon lui, « ce qui se passe en France aujourd’hui interdit aux Juifs Français toute critique d’Israël ». Lire la suite

  • Centre de documentation du Judaïsme d’Afrique du nord pendant la Seconde Guerre mondiale

Dans le récit de la Seconde Guerre mondiale, la place de l’histoire des Juifs d’Afrique du Nord est inexistante. En apparence le lot échu à ces communautés par rapport au sort des juifs européens semble meilleur, mais ce n’est pas une raison suffisante pour ignorer le sort de Juifs qui ont été touchés par la perte d’un membre de leur famille dans des camps de travail et de détention ou des camps de concentration en Europe, touchés par le recrutement d’enfants pour le travail forcé, touchés par la confiscation de leurs biens, touchés par la destruction de leur maison par les bombardements aériens, touchés également par le port honteux de l’étoile jaune et vivant dans la peur constante de ce qui allait venir.

Le Centre de documentation est un projet spécial de l’Institut Ben-Zvi pour l’étude des communautés juives orientales, sous l’égide de l’Institut Yitzhak Ben-Zvi et l’Université hébraïque de Jérusalem. Les activités du centre se concentrent sur les années 1933-1947 et concernent la Libye, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. L’éventail des sujets est large et inclus la plupart des aspects de la recherche sur l’Holocauste. Lire la suite

  • Colloque de l’Université de Bar Ilan ,en l’honneur du Professeur Shmuel Trigano

David Ankri, VP de l’Institut Européen du monde séfarade était présent au colloque de l’Université de Bar Ilan ,en l’honneur du Professeur Shmuel Trigano le 4 Avril dernier. La bibliothèque de Bar Ilan va mettre à la disposition de tout nos chercheurs et membres du comité scientifique tous les documents et livres de Schmouel Trigano, la relation entre l’Inssef et Bar Ilan va se développer avec l’implication des Prof. Emmanue Friedheim, Yossef Charvit et Nissim Léon .

  • La conquête Arabe Par Didier Nebot

Lorsque les Arabes arrivèrent en Ifrikia – c’est ainsi qu’ils appelèrent la Tunisie actuelle –, ils se retrouvèrent face à des groupes multiples, peu organisés, en révolte permanente. Ils avaient conquis en peu de temps des territoires immenses, s’étendant de l’Égypte à Samarcande, ils avaient asservi des royaumes centralisés qui, une fois la capitale conquise, avaient accepté leur autorité facilement, mais ils mirent plus d’un demi-siècle pour s’imposer au Maghreb. En Afrique, ils se trouvèrent confrontés à des tribus aux coutumes diverses, vivant dans des régions difficiles à contrôler, et capables de s’unir pour repousser l’envahisseur.(« La conquête arabe est malaisée à décrire, car elle s’est effectuée en plusieurs vagues, à la fois par le sabre et la prédication, elle a utilisé les moyens les plus divers : petits détachements d’avant-garde, armées organisées ou tribus entières. » Benoist-Méchin, ‘collaborateur du régime de Vichy, néanmoins) dans Histoire des Alaouites).

La conquête arabe en Afrique du Nord commence en 640 par la prise de l’Égypte qui servira de base pour la suite des opérations. En 647, les troupes du khalife pénètrent en Ifrikia et détruisent l’armée du patrice Grégoire qui meurt au cours du combat. Les musulmans mettent à feu et à sang le pays, à l’exception de Carthage qu’ils évitent, et se retirent avec un énorme butin. Même si leur intention était de s’approprier le pays, la guerre civile qui éclate chez eux les force à abandonner le terrain. Lire la suite

  • Campagne de solidarité des Paniers de Pessah 2024

Campagne du 25 mars au 30 avril 2024

En cette période de préparation de la fête de Pessah, nous lançons la campagne de solidarité des paniers de Pessah, destinée à aider les plus démunis à célébrer la fête dans la dignité et la joie.

Grâce à votre générosité, près de 1200 familles bénéficient de bons alimentaires qu’elles utilisent, dans la discrétion et la dignité, afin de faire leurs courses pour les fêtes de Pessah.

Cette année encore, participez à cette véritable chaîne de solidarité avec l’ECUJE et ses partenaires, Judaïsme En Mouvement, le FSJU, l’Alliance Israélite Universelle, Buffault, LéaHumanitarian, Dor Vador, L’étincelle Centre Rachi de Saint-Mandé et le Réseau Ezra.

Nous savons que votre solidarité et votre générosité seront au rendez-vous.

Yves Rouas, Président – Edmond Elalouf, Président d’honneur – Gad Ibgui, Directeur Général

Je fais un don en ligne (Reçu fiscal immédiat)

  • Les Juifs d’Iran par Jean Pierre Allali
Illustration : La synagogue Yusef Abad à Téhéran

Penchons-nous sur l’histoire des Juifs d’Iran.

Rappelons pour commencer que lorsque les Juifs du monde entier célèbrent Pourim, ils se souviennent que c’est en Perse, c’est-à-dire en Iran, que se passa la merveilleuse histoire du sauvetage du peuple juif par la reine Esther. On pense généralement que la reine Esther et son cousin-certains disent son oncle- Mardochée, sont enterrés quelque part en Iran, probablement à Hamadan. Tout comme les prophètes Daniel et Ezra. Et c’est le roi perse Cyrus II le Grand qui, en conquérant Babylone en 538 avant J.C., permit aux Juifs qui le désiraient de retourner en Terre Sainte pour rebâtir le Temple détruit de Jérusalem. Ceux des Juifs qui préférèrent alors demeurer en Perse constituèrent la matrice de ce qui allait devenir la communauté juive iranienne.

La communauté juive d’Iran est donc l’une des plus anciennes du monde, implantée là depuis quelque 2700 ans. Au fil des ans et en fonction des dynasties au pouvoir, elle a connu des fortunes diverses, passant de la plus entière liberté à des situations plus délicates pour aboutir, de nos jours, au pays des ayatollahs, à une véritable tourmente.

C’est en 642, lorsque la Perse, dont la religion était jusqu’ici le zoroastrisme, est conquise par les Arabes, que les ennuis commencent pour les Juifs d’Iran. L’islam remplace le culte de Zoroastre et le statut de la dhimma est imposé aux Juifs.

Une légère embellie se dessine avec la conquête du pays par les Mongols, plus tolérants à l’égard des minorités, au XIII ème siècle. Le khan Argun favorise les Juifs et nomme l’un d’eux au poste de vizir. Il est hélas assassiné en 1291. Dès lors, pillages, exactions et destructions de synagogues se multiplient. Lire la suite

Evénements en cours ou à venir

  • Art juif et expression du judaïsme dans l’art de l’Antiquité à nos jours – Zoom

Issu de la religion et de l’histoire biblique, l’art des juifs exprime, dès les premières œuvres narratives qui nous parviennent au Ier siècle, les attentes messianiques qui les habitent. Du berceau oriental et des diasporas, de l’Antiquité jusqu’au XXe siècle, les œuvres juives révèlent les enjeux idéologiques véhiculés dans la conception de leurs œuvres. Ces groupes minoritaires intégrés culturellement au sein de sociétés hostiles sont traités dans les styles et les modes d’expressions des sociétés dans lesquelles ils vivent. Néanmoins des traits spécifiques à l’art des juifs les distinguent sûrement de l’art local contemporain et révèlent l’état du dialogue religieux entre les juifs et les chrétiens ou les musulmans parmi lesquels ils vivent. Ce cours propose l’étude de cette production artistique dans une perspective comparative.

Billetterie

  • « Nous vivrons » (Les Arènes BD). Rencontre avec Joann Sfar, animée par Haïm Musicant – BD à l’ECUJE – lundi 13 mai 2024 à 19h30

La BD que tout le monde attendait : « Nous vivrons » – Enquête sur l’avenir des Juifs.

Découvrez un roman graphique puissant et intime.

Après le 7 octobre 2023, des millions de Juifs se sont réveillés avec une cible sur la tête. Même les plus éloignés de la tradition ou d’Israël ont été rattrapés par l’onde de choc. Le traumatisme des pogroms millénaires et de l’extermination des Juifs d’Europe a refait surface. Que faire ? Effacer son nom sur la boîte aux lettres ? Avoir peur pour les enfants ? Où aller si « cela » recommence ?

Dans ce livre fondateur, Joann Sfar mène l’enquête. Il discute avec ses amis, convoque son père et son grand-père, cherche des réponses dans les livres et dans l’humour. Il se rend en Israël à la rencontre des Juifs et des Arabes, avec toujours la même question, obsédante : quel avenir pour les Juifs ?

Ce  dialogue sera suivi de la dédicace de la BD. Lire la suite


  • La transmission transgénérationnelle des traumatismes de la Shoah- Zoom et replay

La Shoah fut la destruction de 6 millions d’existences juives dans des conditions innommables et la disparition des communautés juives d’Europe. Pour de nombreux descendants de victimes juives, cette abomination ne s’est pas arrêtée à la victoire contre les nazis : la terreur, la sidération, les crises d’angoisse ou encore les attaques de panique ont été transmises aux générations suivantes. Comment comprendre cette transmission mortifère ? Comment la soigner  ? Inscription

  • Enrico Macias – 18-19 mai 2024 à 20h30 à l’Olympia

Encore un tour pour Enrico Macias à l’Olympia ! Parce qu’Enrico est un homme méditerranéen ses chansons rassemblent et s’offrent comme un message d’espoir et de tolérance. Par sa voix chaleureuse et sa poésie, il réunit les générations et nous donne en cadeau son sourire légendaire et solaire. 60 ans après le premier Olympia d’Enrico Macias, rendez-vous les 18 & 19 mai 2024 pour deux soirs de fête comme seul Enrico en a le secret ! Billetterie

  • La judéïté cryptique de Franz Kafka : une lecture de ses nouvelles

Quel sens et quelle portée faut-il accorder à la part judaïque de l’œuvre de Kafka ?

L’étude attentive d’un certain nombre de récits de Kafka permet d’établir ce que ces textes empruntent à des sources scripturaires traditionnelles (Bible, Haggada, Talmud, etc.) ou à des situations existentielles inspirées par la condition juive moderne. On tentera de mesurer ce que Kafka fait de ces références ou allusions disséminées dans son œuvre et la manière dont elles sont retravaillées et réinterprétées dans un horizon profondément original.

Ce cours est le troisième volet d’un séminaire inauguré il y a deux ans (il n’est toutefois pas requis d’avoir suivi les deux années précédentes pour y assister). Nous nous consacrerons cette année tout particulièrement aux textes suivants :

1.      « Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris ».

2.      « Recherches d’un chien » et « À propos de nos lois ».

3.      « La Colonie pénitentiaire ».

4.      Quelques thèmes juifs dans les trois romans inachevés de Kafka Inscription

Nouvelles lectures

  • HAGGADAH DE PESSAH d’après la tradition sépharade ,hébreux-français -phonétique

 

L’ Haggadah de Pessa’h en hébreu/français/phonétique,
L’une des fêtes juives les plus importantes est Pessah, fête commémorant l’Exode d’Egypte. L’Exode est célébré durant les 8 jours de la fête de Pessah commençant par un repas connu sous le nom de Seder lors duquel les matzah et des herbes amères. Durant le repas, l’histoire de l’Exode est narré à partir du livre appelé la Haggada. Lire la suite

Édition : SILVER, 208

  • Les Sépharades et l’Europe. De Maïmonide à Spinoza – de Jean-Christophe Attias

Cet ouvrage, modeste par la taille mais ambitieux par son projet, renonce à tracer trop précisément les frontières d’un continent qui, au fond, n’en a peut-être pas. Rompant avec la stérile rhétorique des « racines » et des « identités », il invite le lecteur à penser l’Europe autrement. Et il le fait en focalisant l’attention sur un segment du monde juif – son segment sépharade – qui a noué avec elle des liens à la fois singuliers et exemplaires.
De Bagdad à Cordoue, de Tolède à Salonique, d’Amsterdam au Nouveau Monde, les Sépharades obligent à un salutaire décentrement du regard. Leur trajectoire traverse l’Europe, elle l’inclut autant qu’elle la dépasse, et ce faisant, elle la révèle. Au point de contact entre l’islam et le christianisme, à la fois « orientaux » et « occidentaux », acteurs, parfois contre leur gré ou à leurs dépens, de la modernité européenne et de ses développements extra-européens, les Sépharades apparaissent dans les pages de cet ouvrage comme un miroir où nous, Européens, redécouvrons les traits ambigus et changeants de notre propre visage. Lire la suite

Édition : SUP, 140 pages

Bonnes lectures !

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *