Les flambeaux de ce Yom HaAtsmaout rendront hommage aux héros du 7 octobre

Four Israeli flags waving under the blue, cloudy sky with hills. Blue and white flags with Star of David symbolize Israels independence. Low angle view, flags flying high, a patriotic symbol.

La cérémonie de cette année, qui sera préenregistrée sans public, inclura des soldats, du personnel médical et des civils qui ont sauvé des vies lors des massacres du Hamas

Cette année, la cérémonie de Yom HaAtsmaout, le jour de l’indépendance d’Israël, prendra un format particulier pour tenir compte de la guerre en cours contre les terroristes palestiniens du Hamas et de la douleur qui règne à travers le pays depuis les massacres perpétrés par la branche palestinienne des Frères musulmans le 7 octobre alors qu’elle retient toujours, aidée de complices civils, 133 otages, – dont beaucoup ne sont plus en vie.

Lors d’une conférence de presse, Miri Regev, la ministre des Transports qui est chargée des cérémonies d’État, a indiqué « qu’il n’y aurait pas de célébrations cette année comme l’an dernier. Il est en effet difficile pour nous de faire la fête alors que la guerre fait rage et que 133 otages sont toujours aux mains du Hamas ».

Contrairement aux années précédentes, Regev a précisé que la cérémonie de cette année serait pré-enregistrée et se déroulerait sans public « parce que la guerre est toujours en cours et que nous ignorons la manière dont les différents fronts vont évoluer ».

Yom HaAtsmaout débute cette année dans la soirée du 13 mai.

La cérémonie de Yom HaAtsmaout comprend traditionnellement l’allumage de torches, au cours de laquelle 12 Israéliens considérés comme des citoyens exemplaires sont choisis pour en allumer une. Cette année, les personnes qui allumeront la torche ont été sélectionnées pour leur « héroïsme » lors du 7 octobre, date à laquelle des terroristes du Hamas ont infiltré Israël, tuant près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en enlevant 253. Lire la suite

Crédit photo : foodphotoalex



  • Originaire d’Irak où il a échappé au pogrom de 1941, Shlomo Mansour qui vit au kibboutz Kissoufim, a été enlevé par le Hamas le 7 octobre. – Un jour, une histoire : un podcast de Haïm Musicant

Originaire d’Irak où il a échappé au pogrom de 1941, Shlomo Mansour qui vit au kibboutz Kissoufim, a été enlevé par le Hamas le 7 octobre.

Depuis six mois, on est sans nouvelles de l’otage le plus âgé. Il a 86 ans.

Chaque dimanche, Haïm Musicant raconte l’histoire d’un personnage ou un événement en relation avec la date du jour ou de la semaine sur les ondes de Radio Shalom 94.8 en partenariat avec l’ECUJE.

Pour en savoir plus, retrouvez les podcasts de « Un jour, une histoire » chaque dimanche à partir de 19h, sur la page FB de l’ECUJE et/ou celle de Radio Shalom 94.8. Lire la suite

  • Comment Eleanor Roosevelt a aidé les Juifs marocains

Sephardic Horizons (printemps 2024) révèle l’histoire fascinante de la façon dont Eleanor Roosevelt, veuve du président Franklin D. Roosevelt, est intervenue, à la demande de son amie Justine Polier du Congrès juif mondial, pour faciliter l’émigration des Juifs du Maroc dans les années 1950. Elle a également contribué à éviter une famine qui menaçait tous les Marocains.

Alors que le Maroc avançait vers l’indépendance totale à l’hiver 1956, la communauté juive fut soumise à des pressions pour adhérer à l’idéologie nationaliste des nouveaux dirigeants du pays. Les dirigeants voulaient unifier le pays et proclamaient que les Juifs seraient traités comme des citoyens égaux. Le JDC craignait que les progrès réalisés par les organisations juives dans la fourniture de services scolaires et sociaux, tels que les soins de santé, aux Juifs marocains, qui manquaient à la majorité des musulmans, ne soient perdus alors que le gouvernement nationaliste poursuivait une politique d’« intégration ». Les dirigeants juifs marocains eux-mêmes craignaient de s’exprimer en tant que juifs, sauf pour soutenir l’agenda nationaliste. Ils ont eux-mêmes appelé à l’élimination des organisations juives distinctes, à l’arrêt de l’immigration vers Israël et à la fusion des programmes juifs d’éducation et de services sociaux dans des programmes gérés par l’État pour tous les Marocains.

Photo : Eleanor Roosevelt – Domaine public

Mais l’intégration éliminerait l’enseignement de l’hébreu à l’école puisque seuls l’arabe et le français seraient enseignés dans les écoles publiques. Cela posait un problème aux organisations juives américaines et internationales qui tentaient de fournir une aide aux Juifs marocains de l’extérieur du pays. Comment, s’interroge Samuel Haber, le représentant du JDC au Maroc, les organisations juives américaines ou internationales pourraient-elles « aider une communauté fondamentalement effrayée, profondément anxieuse, mais criant à l’hosannah d’une fausse intégration précipitée, dans une large mesure, par les Juifs eux-mêmes ? Les organisations juives internationales craignaient également que l’émigration soit interrompue. À l’époque, 80 000 Juifs marocains s’étaient enregistrés pour immigrer en Israël et 25 000 avaient reçu une autorisation médicale pour y aller. Le seul obstacle était la rapidité avec laquelle l’Agence juive pouvait assurer le transport. Lire la suite

  • Qui est Eden Golan, candidate israélienne à l’Eurovision ?

À 20 ans, la chanteuse représentera l’État hébreu à l’édition 2024 de l’Eurovision. Sa participation a donné lieu à des appels au boycott dans le contexte de la guerre à Gaza.

Shai Franco, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

lle a failli ne pas participer à l’Eurovision cette année. Mais, malgré les appels au boycott, Eden Golan représentera bien Israël au concours européen de la chanson, dont la finale se tient ce samedi 11 mai à Malmö, en Suède.

« C’est la magie et la beauté de la musique. Elle parle sa propre langue et c’est pour cela que nous sommes vraiment là. C’est l’unité de la musique », déclare-t-elle à l’Agence France-Presse, juste avant son départ pour la compétition.

Les paroles de la chanson finalement modifiées

À tout juste 20 ans, Eden Golan a remporté sa place à l’Eurovision lors d’une compétition nationale. Née en Israël, elle passe une grande partie de son enfance en Russie en raison du travail de son père. Habituée de la scène, elle réalise ses premiers spectacles de danse dès l’enfance, avant de se découvrir une passion pour le chant à l’âge de 9 ans. Une carrière toute tracée pour celle qui cite comme références Beyoncé, Ariana Grande, Whitney Houston, RAYE, ou encore Jessie J. Mais les tumultes ne sont pas loin. Source

  • Victoire de la Kahéna sur les arabes  Par Didier Nebot

L’étape suivante verra l’élimination des Byzantins.
Comprenant l’erreur d’Ocba qui avait agi avec précipitation en se lançant dans la conquête de l’Afrique, Hassan ibn-Noomane décide de partir avec une armée beaucoup plus importante et de s’attaquer aux villes côtières avant de conquérir le reste du pays. Il reprend Kairouan en 691, puis se heurte à plusieurs reprises aux Byzantins, qu’il chasse définitivement d’Afrique. Carthage est rasée et, en 698, c’en est fini de cette ville, fierté de la région depuis tant de siècles. À la place, il fait bâtir, non loin de là, la ville de Tunis. Une remarque s’impose cependant, car les historiens arabes indiquent toujours des dates précises, mais qui ne sont jamais les mêmes. Ils se contredisent sur la prise de Carthage, les batailles de la Kahéna et la date de la mort de cette dernière. Ainsi, la conquête de Carthage a lieu pour les uns en 695, pour d’autres en 696, pour d’autres encore en 698. La mort de la Kahéna se produit entre 698 et 705. C’est pourquoi il existe une certaine approximation dans les dates, qui ne remet pas en cause le déroulement des événements.

C’est alors qu’entrent en lice la Kahéna et sa tribu. Les historiens arabes, qui relatent d’ordinaire les faits avec concision et sécheresse, tracent pourtant de cette femme, qui paraît avoir excité leur imagination, un portrait vivant. Lire la suite

  • Cyril AouizeratePhilosophe entrepreneur

Il est philosophe par études et urbaniste par affinités. Créateur du mouvement MOB, Cyril Aouizerate prône un accès à la culture décloisonnée et décomplexée. Il pense des lieux de vie (MOB HOTEL et MOB HOUSE) au cœur des villes, dans des quartiers en mutation.

Écrivain, philosophe et urbaniste, Cyril travaille le renouvellement urbain comme la renaissance de la Cité de la Mode et du Design. Après avoir pensé et développé les résidences de tourisme Mama Shelter, Cyril créé le mouvement MOB avec MOB HOTEL et MOB HOUSE, des lieux pensés comme des ambassades culturelles et éthiques.

Il travaille la culture dans sa globalité, sous une forme non marchande, en offrant à ses clients des live, des conférences littéraires, une radio, des festivals qui poussent à l’action, à la réflexion, en abordant des sujets sous un prisme nouveau. De la littérature à la cuisine, de la méditation au travail de la terre, Cyril revendique les rencontres. Son projet laisse la part belle au local avec une volonté de faire ensemble, partager des moments, créer des souvenirs. 

Hôtel, maison, place de village : Cyril Aouizerate façonne le vivre ensemble. Lire la suite

Evénements en cours ou à venir

  • Spectacle Yiddishokl – Mardi 7 mai

Yiddishokl : L’esprit de la chanson Yiddish des music-halls des années 50 ! 

Yiddishokl, spectacle musical et dansant proposé par la Compagnie Transmosaïk, fait revivre l’âge d’or des cabarets yiddish des années 50 à travers des chansons d’artistes originaires d’Europe de l’Est, Centrale et Orientale.

Des planches du shtetl d’Europe Centrale et Orientale aux scènes des cabarets français

Après avoir fait leurs premiers pas sur des scènes polonaises, ukrainiennes, allemandes, autrichiennes ou soviétiques, ces artistes quittent leur pays pour rejoindre la France, et embrasser la philosophie des Lumières. Ils emportent leur culture et leur langue et rejoignent les music-halls, théâtres, cafés et cabarets parisiens. Ces derniers sont situés à proximité de la Place de la République : Théâtre de la République dit aussi Théâtre Lancry, Théâtre de l’Entrepôt, cabaret La Riviera, …ou encore à Pigalle, Le Cabaret Yiddish. Ces lieux de rencontre à l’ambiance chaleureuse deviennent rapidement des lieux de rassemblement pour tous les émigrés. On y mange, on y boit, on y discute politique et l’on écoute de grands interprètes.

Le parcours des maîtres en chansons populaires yiddish

Un répertoire musical des cabarets yiddish d’après-guerre à travers de célèbres chanteurs populaires comme Dave Cash, Henri Gerro, Richard Inger, Bernard Potock, Adi Starki.… Ces derniers fusionnent les mélodies yiddish avec des styles musicaux à la mode … comme la samba, le tango, le jazz, le swing… 

Une création originale alliant métissages des musiques et révolution des mœurs

Créé en 2024, le quintette puise son inspiration dans un répertoire de musiques de fusion originaires d’Europe Centrale et Orientale, d’Amérique du Nord, d’Argentine, du Brésil, de Cuba, … peu connues du public.  Entre chansons en langue yiddish (langue germanique dérivée du haut allemand comprenant quelques éléments sémites et slaves, parlée par les communautés ashkénazes depuis le Moyen Âge), musique, danse et humour, ce spectacle présente de par sa pluridisciplinarité, une société en pleine mutation.

Un moment musical rythmé et convivial

Sur demande, Yiddishokl se transforme en soirée festive pour des danseurs initiés ou non qui souhaitent passer d’un style dansant à l’autre sur des mélodies sautillantes.

Distribution : Yaël (Chant, Clarinette), C. Rappoport (Violon), R. Setty (Accordéon, Piano), F. Collombon (Percussions), M. Regnault (Contrebasse)

Durée du spectacle : 1h20 Billetterie

  • Les Tunes : mais qu’est-ce qu’ils ont de plus – Rencontre avec Alain Chouffan, animée par Haïm Musicant – Dimanche 12 mai 2024 à 19h

Alain CHOUFFAN, journaliste au Nouvel Observateur , nous raconte ses “Tunes” : comment ils sont devenus les ´Magnifiques” et comment cette Tunisie multiculturelle a débordé de ses frontières

Il y a plus de soixante-dix ans, une tribu étrange a débarqué en France, à Sarcelles, Créteil ou Belleville comme sur la planète Mars. Dans ces villes grises ou on pouvait rester des journées entières sans parler à personne, où les gens se pressaient sous un ciel noir, tête baissée, ils ont fait comme s´ils ne voyaient pas. Ils se sont installés avec leur barda, leurs bruits, leur accent, leurs gourmettes en or, en roulant des mécaniques, avec leurs enfants cuivrés, leur femme blondissime et leur Mama à fichu qui sentait le safran. Et beaucoup, à cette heure, n´ont pas donné cher de leur avenir. Ceux-là sont bien obligés, à présent, de reconnaître qu´ils se sont trompés. Les juifs tunisiens, les Tunes comme on les appelle, ont fait plus que s´adapter.

Ils sont aujourd’hui partout au top niveau. En biologie, médecine, stomatologie, chercheurs, marketing, restauration, prêt à porter, show-biz, informatique, médias, enseignement, littérature, ils sont parmi les meilleurs, et le taux de réussite dans cette petite communauté est, dit-on, relativement élevé. Leur secret ? Il faut peut-être le chercher en retournant aux sources, en Tunisie, là ils ont grandi : un véritable carrefour des cultures où ils côtoyaient Français, Italiens, Siciliens, Arabes, Maltais.. C´est là qu´ils ont puisé leur formidable capacité à s´adapter. Ajoutez à cela le soutien inconditionnel de leur plus fervente groupie, leur mère, plus juives que nature, aux ambitions sans limites pour leurs héros de fiston et qu´il n´était pas question de décevoir. Et on aura, en partie, compris les raisons de leur réussite.

Comment ces valeureux “exilés” se sont-ils fait remarquer ? Par la magie d´un mot inventé par Michel Boujenah. Un mot qui ne les a pas lâchés depuis des décennies, Les Magnifiques ! et qui les ont rendus célèbres de 1984 à 2018. Alain CHOUFFAN, journaliste au Nouvel Observateur , nous raconte ses “Tunes” : comment ils sont devenus les ´Magnifiques”, les quatre piliers de leur réussite, et comment cette Tunisie multiculturelle a débordé de ses frontières en s´installant en France, en Israël, aux États-Unis, en Italie, et au Québec et dont il dresse le portrait et le parcours de nombre d´entre eux.

Alain Chouffan est l’invité de l’ECUJE et son dialogue avec Haïm Musicant sera suivi d’une séance de dédicace. Billetterie

  • Minino Garay Trio avec Thierry Eliez et Cédric Hanriot – Jazz à l’ECUJE – Jeudi 30 mai 2024 à 20h30

Réservez vos places pour le prochain concert de la nouvelle saison Jazz à l’ECUJE avec le Minino Garay Trio, jeudi 30 mai 2024 à 20h30. Ambiance club. Ouverture du bar à 19h30.

– Création –

Minino Garay – percussions

Thierry Eliez – piano, chant

Cédric Hanriot – claviers

Né à Buenos Aires en 1964, Minino Garay est l’un des percussionnistes les plus sollicités dans les domaines du jazz et de la world music. On ne compte plus ses innombrables collaborations avec des artistes aussi différents que Michel Legrand, Mercedes Sosa, Michel Portal, Ibrahim Maalouf ou Richard Bona. Après un travail avec le claviériste Cédric Hanriot sur le projet « Speaking Tango » qui illustre sa passion pour le Spoken Word, Minino Garay a décidé de s’adjoindre les talents hors normes du pianiste et chanteur Thierry Eliez, rencontré il y a des années dans la formation de Dee Bridgewater. Cette formation inédite jouera des compositions revisitées de Speaking Tango ainsi que des œuvres originales des membres du trio. Billetterie

  • « Nous vivrons » (Les Arènes BD). Rencontre avec Joann Sfar, animée par Haïm Musicant – BD à l’ECUJE – lundi 13 mai 2024 à 19h30

La BD que tout le monde attendait : « Nous vivrons » – Enquête sur l’avenir des Juifs.

Découvrez un roman graphique puissant et intime.

Après le 7 octobre 2023, des millions de Juifs se sont réveillés avec une cible sur la tête. Même les plus éloignés de la tradition ou d’Israël ont été rattrapés par l’onde de choc. Le traumatisme des pogroms millénaires et de l’extermination des Juifs d’Europe a refait surface. Que faire ? Effacer son nom sur la boîte aux lettres ? Avoir peur pour les enfants ? Où aller si « cela » recommence ?

Dans ce livre fondateur, Joann Sfar mène l’enquête. Il discute avec ses amis, convoque son père et son grand-père, cherche des réponses dans les livres et dans l’humour. Il se rend en Israël à la rencontre des Juifs et des Arabes, avec toujours la même question, obsédante : quel avenir pour les Juifs ?

Ce  dialogue sera suivi de la dédicace de la BD. Lire la suite

  • STAND TOGETHERUn spectacle au profit des vietimes du 7 octobre – LUNDI 27 MAI 2024 À 19H00

Le Keren Hayessod présente avec son parrain Philippe Lellouche une soirée où humoristes et chanteurs se mobilisent au profit des victimes du 7 octobre🎗️
RDV lundi 27 mai à 19hau Théâtre de la Madeleine – Paris 8 ème.

Nous allons rire, danser, chanter et même pleurer !           

Avec Philippe Caverivière, Bambi, Michel Boujenah, Patrick Braoudé, Nash, Tsahi Halevi (acteur de Fauda et chanteur) Omri Sassi (DJ rescapé du festival Nova)… et de nombreuses autres surprises vous attendent ! 

Billets avec Cerfa. En catégorie OR, assistez à un cocktail privé en présence des artistes 🤩     

Réservez dès maintenant, les places partent vite ! Inscription

  • Enrico Macias – 18-19 mai 2024 à 20h30 à l’Olympia

Encore un tour pour Enrico Macias à l’Olympia ! Parce qu’Enrico est un homme méditerranéen ses chansons rassemblent et s’offrent comme un message d’espoir et de tolérance. Par sa voix chaleureuse et sa poésie, il réunit les générations et nous donne en cadeau son sourire légendaire et solaire. 60 ans après le premier Olympia d’Enrico Macias, rendez-vous les 18 & 19 mai 2024 pour deux soirs de fête comme seul Enrico en a le secret ! Billetterie

Nouvelles lectures

  • Louna – Essai de biographie historique de Rika Benveniste

 

“Louna parle grec avec un fort accent judéo-espagnol, elle commet de nombreuses fautes, qui tantôt me font honte, tantôt me font rire aux éclats. Dans mon cerveau d’enfant, tante Louna ressemble à ces personnages des histoires drôles d’autrefois, l’oncle Ezra, par exemple, qui se trompe de bus car il ne sait pas lire les panneaux en grec. La langue maternelle de tante Louna est bien le judéo-espagnol.
A l’époque, j’ignore que c’est la langue de ceux qui ne sont pas revenus.” (Rika Benveniste) Rika Benveniste enquête sur le vie de Louna, Juive de Thessalonique qui exerçait le métier de tapissière d’ameublement, était pauvre et illettrée. De sa vie il ne reste que très peu de traces. L’historienne est alors amenée à déchiffrer l’histoire de la ville et des Juifs qui la peuplaient – si nombreux avant-guerre, si peu nombreux à avoir survécu à la Shoah.
Ce faisant, elle restitue les lieux où ils habitaient, leurs modes de vie et les réseaux de sociabilité. Lire la suite

Édition : Signes et balises, 264

  • Et si c’était une nuit – de Tobie Nathan

« Cette nuit-là, j’ai fait deux rencontres, une personne, bien réelle,  que j’ai revue par la suite, et une autre, plus floue, dont j’aurais du  mal à parler. Peut-être l’ai-je  seulement rêvée celle-là ? Ces rencontres  ont été si puissantes, se sont révélées  si décisives, qu’elles demeurent  inscrites dans ma mémoire comme des balises,  posées là pour éclairer  mon chemin… »

C’est un vendredi, le 10 mai 1968. Sur sa  mobylette, le jeune  Tobie, maoïste en déshérence, louvoie entre « CRS SS », barricades  et étudiants en colère. Alors que la foule envahit le Quartier latin,  il va à  contre-courant comme il l’a toujours fait, Juif d’Égypte exilé  qui grandit à  Gennevilliers. L’exode a brisé sa mère, son père est  insaisissable et lui est devenu autre, dans une « absolue étrangeté »,  celle de « vivre étranger dans un pays  étrange, étranger à soi-même ».  Reste l’amour pour se rattacher au monde qui va,  l’amour à fleur de  peau et le désir ardent, dans les bras de femmes initiatrices qui  le  ramènent à l’épaisseur de l’existence.
Et si c’était en une nuit que se décidait son destin. Lire la suite

Édition : Stock, 400 pages

Bonnes lectures !

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