Lorsque Sarina Roffé grandissait dans le quartier de Brooklyn, le jardin et le garage de sa grand-mère Esther étaient un lieu de rassemblement pour la communauté juive syrienne locale. Le grand-père d’Esther et de Sarina, Selim, qui étaient respectivement originaires de Beyrouth et d’Alep en 1920, y avaient construit une cuisine dans le jardin pour leur entreprise de restauration ; c’était la première de la communauté juive syrienne de Bensonhurst. Esther était connue pour ses plats syriens traditionnels comme le kibbeh et le lachmagine, qui étaient servis lors des mariages, des bar mitzvahs et d’autres célébrations.
« Les membres de la communauté séfarade remontaient l’étroite ruelle latérale menant à sa cuisine d’arrière-cour pour lui acheter des friandises », écrit Sarina dans l’introduction de son livre de cuisine à reliure spirale « Backyard Kitchen: The Main Course ». « Les odeurs émanaient de la cuisine et vous saluaient comme une bouffée d’air frais. » Lire la suite
- Avec son nouveau titre « Supernova », Amir raconte « l’horreur » de l’attaque du Hamas en Israël
Le chanteur franco-israélien de 40 ans a dévoilé « Supernova », troisième extrait de son nouvel album à paraître vendredi 13 septembre. Un titre dans lequel il rend hommage aux victimes de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.
« Il fait jour mais tout devient sombre / Et quelque chose vient de tomber / On voulait juste faire la fête / Courez, courez. » Avec, en fond sonore, ce qui ressemble à une sirène de raid aérien. Jeudi 5 septembre 2024, le chanteur Amir a dévoilé Supernova, troisième extrait de son prochain album, C Amir, qui sortira ce vendredi 13 septembre.
« Du paradis à l’enfer, en l’espace d’un instant »
Ce nouveau titre fait référence à la tuerie du festival israélien Tribe of Nova, lors de l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. Quelque 364 personnes y avaient perdu la vie. L’artiste franco-israélien de 40 ans, qui a représenté la France à l’Eurovision en 2016 avec J’ai cherché , relate un coup de foudre entre festivaliers, avant que l’horreur ne les sépare.
« Supernova raconte le passage brutal de l’utopie du bonheur que l’on peut ressentir quand on est en fusion avec soi-même, avec la nature, avec les gens qu’on aime, à l’horreur absolue. Du paradis à l’enfer, en l’espace d’un instant. Ils étaient tous innocents, ils venaient juste à une soirée pour s’amuser… L’image des gens qui courent, qui essaient de fuir pour rester vivants, est tellement marquante que c’est ce qui nous est venu en premier pour illustrer ce désastre », racontait Amir début juillet dans une interview pour Pure Chartes. Lire la suite
- Les récits des femmes juives yéménites ont inspiré un auteur israélien
L’écrivaine israélienne Ayelet Tsabari, auteur de L’ Art de partir, a toujours pensé que les Juifs yéménites n’avaient pas de tradition littéraire, jusqu’à ce qu’elle découvre la tradition judéo-arabe des chansons de femmes juives. Aujourd’hui, elles lui inspirent son dernier roman, Songs for the broken hearted, confie-t-elle à Literary Hub :
« J’ai rencontré Gila Beshari, la femme qui m’a ouvert les portes de la tradition des chansons de femmes yéménites il y a plusieurs années, alors que je faisais des recherches sur la vie des femmes juives yéménites. Gila vivait dans un village près de Jérusalem, imprégné des odeurs des épices yéménites. Elle se produisait dans des salles partout en Israël et a sorti il y a quelques années l’album « Zaffa », qui compilait des airs juifs yéménites traditionnels.
Gila, spécialiste du chant yéménite, explique qu’au Yémen, les hommes et les femmes mènent des vies séparées et qu’ils ont donc développé des traditions de chant distinctes. Les hommes chantent en hébreu, une langue qu’ils connaissent grâce à la prière, et leurs chants sont religieux, exprimant leur amour pour Dieu et leur désir de rédemption. S’ils n’apprécient ni l’écriture ni la lecture, les hommes yéménites, juifs et musulmans, sont des poètes qui aiment les rimes, et le Yémen est un pays fier de sa poésie. Lire la suite
- Une Bible hébraïque de 7 siècles vendue 6,9 millions de dollars aux enchères
Une Bible hébraïque datant de 1312 a été vendue aux enchères mardi 10 septembre 2024 pour la modique somme de 6,9 millions de dollars. L’ouvrage de 800 pages aux magnifiques illustrations colorées et parfaitement conservé, sera exposé au public par ses nouveaux propriétaires.
Plusieurs millions d’euros pour un livre vieux de sept siècles. Une Bible hébraïque datant de 1312 a été vendue aux enchères mardi 10 septembre 2024 lors d’un événement organisé par la maison Sotheby’s à New York (États-Unis). L’ouvrage a été vendu pour 6,8 millions de dollars, soit 6,3 millions d’euros environ, rapporte The Guardian .
Cette Bible a été rédigée par le rabbin Shem Tov ibn Gaon. Considéré comme un chef-d’œuvre avec ses fines illustrations colorées et ses dorures, le livre de 800 pages a été terminé à Soria (Espagne) et représente un mélange unique des traditions artistiques hébraïque, chrétienne et musulmane.
Selon l’experte Sharon Liberman Mintz, il s’agit d’un des « plus importants manuscrits des Écritures hébraïques ayant survécu à l’Espagne médiévale ». Durant sept siècles, cette Bible a voyagé à travers le monde (Jérusalem, Bagdad, Tripoli ou encore Londres), et est aujourd’hui en parfait état malgré les conflits et guerres qu’elle a connus.
Dans les années 1860, un autre ouvrage attribuait même à la Bible Shem Tov des propriétés magiques. « Une femme expérimentant une grossesse compliquée sera sauvée des difficultés de l’accouchement quand le livre entrera dans sa maison », disait-on alors.
La valeur de l’ouvrage était estimée entre 5 et 7 millions de dollars. Il a été acheté par des particuliers « qui, conscients de sa suprême importance, ont hâte de le rendre accessible au public », selon l’experte de Sotheby’s. La Bible sera ainsi prochainement exposée, un destin adapté pour une œuvre « qu’on n’enterre pas dans une petite bibliothèque ». Lire la suite
- La dernière fois que Moshe Safdie a visité Alep
Moshe Safdie est l’un des architectes les plus en vue d’Israël. Son père a émigré d’Alep en Syrie, mais la famille y retournait chaque été pour lui rendre visite. Moshe est le sujet du
deuxième épisode de
The Forgotten Exodus , une série de podcasts produite par Manya Brashear Pashman pour l’American Jewish Committee. En plus d’interviewer Moshe, Manya s’entretient avec le petit-fils de Moshe, Oren, qui, en tant que dramaturge, est particulièrement conscient du sentiment antisioniste et antisémite dans les cercles qu’il fréquente. Abraham Marcus, professeur émérite d’histoire, participe également à l’émission. Dans cet extrait de la transcription, Marcus décrit Alep en proie aux émeutes de 1947 :
MANYA : Si la plupart des souvenirs de Moshe d’Alep sont vagues, un souvenir en particulier est particulièrement vif. À cette époque, l’Assemblée générale des Nations Unies débattait du plan de partage qui diviserait ce qui était alors le mandat britannique de la Palestine entre Juifs et Arabes. Les tensions étaient vives dans toute la région. Lorsque les oncles de Moshe ont remarqué Moshe portant son uniforme scolaire dans les rues d’Alep, ils ont paniqué.
MOSHE : Ils étaient terrifiés. Nous marchions dans la rue et nous portions des chemises et des pantalons kaki. Il y avait un badge cousu dessus, comme l’exige notre école, et il était écrit en hébreu : « Tu seras humble ». Ils ont vu ça, ou du moins ils ont remarqué que nous avions ça, et ils ont dit : « Non, c’est très dangereux ! » et ils l’ont arraché.
MANYA : Ce sera la première et la dernière fois que Moshe Safdie se rendra à Alep. Le 29 novembre, l’ONU vote une résolution visant à diviser la Palestine en deux États, l’un arabe et l’autre juif. La nouvelle arrive à Alep le lendemain matin.
MARCUS : C’était à New York, dans la soirée, quand la décision a été prise. Les gens avaient déjà commencé à planifier des manifestations pour le lendemain, en soutien aux Palestiniens. Le lendemain, il y a eu une manifestation pacifique d’étudiants, à laquelle se sont joints toutes sortes de personnes et qui, peu de temps après, s’est transformée en attaque contre des biens juifs.
Les synagogues furent incendiées, de nombreuses maisons juives furent brûlées, des commerces furent pillés. La journée se termina donc dans un état de véritable terreur pour les Juifs. Lire la suite
- Yotam Ottolenghi, fait saliver la France avec ses livres de cuisine levantine
Le cuisinier aux multiples influences vient de publier son dernier ouvrage, « Comfort », et va tenter de conquérir plus largement le public français, à grand renfort de légumes et d’épices.
Ses recettes sont devenues des incontournables de la cuisine en vogue. Le chou-fleur rôti entier servi avec de la crème de sésame ? C’est lui. L’aubergine brûlée et parsemée de grenade ? Encore lui. Les carottes entières à la harissa ? C’est toujours lui : Yotam Ottolenghi. Ce chef anglo-israélien de 55 ans a déboulé dans l’Hexagone en 2013 et a vendu plus de 800 000 exemplaires de ses livres en France, selon son éditeur, Hachette. Le cuisinier et entrepreneur londonien a publié, mercredi 4 septembre, son nouvel ouvrage, baptisé Comfort – pour « cuisine réconfortante ».
Sans restaurant en France ni étoile au guide Michelin, comment ce chef a-t-il réussi à faire infuser sa cuisine levantine au pays de la gastronomie ?
Yotam Ottolenghi a grandi au cœur de la partie juive de Jérusalem (Israël). À la maison, son père, d’origine italienne, prépare une cuisine traditionnelle du nord de la Botte – polenta, boulettes de viande, sauce tomate… – quand sa mère, d’origine allemande, se montre plus ouverte, avec des currys aux influences asiatiques. « Ces sensibilités différentes de mes parents m’ont donné un bon équilibre », explique le cuisinier au Parisien.
Dans les années 1990, l’étudiant en littérature s’envole pour Amsterdam (Pays-Bas), où il fréquente davantage le marché que les bibliothèques. « J’ai un peu fait ma crise de jeunesse », confie-t-il au Point. Les odeurs de blanquette de veau et de pot-au-feu commencent à s’échapper de sa cuisine. « J’essayais des choses, beaucoup de plats traditionnels d’inspiration française », se remémore-t-il. Une découverte que le jeune Israélien peaufine au sein de l’école de cuisine française Cordon Bleu de Londres (Royaume-Uni), qu’il intègre en 1997.
Il se sent rapidement corseté par la cuisine française, qu’il juge trop rigide. « Je ne comprends pas que l’on propose de découper tous les légumes, quelle que soit leur taille, de la même façon », cingle-t-il dans Le Monde. Ses carottes cuites entières, fanes comprises, seront plus tard l’une de ses marques de fabrique. En attendant, lors de sa formation au Cordon Bleu, une seule journée est dédiée aux « cuisines du monde »… alors que celles-ci sont déjà partout dans les rues de Londres. Lire la suite
Evénements en cours ou à venir
- SAVE THE DATE – #7OctobreEnsemble
Déjà un an depuis les massacres du 7 Octobre.
Déjà un an que 1 200 personnes ont été assassinées.
Déjà un an que les otages sont retenus captifs dans la bande de Gaza.
Déjà un an que nous appelons inlassablement à leur libération.
Déjà un an que nous luttons contre la flambée des actes antisémites et la haine anti-juive en France.
Lundi 7 octobre, au Dôme de Paris, nous rendrons hommage aux victimes du 7 Octobre, à leur famille et à leurs proches, et soutiendrons les 101 personnes encore retenues par le Hamas.
➡️ Entrée gratuite sur inscription ici
- Colloque international : « Les Juifs d’Algérie au fil des générations »
du mardi 24 au jeudi 26 septembre 2024 : « Les Juifs d’Algérie au fil des générations »
Colloque international organisé par l’Institut Ben-Zvi pour l’étude des communautés juives en Orient
Vous pouvez assister par zoom colloque ou pour plus d’informations en faisant la demande par E-mail aux organisateurs Assaf Tamari : assaf@ybz.org.il Haya Sigal : mbz@ybz.org.il
Lien ZOOM Ici Mot de passe : 514456 Le programme
- Être juif en France après le 7 octobre – Mardi 24 septembre 2024 – 19:00 -21:00 – MAHJ
À l’occasion du lancement de la série « Être juif en France après le 7 octobre », de Juliette Livartowski (Programme B / Binge Audio)
Ecoute du premier épisode de la série, « Un silence assourdissant »
Suivie par une rencontre avec Juliette Livartowski, auteure de la série, Elishéva Gottfarstein, journaliste à Akadem, Sender Vizel, auteur de bande dessinée, et Jo Weisz, journaliste et fondateur de StreetPress, animée par Elie Petit.
Depuis le 7 octobre 2023, la vie de nombreux juifs en France a été profondément bouleversée. De la sidération, à la solitude, en passant par un sentiment d’incompréhension, certains ont tenté de faire entendre leur voix dans un contexte souvent hostile, marqué par une explosion des actes antisémites, dans lequel il était difficile de faire émerger un discours nuancé et qui laisse place à la complexité. Dans ce documentaire, Juliette Livartowski et ses invités (journalistes, auteurs, sociologues, historiens), racontent comment leur identité juive a depuis été bousculée. Quelles conséquences a eu le 7 octobre dans leur vie intime ? Qu’est-ce qui provoqué ce sentiment de solitude, que raconte celui-ci de la place et de la perception des juifs en France ? Comment faire face à l’antisémitisme exacerbé et protéiforme qui sévit depuis près d’un an ? Comment comprendre les réactions et les récupérations politiques des différents partis, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche ? Et enfin, comment se reparler sans se justifier, ni se polariser ? Billetterie
- Les musiques ashkénazes en France, au concert ou à la synagogue – Colloque – Concerts les 20 & 21 octobre 2024
État des lieux, origines, influences, traditions et (re)-créations
Une initiative de l’Institut Européen des Musiques Juives, de l’Institut de recherche en musicologie (UMR 8223) et de l’Université de Strasbourg (GEO – UR 1340)
En partenariat avec l’Inalco, JEM Copernic, le MAHJ et Nitsa
Avec le soutien de l’European Association for Jewish Studies (EAJS) et de la Fondation Henriette Halphen, sous l’égide de la Fondation du Judaïsme Français
Comité d’organisation : Alexandre Cerveux, Jérôme Cler, Alice Mazen, Hervé Roten et Michèle Tauber
- PRINTEMPS EN OUZBEKISTON (Ouzbékistan), du 18 au 30 mai 2025 – Les inscriptions pour ce voyage sont ouvertes à partir du 1 octobre 2024.
Nous retournons en Ouzbékistan pour cette magnifique aventure qui mêle les patrimoine boukhariote et ashkénaze de l’Asie centrale, les chefs d’œuvres de l’architecture locale, les parfums des Routes de la Soie, une excellente cuisine et beaucoup plus.
A ne pas rater ! Réservez un voyage
- Villa Benkemoun – Exposition
A l’occasion de ses 50 ans, la villa Benkemoun accueille du 31 aout au
29 septembre l’exposition « 1974 – Passé, présent, futur ».
Orchestrée par le commissaire Raphaël Giannesini, cette exposition a été pensée comme « un chassé croisé entre utopies et réalité, mobilisant l’art, le design, la musique et la mode ». Les œuvres d’artistes et de designers d’hier (Andy Warhol, Claude Parent, Jacques Villeglé, Victor Vasarely, Alain Jacquet, Verner Panton…) et d’aujourd’hui (Atelier Baptiste & Jaïna, Béatrice Balcou, Marion Chaillou…) questionnent ainsi, au fil des pièces, l’héritage créatif de cette année charnière, écartelée entre le choc pétrolier et la loi Veil.
- Yvrit Social Club avec Revital – LéHaim Israël – 26 septembre 2024 – En ligne via Zoom, les jeudis à 18h30 pour le niveau intermédiaire et à 20h30 pour le niveau avancé
Envie d’apprendre l’hébreu tout en découvrant la culture israélienne ? Rejoignez le Yvrit Social Club, un atelier de conversation en hébreu, en ligne et gratuit animé par Revital Shloman Berger
Plongez dans la langue et la culture israélienne avec le Yvrit Social Club, un atelier hebdomadaire de conversation en hébreu, animé par Revital Berger Shloman, organisé par l’ECUJE en partenariat avec l’Organisation Sioniste Mondiale (OSM). Chaque session vous invite à explorer un aspect de la société israélienne sous un angle inédit, à travers des échanges interactifs basés sur des textes et des vidéos. Accessible à tous et gratuit, cet atelier se décline en deux niveaux : à 18h30 et à 20h30, pour mieux s’adapter à votre rythme. Venez découvrir l’hébreu autrement ! Rejoignez-nous chaque semaine pour ce moment enrichissant et convivial autour de l’hébreu et de la culture israélienne! Inscription
- ArtNIGHTS avec Sandra Encaoua – Roch Hachana – 25 septembre 2024 à 19h. un mercredi soir par mois
Bienvenus aux ArtNIGHTS, une soirée de créativité visuelle mensuelle avec Sandra Encaoua, autour d’un thème différent chaque mois.
ROCH HACHANA / YOM KIPPOUR
Thème du mois de septembre : Grenade / Fruits / Miel /…
Echappez au stress quotidien, détendez vous et profitez d’instructions étape par étape avec Sandra Encaoua, artiste peintre internationale et professeur de dessin/peinture.
Nul besoin de savoir peindre ou dessiner, le but de ces soirées artistiques est de vous détendre !
Vous arrivez avec votre (bonne) humeur et repartez avec votre œuvre, unique et originale.
Chaque soirée correspond à une date particulière du calendrier hébraïque et l’œuvre à réaliser directement en lien avec le thème. Un nombreux choix de modèles pour chaque thème sera proposé afin que chacun y trouve celui qui le fera vibrer… (Possibilité de travailler sur votre propre choix d’image, à définir à l’avance)
Matériel, toile, peinture… fournis – collation offerte. Réservez maintenant
Nouvelles lectures
- La Dernière Tribu d’Eliette Abécassis
Le corps d’un homme, assassiné il y a deux mille ans au Tibet, est retrouvé au Japon, dans un temple shintoïste près de Kyoto. Il tient dans sa main un fragment d’un des célèbres manuscrits de Qumran.
Chargé par les services spéciaux israéliens d’élucider l’énigme, Ary Cohen découvre, au fil de son enquête, des similitudes entre les deux religions, juive et shintoïste. L’une des tribus hébraïques dispersées au ixe siècle avant notre ère serait-elle parvenue à gagner l’Extrême-Orient ?
Au pays du Soleil Levant, Ary devra affronter bien des dangers avant de comprendre les raisons de cette macabre et étonnante découverte, et de retrouver Jane, la femme de sa vie, agent de la CIA.
C’est un roman foisonnant d’érudition et d’imagination, à la fois thriller et quête mystique, que nous offre Eliette Abécassis. On y retrouve avec bonheur le souffle inspiré de la romancière de Qumran et du Trésor du Temple. Lire la suite
Édition : Albin Michel, 352 pages
- Le Livre de ma mère d’Albert Cohen
e livre bouleversant est l’évocation d’une femme à la fois « quotidienne » et sublime, une mère, aujourd’hui morte, qui n’a vécu que pour son fils et par son fils.
Ce livre d’un fils est aussi le livre de tous les fils. Chacun de nous y reconnaîtra sa propre mère, sainte sentinelle, courage et bonté, chaleur et regard d’amour. Et tout fils pleurant sa mère disparue y retrouvera les reproches qu’il s’adresse à lui-même lorsqu’il pense à telle circonstance où il s’est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif. Regrets ou remords toujours tardifs. « Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s’impatientent contre leurs mères, les fous si tôt punis. » Mais il faut laisser la parole à Albert Cohen.
« Allongée et grandement solitaire, toute morte, l’active d’autrefois, celle qui soigna tant son mari et son fils, la sainte Maman qui infatigablement proposait des ventouses et des compresses et d’inutiles et rassurantes tisanes, allongée, ankylosée, celle qui porta tant de plateaux à ses deux malades, allongée et aveugle, l’ancienne naïve aux yeux vifs qui croyait aux annonces des spécialités pharmaceutiques, allongée, désœuvrée, celle qui infatigablement réconfortait. Je me rappelle soudain des mots d’elle lorsqu’un jour quelqu’un m’avait fait injustement souffrir. Au lieu de me consoler par des mots abstraits et prétendument sages, elle s’était bornée à me dire : “Mets ton chapeau de côté, mon fils, et sors et va te divertir, car tu es jeune, va, ennemi de toi-même.” Ainsi parlait ma sage Maman. » Lire la suite
Édition : Gallimard, 224 pages