D’Essaouira à l’Amérique latine : faire revivre la riche histoire de la diaspora juive marocaine

Juifs du Maroc

« Ces échanges ont abouti à un engagement collectif visant à renforcer les liens entre les communautés juives d’Amérique latine et leurs racines historiques au Maroc. »

L’ancienne et pittoresque ville portuaire d’Essaouira (anciennement Mogador), dans l’ouest du Maroc, est imprégnée de l’histoire juive. 

La communauté remonte aux années 1760, lorsque le sultan du Maroc Mohamed ben Abdallah invita 10 familles juives à s’y installer pour faire de la ville une ville portuaire principale, contrôlant le commerce des villes européennes. 

En juin dernier, la ville a accueilli un événement remarquable : le premier Forum juif latino-américain séfarade marocain organisé par l’Association Mimouna, dans le cadre de l’initiative DAKIRA, un projet financé par l’USAID. Après de multiples reports dus aux tensions géopolitiques et aux événements tumultueux du 7 octobre, le forum s’est finalement réuni, réunissant un panel dynamique d’universitaires juifs, de dirigeants communautaires et d’historiens du monde entier.

Crédit photo : Jean Besancenot  Lire la suite



  • En Israël, un artiste iranien dévoile une fresque murale sur le thème du 7 octobre, en hommage aux liens entre juifs et perses.

Il y a un peu plus d’un an, Hooman Khalili, né en Iran, a mis un terme à sa carrière de DJ dans la région de la baie de San Francisco et s’est lancé dans un projet personnel consistant à peindre une série de fresques murales en Israël. Sa mission est double : célébrer la parenté entre les peuples iranien et juif et attirer l’attention sur l’oppression des femmes au sein de la République islamique.

« Mon objectif est de réunir l’Iran et Israël en tant qu’amis. C’est une amitié vieille de 3 000 ans », a-t-il déclaré dans une récente interview au Times of Israel.

Né à Téhéran en 1974, Khalili a quitté l’Iran avec sa mère à l’âge de 3 ans, quelques mois avant la révolution islamique de Khomeini. Ils ont tous deux atterri en Californie et ont été accueillis par une église presbytérienne de la baie de San Francisco, où Khalili a grandi. Il s’est converti au christianisme et, à ce jour, la foi joue un rôle important dans sa vie. Lire la suite

  • Un deuxième rescapé de la Shoah relayeur de la flamme olympique à Paris

Léon Lewkowicz, 94 ans, rescapé d’Auschwitz, a porté le feu sacré au jardin des enfants du Vél’ d’Hiv’ sous les acclamations de la foule

À 94 ans, flamme olympique à la main, à douze jours du début des Jeux olympiques, Léon Lewkowicz traverse, sous les acclamations du public, le jardin commémoratif des enfants du Vél’ d’Hiv’ dans le XVe arrondissement de Paris. Date symbolique, puisque le relais a lieu la veille des commémorations de la rafle du 16 juillet 1942, la plus grande arrestation de Juifs opérée en France, quand la police française a arrêté plus de 13 000 personnes, hommes, femmes, enfants, avant de les remettre à l’occupant nazi.

Léon Lewkowicz, rescapé d’Auschwitz, porte la flamme olympique, à Paris, le 15 juillet 2024. (Crédit : Ambassade d’Israël en France)

Il avait 12 ans quand il a été interné au camp de concentration de Gross-Rosen, en Allemagne, avant de passer par Auschwitz-Birkenau en Pologne et Buchenwald en Allemagne – des transferts effectués à pied et non en train, sur plus de 900 kilomètres.

Il affirme que ses parents ont été sélectionnés par le médecin nazi Josef Mengele, surnommé l’ange de la mort, pour être gazés et incinérés.

« Moi aussi, j’ai été sélectionné. C’était la dernière sélection et les Allemands se sont amusés à bâtir un portique. Il fallait courir et toucher avec la tête le sommet du portique. J’étais trop petit, je n’ai pas réussi, donc bien sûr, j’ai été sélectionné tout de suite », avait-il expliqué en mai sur CNews. Lire la suite

  • A Rhodes, la diaspora juive entretient le souvenir d’une communauté décimée

Le 18 juillet, l’île grecque a commémoré la déportation des Rhodeslis, qui comptaient près de deux mille membres à l’été 1944. L’occasion pour leurs descendants éparpillés dans le monde entier de maintenir un lien avec ce territoire dont ils ont été coupés.

« On m’a souvent dit : “Toi, tu es revenu vivant des camps, tu as survécu.” Mais, non, je n’ai jamais quitté Auschwitz-Birkenau, je suis encore là-bas avec les autres, avec mon père, ma sœur », souligne, d’une voix douce, Sami Modiano, rescapé de la Shoah. Près de deux cent cinquante descendants de Juifs de l’île grecque de Rhodes ont fait le déplacement du monde entier pour participer à la 80e commémoration de la déportation de cette communauté séfarade. Celle-ci s’était installée sur ce territoire qui a longtemps appartenu à l’Empire ottoman après son expulsion d’Espagne, au XVe siècle. Tous écoutent avec attention Sami Modiano.

Ce 18 juillet, le vieil homme fête ses 94 ans. L’émotion de l’adolescent de tout juste 14 ans déporté à Auschwitz après un mois de trajet reste vive. Le 23 juillet 1944, Sami Modiano faisait partie d’un convoi parti de l’île sous domination italienne depuis 1912. Des larmes sur les joues, il partage en quatre ­langues (grec, français, italien et ladino, une langue en voie de disparition alors parlée par les Juifs de Rhodes) ses souvenirs – « une joie et une souffrance en même temps », confie-t-il.

Sur son bras gauche, le matricule B7456 est ­désormais difficilement déchiffrable. « Un seul numéro me séparait de mon père. Pourquoi, ai-je survécu ? Je me suis posé cette question pendant longtemps », note-t-il. Mais, en 2005, il accompagne un voyage scolaire à Auschwitz et trouve sa réponse : « Les enfants m’ont donné la force de sortir de mon silence. A ­partir de ce moment-là, je me suis fixé pour mission de transmettre mon histoire pour qu’on n’oublie jamais ce qui s’est passé. Tant que je pourrai, je parlerai aux nouvelles générations. Il ne faut jamais qu’elles vivent les horreurs que nous avons vécues. » Lire la suite

  • Des images rares de la vie juive en Iran

Un photographe capture des images rares de la vie juive en Iran et s’enfuit craignant pour sa sécurité Hassan Sarbakhshian a passé près de deux ans parmi les communautés juives d’Iran, mais lorsqu’il a soumis le livre au ministère iranien de la Culture pour publication, il s’est heurté à la culture antisioniste omniprésente du pays.

Photo: Hassan Sarbakhshian

Lorsque l’ancien photographe d’Associated Press Hassan Sarbakhshian a passé près de deux ans entre 2006 et 2008 parmi les communautés juives d’Iran, voici quelques-unes des images qu’il a recueillies pour un projet de livre. Les photographies offrent un aperçu rare de l’intérieur des maisons juives, des synagogues et d’autres espaces, que la communauté juive garde normalement assez fermés aux étrangers.

En Iran, une nation dont le gouvernement post-révolutionnaire de 1979 appelle régulièrement à la destruction violente d’Israël, les Juifs sont autorisés à pratiquer leur religion librement et à ressentir un lien fort avec leur pays. Il y a un représentant juif permanent au parlement.

Mais lorsque Sarbakhshian a soumis le livre au ministère iranien de la Culture pour publication, il s’est heurté à la culture antisioniste omniprésente du pays.

Le ministère a fait valoir qu’il était un agent d’Israël promouvant des valeurs anti-islamiques. Ils l’ont forcé à ne plus travailler pour l’AP et il a fini par craindre pour sa sécurité et celle de sa femme. Lui et sa femme, Parvaneh Vahidmanesh, journaliste et militante des droits de l’homme impliquée dans le projet, ont déménagé en Virginie.

Près de 15 ans après avoir pris ses dernières photos pour le livre, qui sera finalement publié mardi par Penn State University Press, Sarbakhshian qualifie toujours le projet qui a conduit à l’épreuve de l’une des meilleures expériences de sa vie.

« Nous avons voyagé dans plus de 15 villes en bus avec [les Juifs iraniens]. Nous avons ri avec eux, nous avons mangé avec eux. Nous vivions avec eux, en fait », a-t-il déclaré. Lire la suite

  • Nous ne devons pas permettre que les réfugiés juifs soient marginalisés ou mal représentés
Réfugiés juifs yéménites arrivant à l’aéroport de Lod le 1er octobre 1949

Le sort des Juifs chassés des pays arabes, qui reste souvent ignoré, témoigne d’une réticence générale à reconnaître l’existence des réfugiés juifs dans l’histoire. Dans un paradoxe troublant, les Juifs sont considérés à la fois comme des envahisseurs coloniaux et comme des victimes apatrides, écrit Catherine Perez-Shakdam dans 
International Policy Digest :

Shlomo Mansour est le plus ancien otage israélien à Gaza. Il fait partie des centaines d’otages qui ont traversé la frontière le 7 octobre 2023. Personne ne sait s’il est encore en vie. Mais ce qui rend Shlomo unique, c’est qu’il est la seule personne à avoir survécu à deux massacres – pas seulement les attaques du Hamas du 7 octobre, mais aussi le massacre irakien de juin 1941.

Le massacre du 7 octobre, qui a fait 1 200 morts en Israël, présentait toutes les caractéristiques du  Farhud , terme arabe signifiant « dépossession forcée » : massacre, mutilation, incendie, pillage. Le  Farhud , qui a entraîné le meurtre de plusieurs centaines de Juifs en Irak, a sonné le glas d’une communauté juive vieille de 2 600 ans. En dix ans, 95 % d’entre eux ont fui vers Israël, craignant un nouveau  Farhud .

Dans le discours actuel sur les réfugiés et les populations déplacées, un groupe est manifestement oublié :  les réfugiés juifs . Cette omission n’est pas seulement une omission, elle traduit une réticence plus large à reconnaître une histoire complexe qui perturbe le récit simplifié actuel souvent présenté sur le Moyen-Orient. Pour comprendre le sort des réfugiés juifs et israéliens, nous devons d’abord revisiter l’histoire avec un regard sans détour. Lire la suite

  • Bella Hadid retirée d’une campagne Adidas liée aux JO de Munich de 1972

La top model de 27 ans dit n’avoir eu « aucune connaissance du lien historique avec les évènements atroces de 1972 ».

Crédit photo : Georges Biard CC BY-SA 3.0

« Je ne signerai jamais sciemment pour un projet artistique ou professionnel lié à une horrible tragédie, quelle qu’elle soit. » Ce lundi 29 juillet, Bella Hadid a publié un long message en story de son compte Instagram pour revenir sur la polémique entourant sa présence, puis son retrait, d’une campagne Adidas pour la ressortie d’une de ses baskets.

Une dizaine de jours plus tôt, la mannequin de 27 ans a fait la Une des médias après avoir été retirée soudainement d’une campagne Adidas pour la réédition de sa paire de SL 72 OG : un modèle de chaussures apparu lors des Jeux olympiques de 1972, à Munich.

La décision a été prise par Adidas après le rapprochement fait par certains entre les origines palestiniennes de Bella Hadid, et les évènements tragiques survenus lors de la compétition sportive. En 1972, les JO de Munich ont en effet été la cible d’une attaque terroriste au cours de laquelle un commando de l’organisation palestinienne « Septembre noir » a pris en otage des membres de la délégation des athlètes israéliens en plein village olympique. Onze de ces otages ont trouvé la mort.

Toutes les photos de la campagne Adidas, y compris celles avec les autres égéries (Jules Koundé, Melissa Bon, Sabrina Lan), ont été supprimées des réseaux sociaux de la marque. Cette dernière, qui a présenté ses excuses au moment du retrait de Bella Hadid, a décidé de la revoir intégralement. Lire la suite

  • Ils reproduisent des synagogues en Lego, pour promouvoir la culture juive

Syna Lego, le premier concours de reproduction de synagogues en Lego vient de s’achever. Organisé par le Consistoire israélite du Bas-Rhin, ce concours vise à promouvoir la richesse du patrimoine juif alsacien, l’un des plus importants de France. Les enfants se sont surpassés et les résultats sont étonnants.

Avec plus de 1 200 ans de présence attestée, la communauté juive d’Alsace est l’une des plus anciennes d’Europe. La pierre votive de l’an 1000 retrouvée Rue des Juifs à Strasbourg, évoquant « un don à la synagogue » est la plus ancienne preuve de cette présence. Mais des historiens n’hésitent pas à dire que les juifs d’Alsace sont présents dans la région depuis l’Antiquité.

Malgré les différents massacres, pogroms, destructions, sans oublier la Shoah qui a traversé tragiquement l’histoire des juifs dans la région, le patrimoine israélite alsacien reste l’un des plus riches et des plus denses de France : cimetières, synagogues et objets liturgiques.

C’est pour faire prendre conscience de cette richesse patrimoniale aux jeunes juifs que le Consistoire israélite du Bas-Rhin avec son directeur chargé du patrimoine et de la culture Yoav Rossano a décidé d’organiser un concours insolite et drôle : un concours de synagogues en Lego.

Syna Lego propose de reproduire une synagogue du département en Lego. « Et il y a le choix ! », affirme Yoav Rossano. « En Alsace, il y a aujourd’hui 30 synagogues qui appartiennent au Consistoire du Bas-Rhin. Au XIXe siècle en France, il y avait 250 synagogues, en Alsace, 175 ! Les plus anciennes encore debout datent du XVIIIe siècle. »

Les jeunes participants n’ont pas été laissés au dépourvu. Chaque semaine avant le concours, des fiches patrimoine étaient distribuées. Elles racontaient de manière pédagogique et didactique l’histoire et le style des synagogues de la région. Une excellente source d’inspiration pour se motiver dans la création d’une synagogue en Lego. « Forcément avec ces fiches, nous avons suscité des vocations ».

Derrière les grandes armoires vitrées du Centre communautaire de la Paix où sont exposés les maquettes, les visiteurs se pressent et montrent du doigt les incroyables détails. Plus de 3 000 personnes sont venues les voir dont « des députés européens, des élus de la Communauté européenne d’Alsace, Fabienne Keller et Catherine Trautmann », s’enorgueillit Yoav. Lire la suite

  • Entre inquiétude et résilience, les Français de confession juive sur « une ligne de crête »

Un mois après le premier tour des élections législatives, lors desquelles la question de l’antisémitisme a été l’un des thèmes majeurs de la campagne, et confrontés à une très forte hausse des actes antisémites, les Français de confession juive s’interrogent sur leur avenir en France.

« Il est clair aujourd’hui qu’il n’y a pas d’avenir pour les Juifs en France ». Dans le Jerusalem Post, le 1er juillet, Moshe Sebbag, le grand rabbin de la Grande Synagogue de Paris, a invité « tous les jeunes » à partir en « Israël ou dans un pays plus sûr ». Des propos qui ont fait polémique et auxquels le rabbin Émile Ackermann a répondu, le 11 juillet, dans publiée dans La Croix. « Nous resterons car nous croyons que, bien que la France ne soit pas parfaite, elle est à l’image de l’homme : perfectible », plaidait-il.

Ce débat illustre le désarroi de beaucoup de Français de confession juive, alors que la France connaît depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël et que la question de l’antisémitisme a « Je suis fils d’immigré et binational. Les premières élections que j’ai vécues, Marine Le Pen arrive deux fois d’affilée au second tour et cette année c’est Jordan Bardella qui a remporté les élections européennes… Je me suis déjà demandé si j’avais ma place en France , explique Raphaël, 23 ans, étudiant parisien engagé à gauche et soutien à la cause palestinienne. Je sais qu’une partie de la communauté juive considère que le RN n’est plus une menace mais pour moi c’est plus qu’une insécurité de penser que ces gens peuvent arriver au pouvoir demain. »

Les élections législatives ont encore renforcé le trouble de la communauté juive « déboussolée » depuis l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023, qui se questionne fortement sur son avenir en France. Lire la suite

  • Les secrets de la défense antique de Jérusalem dévoilés avec la découverte d’une imposante fortification

Les récentes fouilles archéologiques à Jérusalem ont mis au jour une fortification massive qui aurait protégé les rois de Juda il y a près de 3 800 ans. Cette découverte, située près d’un parking du parc national des Murailles de Jérusalem, offre de nouvelles perspectives sur les défenses de l’ancienne cité et permet de résoudre des mystères vieux de plusieurs siècles.

Crédit photo : Salajean

Les récentes fouilles archéologiques à Jérusalem ont mis au jour une fortification massive qui aurait protégé les rois de Juda il y a près de 3 800 ans. Cette découverte, située près d’un parking du parc national des Murailles de Jérusalem, offre de nouvelles perspectives sur les défenses de l’ancienne cité et permet de résoudre des mystères vieux de plusieurs siècles.Ce fossé, datant de 3 800 ans, aurait servi de défense majeure pour protéger les rois de Juda. Sa mise au jour résout des énigmes historiques vieilles de plusieurs siècles et met en lumière l’ingéniosité et les capacités d’ingénierie des anciens dirigeants de la cité. La structure, qui sépare la Cité de David du Mont du Temple, illustre l’importance stratégique de Jérusalem et ses efforts pour se protéger contre les invasions.

Au cœur de Jérusalem, les archéologues ont découvert une fortification monumentale sous la forme d’un fossé gigantesque. Il se situe près du parc national des Murailles de Jérusalem, dans la zone du parking Givati. Ce dernier se trouve dans un quartier moderne et dynamique de la ville

Situé à proximité de la Cité de David, on relie ce site à l’époque biblique et aux premiers rois d’Israël. La Cité de David, considérée comme l’un des sites les plus importants de l’archéologie biblique, constituait l’ancienne capitale du Royaume de Juda. Elle se localise sur une colline étroite, juste au sud des murs actuels de la vieille ville de Jérusalem. Les fouilles dans cette région ont permis de découvrir de nombreux artefacts, structures et inscriptions. Tous offrent des aperçus sur la vie quotidienne, la religion et les pratiques administratives de l’époque.

Ce fossé monumental, caché sous des couches de terre et de débris accumulés au fil des millénaires, a été découvert grâce à des fouilles intensives menées par l’Autorité des Antiquités d’Israël et l’Université de Tel Aviv. Les archéologues ont utilisé des techniques modernes d’excavation, telles que la stratigraphie et la datation par radiocarbone, pour révéler cette structure cachée. Lire la suite

  • Une icône de la mode d’origine iranienne devient défenseur d’Israël et du judaïsme

Les attaques du Hamas du 7 octobre ont été un signal d’alarme pour de nombreux juifs américains. Elaine Chaya, mannequin de renom, fille de réfugiés juifs d’Iran, ne fait pas exception à la règle. Elle a fièrement annoncé à ses 87 000 abonnés sur Instagram qu’elle défendait Israël et la foi juive. Aish a publié ce reportage (avec nos remerciements : Edna)

Le 7 octobre, Elaine, fille d’immigrés juifs iraniens, a décidé d’assumer pleinement son judaïsme, de défendre Israël et de combattre l’antisémitisme sur son compte Instagram. Elle n’a pas eu peur de déclarer à ses plus de 87 000 abonnés Instagram : « Je suis une juive fière de l’être – et rien ne m’empêchera de m’exprimer. »

Elaine Chaya et Amanda Markowitz

Elle a réalisé des vidéos d’elle-même parlant des otages , commentant la situation en Iran et exhortant les gens à vivre leur vie avec foi en Dieu.

« Dans la vie, vous ne savez pas ce que l’avenir vous réserve, mais ce que j’ai appris de tout cela, c’est que si vous continuez à travailler sur vous-même et à avoir la foi chaque jour, la vie vous montrera un jour pourquoi vos difficultés étaient destinées à quelque chose », a-t-elle écrit à ses abonnés, tout en partageant une photo d’elle-même portant un t-shirt arborant le mot hébreu « Emunah », foi.

Elaine, basée à Los Angeles, a pour mission d’inspirer les Juifs, de lutter contre l’antisémitisme et de renforcer son peuple, un poste à la fois.

« Plus je parlais sur le judaïsme, plus j’étais fière de moi », a-t-elle déclaré. « Une fois que vous commencez à travailler ce muscle, il devient de plus en plus fort. » Lire la suite

Evénements en cours ou à venir

  • HEURE H AVEC GEORGES BENSOUSSAN – Mardi 17 septembre 2024 HEC ALUMNI

La genèse du conflit israélo-arabe, dont l’actualité est surabondamment couverte par les médias, demeure paradoxalement mal connue. Si c’est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n’est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un conflit « religieux » et d’innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste, c’est bien avant 1914 qu’il a pris forme dans le discours à la fois des élites arabes, de la vieille communauté juive séfarade et des sionistes d’Europe orientale. Ces discours, dominés par la propagande, Georges Bensoussan montre qu’ils sont à mille lieues d’une véritable connaissance historique. Ce faisant, il met en lumière l’importance de la dimension culturelle et anthropologique dans la connaissance d’un conflit dont aucun des schémas explicatifs classiques – du nationalisme au colonialisme en passant par l’impérialisme – n’est véritablement parvenu à rendre compte.

Historien, ancien responsable éditorial du Mémorial de la Shoah, il est notamment l’auteur de : 

Une Histoire intellectuelle et politique du sionisme (1860-1940), Fayard, 2002 

et de Juifs en pays arabes. Le grand déracinement, 1850–1975, Tallandier, 2012.

Billetterie

  • « Discover the mahJ »

Par Madeline Diaz ou Stephanie Nadalo, guides-conférencières anglophones

Rejoignez-nous pour une visite guidée en anglais destinée aux enfants, adolescents et adultes.
La visite guidée est une occasion unique de découvrir l’histoire des juifs en France et la collection exceptionnelle du mahJ.

Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme est installé dans l’un des plus beaux monuments historiques du Marais, l’Hôtel de Saint-Aignan, construit au XVIIe siècle. Le musée retrace l’évolution du monde juif à travers son patrimoine artistique et culturel, en se concentrant sur l’histoire des juifs en France depuis le Moyen Âge et en évoquant les communautés d’Europe et d’Afrique du Nord. Sa collection, l’une des plus belles au monde, comprend des objets religieux, des manuscrits, des textiles et des documents d’archives uniques concernant l’affaire Dreyfus. Une importance particulière est accordée à la présence juive dans les arts, avec les peintres de l’Ecole de Paris (Chagall, Kikoïne, Soutine…) et des artistes contemporains tels que Christian Boltanski et Max Wechsler. 

Dimanche 4 août 2024 – 15:00 -16:30
Dimanche 25 août 2024 – 15:00 -16:30
Dimanche 1 septembre 2024 – 15:00 -16:30
Dimanche 22 septembre 2024 – 15:00 -16:30

Il n’est pas obligatoire de réserver à l’avance, mais vous pouvez le faire si vous le souhaitez. Réservations

Nouvelles lectures

  • Histoires du peuple juif de Marek Halter

Sait-on toujours distinguer Juif, Israélite, Israélien ? Qu’est-ce qu’un Juif ? Qu’est-ce que le judaïsme ? Un peuple, réparti sur la terre entière ? Une religion ? Mais certains Juifs n’ont pas de religion… C’est que le judaïsme se définit d’abord par son histoire. Formidable conteur, Marek Halter retrace dans cet ouvrage son histoire du peuple juif – ou plutôt ses histoires, sans chercher à emporter toujours l’adhésion des orthodoxes ni des historiens. Un parcours de quatre mille ans, l’aventure du seul peuple du monde antique à avoir atteint le monde moderne sans perdre sa Loi et son identité. Traversant des millénaires de périls et de fidélité, il a retrouvé son pays, Israël, mais garde une présence féconde, de l’Amérique à la Russie, de l’Europe à l’Asie… Voici donc les histoires de ce peuple unique et cependant universel, ce que démontre avec éclat une illustration où chaque image est une découverte.

Lire la suite

Édition : Arthaud, 224 pages

  • L’aigle et la synagogue : Napoléon, les Juifs et l’Etat de Pierre Birnbaum

On sait quelle oeuvre pionnière a accomplie la Révolution française en établissant une stricte égalité juridique entre tous les hommes, en donnant aux protestants et aux Juifs la totalité de leurs droits civiques, et le Code civil, promulgué en 1804 par le Premier Consul, passe pour avoir consolidé à jamais ces principes. En ce qui concerne les Juifs, pourtant, c’était sans compter sur les préjugés très prononcés de l’Empereur conseillé par les penseurs catholiques réactionnaires comme Bonald.

Ne se met-il pas en tête, en effet, de convoquer une assemblée de «notables» à qui il enjoint de former un «Grand Sanhédrin» qui se réunit il y a deux siècles, en février 1807, et désignera un Consistoire central, bref des interlocuteurs plus faciles à surveiller auxquels il entend imposer des mesures discriminatrices concernant le mariage, la conscription, la liberté d’aller et de venir ou encore celle de s’établir ? Voilà une entorse de taille aux principes de 89 : les intéressés, feignant de l’ignorer, s’en tiennent au Code civil, désireux qu’ils sont de se conformer seulement à la «loi du pays» qui doit régir de la même manière tous les citoyens. Ils font même assaut d’éloges et célèbrent sans rire… la Saint-Napoléon ou chantent, dans d’innombrables poèmes et odes, la gloire impérissable de l’Aigle dont les ailes sont supposées les protéger. Lire la suite

Édition : Fayard, 300 pages

Bonnes lectures !

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