Les Juifs séfarades pendant l’Holocauste

Ioannina, Deportation von Juden

L’Holocauste nazi qui décima la population juive européenne et détruisit presque toute une culture vieille de plusieurs siècles anéantit également les grands centres européens de populations juives séfarades (ou judéo-espagnoles), et entraîna la disparition presque totale d’une langue et de traditions uniques. Les communautés juives séfarades de France et des Pays-Bas, au nord-ouest, jusqu’en Yougoslavie et en Grèce, au sud-est, furent presque éradiquées.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la communauté séfarade d’Europe était concentrée dans les pays des Balkans : Grèce, Yougoslavie et Bulgarie. Ses principaux centres se trouvaient à Salonique, Sarajevo, Belgrade et Sofia. Ce que vécurent les communautés juives des Balkans pendant la guerre pouvait être très différent d’un endroit à un autre selon le régime en vigueur.

En Serbie et au nord de la Grèce, les communautés juives, dont les 50 000 Juifs de Salonique, se trouvèrent sous occupation allemande à partir d’avril 1941. Elles subirent de plein fouet les mesures répressives nazies, de la dépossession, l’humiliation et les travaux forcés aux prises d’otage puis, entre mars et août 1943, la déportation vers Auschwitz-Birkenau et l’extermination. Lire la suite

Photo : Déportation des Juifs depuis Ioannina le 25 mars 1944

Crédit photo : Bundesarchiv, Bild 101I-179-1575-02 / Wetzel / CC-BY-SA 3.0



  • Le monde entier a pleuré pour les Bibas

Le monde n’est pas resté insensible à la peine immense du peuple juif, et les fragiles vies, d’enfants et d’une mère, suppliciés jusqu’à la mort ont arraché le cœur de milliers d’hommes et de femmes à travers le monde. L’humanité est encore vivante, même si la barbarie et ses alliés restent dans le déni de leurs crimes. A travers le monde entier des cris de douleurs se sont élevés vers le ciel, qui n’est jamais sourd, et des manifestations de toutes parts sont venus dire la douleur et la révolte face à la barbarie.

Une initiative internationale orchestrée par le ministère israélien des Affaires étrangères a transformé le paysage urbain mondial en hommage à Shiri Bibas et ses enfants Ariel et Kfir, assassinés en captivité à Gaza. Plus de 100 missions diplomatiques israéliennes ont coordonné l’illumination en orange de monuments emblématiques à travers le monde.

À Rio de Janeiro, le Christ Rédempteur, symbole universel de paix, s’est paré de lumière orange. L’obélisque de Buenos Aires et la pyramide Transamerica de San Francisco ont également rejoint ce mouvement de solidarité, en se parant de photos de Shiri, Ariel et Kfir.  En Europe, de Belgrade à Rome en passant par Bruxelles, Athènes et Tirana, les édifices gouvernementaux et diplomatiques se sont illuminés en signe de recueillement.

Cette manifestation de soutien international s’est accompagnée de déclarations de dirigeants mondiaux. Le président argentin Javier Milei a décrété deux jours de deuil national, tandis que le président Emmanuel Macron, son homologue paraguayen Santiago Peña et la présidente du Parlement européen Roberta Metsola ont fermement condamné ces assassinats. Donald Trump s’est dit profondément bouleversé par ces événements. Lire la suite

  • « Notre erreur serait de penser que l’antisémitisme ne concerne que les juifs »

Ceux qui agressent les Français juifs visent, à travers eux, le modèle politique, républicain et laïque, que le pays s’est choisi. Par Iannis Roder.

Depuis le 7 octobre 2023 et l’immense attaque terroriste sur Israël lancée depuis Gaza, les incidents antisémites se sont multipliés sur notre territoire. À l’issue des Assises de la lutte contre l’antisémitisme, voulues par Aurore Bergé le 13 février, les services du Premier ministre et de la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ont rappelé que si les actes antisémites étaient de 436 en 2022, ce sont 1 676 actes qui ont été commis dans 95 départements (sur 101) en 2023 et 1 570 en 2024, « marquant un nouveau palier qui se maintient mois après mois ».

De fait, les paliers sont progressivement franchis : de quelques dizaines dans les années 1990, ces actes étaient des centaines tous les ans à partir de la seconde intifada en 2000 et du 11 septembre 2001 (avec un pic à 851en 2014) jusqu’à ce qu’un nouveau seuil soit dépassé depuis 2023.

Insultes, harcèlement et isolement

Lors de ces assises, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a fait état de 477 incidents de nature antisémites intervenus dans les écoles entre septembre et novembre 2024, soit plus de 43 par semaine. Ils sont, là aussi, en forte augmentation et les témoignages des lycéens et étudiants, qui ont raconté les remarques, les insultes, le harcèlement et l’isolement dont ils sont victimes dans leurs lycées ou universités parce qu’identifiés comme juifs, ont marqué les esprits du public présent.

Ils font écho à ce que j’ai pu, à titre personnel, recueillir auprès de jeunes ou de leurs familles : cet élève vers qui toute la classe se tourne systématiquement quand, en cours, son professeur utilise le terme « génocide », cette jeune fille qui baisse la tête et ne dit mot quand ses camarades, régulièrement, interpellent le professeur sur « l’avancée du génocide à Gaza ». « Qu’est-ce que je peux dire ? Je suis seule, je ne veux pas de problème » raconte-t-elle.

Tous n’ont pas le cran, et on les comprend, de se lever et de quitter la classe comme le fit cet élève de terminale d’un lycée parisien quand son professeur a publiquement considéré que « le 7 octobre a été un acte de résistance ». Aucune administration n’a été informée de ces cas. Des scènes équivalentes sont aujourd’hui quotidiennes dans les écoles françaises et si l’immense majorité des élèves ne voit ou n’entend rien, les élèves juifs vivent avec. Lire la suite

  • La famille Bibas et le quatrième cercueil – Le billet de Richard Prasquier

L’enterrement de la famille Bibas a uni le pays dans l’émotion. Des milliers d’Israéliens s’alignaient sur la route du cortège entre Tel Aviv et le cimetière de Nir Oz où Shiri, Ariel et Kfir furent enterrés dans le même cercueil. Ils seront physiquement unis et pour tous ceux qui gardent l’image de Shiri enserrant ses deux enfants dans ses bras au moment de son enlèvement, il ne saurait en être autrement. Le terroriste du Hamas qui a filmé la scène, comme le soldat nazi qui a photographié le petit garçon du ghetto de Varsovie, ont signé eux-mêmes la condamnation la plus explicite de leur idéologie barbare.

Dans un discours d’une déchirante simplicité, Yarden Bibas s’est accusé de n’avoir pas su les sauver et a supplié son épouse de le protéger de lui-même :  תשמרי עליי מפני עצמי (tichmeri al mipnei atzmi). Il a imaginé que ses deux fils « gingy », les deux rouquins, que l’on voit toujours rieurs sur les vidéos familiales, s’amusaient avec les anges, là-haut au-dessus des nuages…

Il ne fait pas de doute que le souvenir de la famille Bibas va hanter la mémoire d’Israël.

Le monde a oublié l’assassinat de sang-froid, à Itamar, de la famille Fogel, le père, la mère et leurs trois enfants, en 2011. Il s’agissait d’une implantation, cela a favorisé l’oubli. Les auteurs de ce crime horrible, les frères Awad, n’ont pas encore été libérés. Qu’en sera-t-il plus tard ? Je pense qu’Israël est suffisamment fort pour libérer même des criminels pareils, si cela peut sauver des otages. Mais malheureusement, je pense aussi que, eux ou d’autres, les candidats ne manquent pas, attirés par le martyre et les récompenses qui vont avec. Nous les avons vus, enthousiastes et souvent très jeunes, lors des exhibitions d’otages par le Hamas.

C’est le résultat du martèlement idéologique exercé sur des enfants depuis plusieurs générations par les organisations terroristes sous le regard complaisant de l’UNWRA. Tant que les effets de ce martèlement n’auront pas été éradiqués, Israël ne pourra laisser aux Palestiniens une capacité de nuisance. Lire la suite

  • L’Annonce, de Pierre Assouline: d’une guerre à l’autre

Sur les pas d’un Français, juif séfarade, Pierre Assouline, qui, en 1973 et 2023, connaît la guerre et l’amour en Israël.

«Tu as écouté la radio?» C’est la question que pose à Raphaël l’un de ses amis lors des célébrations de Yom Kippour à Paris le 6 octobre 1973. Le jeune homme, étudiant en histoire et en Langues O’, issu d’une famille juive séfarade venue d’Algérie et du Maroc, apprend vite de quoi il s’agit. Une coalition militaire menée par l’Égypte et la Syrie vient d’attaquer Israël. Avec quelques-uns de ses copains appartenant au Comité de liaison des étudiants sionistes socialistes, il décide de s’envoler pour Tel-Aviv afin de se porter «volontaire civil». À défaut donc de prendre les armes, Raphaël va faire preuve de sa solidarité en travaillant dans un village coopératif où il a la responsabilité d’un élevage de milliers de dindons.

L’État hébreu n’a alors que vingt-cinq ans d’existence, les bras tatoués de numéros ne sont pas rares sur les plages. Après la guerre des Six-Jours, en 1967, un nouveau défi existentiel se pose au petit pays. À Jérusalem, un jour de relâche, le Français rencontre Esther, âgée de 20 ans elle aussi, qui sert dans l’armée en étant chargée d’annoncer aux familles la mort de l’un des leurs sous l’uniforme. Une brève mais inoubliable idylle naît entre eux jusqu’à ce que la paix ne ramène Raphaël dans l’Hexagone. Lire la suite

Photo par Thesupermat — Travail personnel, CC BY-SA 3.0
  • Affaire Sarah Halimi : Un enregistrement pourrait relancer le dossier

Ce document, qui contient des propos à caractère antisémite prononcés par l’agresseur, avait été mal retranscrit dans le dossier d’instruction

Huit ans après, l’affaire Sarah Halimi pourrait connaître un rebondissement. Les faits remontent au 4 avril 2017 : cette femme de soixante-cinq ans est victime d’une agression mortelle. Son voisin, Kobili Traoré, roue la victime de coups avant de la défenestrer du troisième étage de son immeuble du XIe arrondissement de Paris.

En décembre 2019, la cour d’appel de Paris juge l’accusé « irresponsable pénalement » suite à une bouffée délirante provoquée par la consommation de cannabis. Une décision confirmée en cassation en avril 2021. En conséquence, Kobili Traoré a été interné sans procès.

Mais ce 26 février, le journal Le Canard enchaîné révèle de nouveaux éléments susceptibles de relancer l’affaire. Depuis son appartement, situé en face de celui de la victime, un riverain assiste à la scène. Il enregistre l’agression avec son téléphone portable. Un document dans lequel on peut entendre l’agresseur hurler à une voisine essayant d’intervenir : « Ta gueule, je vais tout faire à cette sale juive ! ». Après avoir défenestré Sarah Halimi, ce dernier déclare : « Les Palestiniens t’enculent ! »

Ce document avait été analysé au cours de l’instruction, mais ces propos n’avaient pas été retranscrits dans le dossier. Le chef d’accusation d’antisémitisme n’avait donc pas été retenu. Lire la suite

  • Joann Sfar : « une unité en Israël, ce qui est assez rare »

Alors que les corps des premiers otages israéliens morts ont été restitués par les autorités de Gaza, Joan Sfar estime qu’il y a aujourd’hui « une unité en Israël, ce qui est assez rare ». « Sur la place des Otages, toute la population se retrouve, ce qui n’a pas toujours été le cas. Et un camarade m’a dit : la place des Otages en ce moment, c’est tout le pays. C’est une nation qui est épuisée parce que c’est une armée de conscription, donc il y a des soldats dans toutes les familles, il y a des mutilés de guerre, il y a des syndromes post-traumatiques dans toutes les familles, et il y a un véritable épuisement. »

« La seule chose positive que j’ai sentie pour la première fois depuis longtemps, c’est une envie d’unité chez les Israéliens, parce que c’est une démocratie qui se dispute beaucoup, surtout depuis la guerre. Là, il y a l’envie profonde que ce calvaire s’arrête, et le sentiment partagé qu’il n’y a pas d’interlocuteur en face. »

« Personne n’a envie de polémiques politiciennes en ce moment »

Joan Sfar n’est pas lui-même israélien mais connaît bien la société israélienne et assure qu’il souffre avec elle. « Un camarade israélien m’a dit : cette histoire des otages, c’est comme si ma mère était en train de mourir d’une longue maladie depuis deux ans. C’est cet épuisement-là qu’on ressent, et cette absence de perspective, qu’elle soit militaire ou politique. On ne peut pas ne pas avoir vu que le Hamas est toujours là, qu’il endoctrine toujours autant sa jeunesse. »

Il assure également que le Premier ministre Benjamin Nétanyahou est très peu contesté actuellement dans son pays. « Personne n’a envie de polémiques politiciennes en ce moment. Israël est une démocratie proportionnelle, qui peut avoir les mêmes débats houleux que peut avoir l’Angleterre quand il est question de voter le Brexit. Mais ce n’est pas le moment. Dès que quelqu’un émet une parole critique ces jours-ci, on lui dit que ce n’est pas le moment. » Lire la suite

Par G.Garitan, CC BY-SA 3.0
  • LE TEMPLE DE LEONTOPOLIS- LE TEMPLE D’ONIAS – Par Didier Nebot

A la suite d’une série d’intrigues, en -175, Onias III, l’ancien grand Prêtre du Temple de Jérusalem, était assassiné. Il s’ensuivit une grave guerre civile en Judée entre factions juives. Les Grecs Séleucides, ne pouvant tolérer un tel désordre, réagirent violemment, ils interdirent purement et simplement la religion juive, le Temple de Jérusalem étant dorénavant consacré à Zeus, avec obligation pour les Juifs de sacrifier aux dieux grecs.
Onias IV, le fils du Grand Prêtre Onias III, se réfugia alors en Egypte auprès des bienveillants Ptolémées, opposants aux Séleucides de Judée. Les Ptolémées lui donnèrent l’autorisation de construire un nouveau temple consacré à Yahvé, à Léontopolis, près d’Héliopolis, sur le modèle de celui de Jérusalem. Onias IV se fit octroyer le titre de généralissime par les autorités locales et reçut une région autonome dont il fit son quartier général et appelée « Onion »

Mais, dix ans plus tard, en -164 avant Jésus christ, après plusieurs années de lutte, sous la direction de la dynastie juive des Hasmonéens, le temple de Jérusalem était libéré et les idoles qui y avaient étaient introduites étaient détruites. Ce fut la fête des lumières, la fête d’Hanoukka, encore fêtée aujourd’hui.
Pendant près de deux siècles, deux temples consacrés à Yahvé existèrent l’un à Jérusalem, l’autre à Léontopolis. Les Ptolémées voyaient d’un très bon œil ces nouveaux alliés qui allaient les servir et renforcer leur royaume. Il arrivait constamment des juifs en Egypte et en Cyrénaïque où ils faisaient bloc avec les autochtones païens libyens (appelés plus tard berbères, du nom donné par les romains : barbare) qui devinrent, eux aussi, adeptes du culte unique.
Comme il leur était difficile de se déplacer jusqu’au Temple de Léontopolis, ils priaient dans une multitude de Proseuques ou oratoires qui parsemaient tout le pays d’Egypte et de Cyrénaïque, qui formaient alors qu’une seule entité.

Ainsi se créa-t-il un syncrétisme juif, imbu de la conception universaliste des prophètes. D’abord tolérée par Jérusalem, le Temple d’Onias à Léontopolis devint un sanctuaire dissident. Ses Prêtres et ses lévites, pourtant originaires de Judée, furent exclus du service du temple de Jérusalem. Mais l’influence de la maison d’Onias, tant sur les communautés juives d’origine que sur les tribus païennes de la région était considérable. Elle explique que de nombreuses tribus d’Egypte et de Cyrénaïque acceptèrent ce monothéisme primitif juif qui dura de nombreux siècles en Afrique d Nord.
EXTRAIT : « LE CODEX DE QUMRAN »

  • Les premiers commentaires « Mishneh Torah » de Maïmonide exposés à Jérusalem

Conservé à la Bibliothèque nationale, le Mezukak Shivatayim du XVᵉ siècle cite des sages juifs dont les œuvres sont inconnues, ouvrant la voie à la redécouverte de la sagesse perdue des penseurs

Un manuscrit unique contenant un commentaire du XVᵉ siècle, jusqu’alors perdu, du Mishneh Torah, l’œuvre monumentale de Maïmonide, est exposé pour la première fois à la Bibliothèque nationale d’Israël (NLI) à Jérusalem et est disponible en ligne, a annoncé la bibliothèque lundi.

L’ouvrage, intitulé en hébreu Mezukak Shivatayim (« Sept fois distillé »), cite abondamment des sages juifs dont les noms et les œuvres sont inconnus des rabbins et des érudits modernes, ouvrant ainsi la voie à la redécouverte de la sagesse perdue des penseurs. Ces commentaires offrent également un aperçu unique de la vie de l’une des communautés juives les plus dynamiques de la fin du Moyen Âge : les Juifs de Provence, qui faisaient partie de la France actuelle.

« Il s’agit d’un ouvrage monumental et encyclopédique mêlant droit, philosophie et théologie juifs, composé de 418 grandes pages », a déclaré le Dr. Chaïm Neria, conservateur de la collection NLI Judaica, lors d’un entretien téléphonique accordé au Times of Israel. Lire la suite

Par אלוני מור, CC BY-SA 3.0
  • Décès de Zeev Revach, figure légendaire du cinéma israélien

L’acteur, réalisateur et scénariste, icône du cinéma populaire israélien des années 70, s’est éteint à l’âge de 84 ans dans sa résidence de Ramat Gan

Zeev Revach, l’une des plus grandes figures du cinéma israélien, s’est éteint samedi à son domicile de Ramat Gan à l’âge de 84 ans. L’acteur laisse derrière lui une carrière riche de plus de 40 films, dont les classiques “Charlie Ve’hetzi” et “Hagiga Ba’Snooker”, et trois prix Ophir, dont un pour l’ensemble de sa carrière en 2010.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lui a rendu hommage : “Revach, né au Maroc, a tracé son chemin dans la vie de ses propres mains. C’était un homme du peuple au visage rayonnant, qui aimait son pays et était attaché à l’héritage juif. Son talent artistique s’est exprimé à travers des rôles variés. Il a incarné une longue série de personnages inoubliables qui ont captivé un large public.”

Né à Rabat en 1940, Revach est arrivé en Israël à l’âge de 8 ans. Aîné d’une famille de huit enfants, il a commencé sa carrière d’acteur après son service militaire dans la brigade Nahal, en intégrant la première promotion de l’école de théâtre Beit Zvi. Sa carrière a véritablement décollé dans les années 70 avec “Hasamba” puis les films cultes “Charlie Ve’hetzi” et “Hagiga Ba’Snooker”, où il incarne son personnage le plus emblématique, Hakham Hanuka.

En 2018, il avait participé à la série dramatique politique “Gouvernement fantôme” avant d’être victime d’un accident vasculaire cérébral en 2019, dont il ne s’est jamais complètement remis. “Je me sentais un peu mal, j’ai dit à Mali – ‘Je veux aller voir un médecin, annule le taxi'”, avait-il confié lors d’une interview à Ynet il y a cinq ans. Lire la suite

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  • Le guitariste star Kfir Ochaion en concert à l’ECUJE !

Dimanche 9 mars 2025 à 20h

Ne manquez pas Kfir Ochaion, le guitariste virtuose aux 6 millions de fans, en concert exceptionnel à l’ECUJE, dimanche 9 mars à 20h. Un concert intense mêlant technique, , émotion et énergie !

Avis aux passionnés de guitare et aux amateurs de sensations musicales intenses !

Kfir Ochaion, le guitariste virtuose aux plus de 6 millions de fans sur les réseaux sociaux, débarque à Paris pour un concert unique et inoubliable à l’ECUJE.

Avec son style incomparable mêlant émotion, puissance et technique, Kfir a conquis un public international et s’est imposé comme l’une des références majeures du monde de la guitare. Ses reprises iconiques et ses compositions électrisantes vous transporteront dans un voyage musical intense et captivant.

Ne manquez pas cette occasion de vivre un moment magique en immersion totale avec l’artiste et sa guitare. Un concert qui s’annonce incontournable pour la communauté israélienne de Paris, les fans de musique et tous ceux qui veulent vibrer au son d’un musicien d’exception !

Réservez dès maintenant vos places et préparez-vous à une soirée hors du commun ! Réservations

  • The Chagall Project Mardi 4 mars 2025 – 20:00 -21:30 au MAHJ

« Aux artistes martyrs » est le titre d’un poème de Marc Chagall, écrit en yiddish en 1950, en prologue à l’ouvrage Undzere farpaynikte kinstler, de Hersh Fenster, dédié à la mémoire de 84 artistes juifs de la scène française qui périrent entre 1940 et 1945.

Mettre en musique ce poème est le pari que fait Robert Piéchaud dans une œuvre pour voix et quatuor à cordes où, dans le registre du psaume, entre révolte et prière, le compositeur se fait médium.

Cette commande du quatuor Odyssée et du Chagall Project est proposée au sein d’un programme d’œuvres en yiddish de Dimitri Chostakovitch et Robert Piéchaud, et de pièces pour quatuor à cordes de Mieczysław Weinberg.

En 2021, le mahJ avait consacré une exposition à la colossale œuvre de mémoire d’Hersh Fenster : « Hersh Fenster et le shtetl perdu de Montparnasse »

Billetterie

  • Paula Padani. La danse migrante : Hambourg, Tel-Aviv, Paris – Du 14 novembre 2024 au 16 novembre 2025 – MAHJ

L’exposition retrace le parcours méconnu de la danseuse Paula Padani (1913-2001) à travers plus de 250 photographies, affiches, documents et costumes. Par sa vision du mouvement comme force de vie, par sa capacité de rebond entre plusieurs pays et cultures, elle aura frayé de nouvelles routes pour son art et joué un rôle pionnier dans l’émergence de la danse contemporaine israélienne.

Née à Hambourg et formée à la danse moderne, Paula Padani puise dans son art le moteur d’une existence pourtant marquée dès l’enfance par le décès de ses parents, puis par l’exil.

Dernière étudiante juive de l’école Wigman de Dresde, l’un des foyers de la modernité chorégraphique en Europe, elle rejoint clandestinement la Palestine mandataire en 1936 via la Suisse, l’Italie et la Grèce. La découverte des paysages et cultures du Proche-Orient stimule en elle une féconde veine créative.

Elle ouvre une école de danse à Tel-Aviv et crée un répertoire de solos d’une grande expressivité inspiré par les musiques de Béla Bartók, Marc Lavry ou Alexander Uriyah Boskovich. Avec d’autres danseuses exilées, elle prend part au développement de la scène théâtrale moderne en terre d’Israël.

En 1946, après dix années d’une vie intense au sein de la bohème « palestinienne », elle fait le choix de la diaspora avec son mari, le peintre, dessinateur et décorateur de théâtre Michael Gottlieb, dit Aram. Élisant Paris, le couple occupe successivement plusieurs ateliers successifs et poursuit sa quête artistique. Aram se consacre entièrement à la peinture et noue des amitiés avec nombre d’artistes de l’École de Paris, tandis que Paula continue en Europe et à New York une carrière scénique acclamée par un vaste public.

Entre 1947 et 1948, à l’invitation de l’American Jewish Joint Distribution Committee, elle part en tournée dans les camps de personnes déplacées de la zone d’occupation américaine en Allemagne, pour soutenir les rescapés juifs.

À partir des années 1950, elle se consacre à un enseignement centré sur l’improvisation et l’épanouissement de la créativité individuelle, dans le droit fil des avant-gardes de la république de Weimar.

Paula Padani décède à Paris en 2001, peu de temps après la mort de son mari.

L’exposition redonne vie à cette artiste engagée grâce aux documents présentés, issus de la donation de Gabrielle Gottlieb de Gail, fille du peintre Aram et de Paula Padani.

Commissaires de l’exposition

Commissaire scientifique : Laure Guilbert
Commissaires : Nicolas Feuillie et Léa Weill

Réservation

Nouvelles lectures

  • Tenir tête de Paul Audi

Choqués par le pogrom perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, et désemparés devant la riposte de l’armée israélienne à Gaza, deux amis français s’échangent des lettres dans lesquelles ils s’inquiètent de la recrudescence des actes et des discours antisémites partout dans le monde.

En tentant de faire passer leurs émotions par le tamis de la réflexion, ils témoignent des effets que le conflit israélopalestinien a pu avoir sur des consciences non-partisanes et non-belliqueuses, qui souhaitent que la justice prévale, que les destructions de vies et de villes cessent, et que le calme revienne sur le terrain autant que dans les esprits.

Assumant la part de fiction que comporte son livre, Paul Audi fait le pari de se glisser dans la peau de ces deux témoins du présent qui n’auraient jamais imaginé que la passion antijuive reviendrait avec tant de force et de présence. Il remonte à la racine d’un mal ancien, jamais disparu, en particulier dans ce Moyen-Orient où les tensions identitaires sont les plus fortes.

Édition : Stock, 329 pages Lire la suite

  • LES Juifs d’Algérie sous le régime de Vichy d’Henri Msellati

Les lois de Vichy ont frappé très durement les juifs d’Algérie. La population juive d’Algérie, de nationalité française depuis le décret Crémieux (1870) se trouve brutalement déchue de sa nationalité, destituée de ses droits, dépossédée de ses biens. Les juifs d’Algérie se sont impliqués en favorisant le débarquement allié.
Le régime de Vichy durera en Algérie jusqu’au 3 novembre 1943, date à laquelle de Gaulle réunit à Alger l’Assemblée consultative provisoire.

Lire la suite

Édition : L’Harmattan, 298 pages

Bonnes lectures !

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