Jacques Saada est un véritable phénomène ! Il est, en effet, le premier Tune, entendez Juif tunisien, a avoir occupé des fonctions ministérielles au Canada. C’est véritablement l’histoire de sa vie, une autobiographie monumentale, que l’honorable Jacques Saada nous propose. Un livre qui est la version remaniée et actualisée d’un précédent ouvrage intitulé Souvenirs imparfaits. Des dunes tunisiennes à la colline parlementaire [1].
Comme Charles De Gaulle et André Gide, Jacques Saada est né un 22 novembre, à Tunis, au pays du jasmin et de la brise marine. La famille habitait au 14, avenue de Madrid, dans le quartier du Passage. L’auteur nous raconte, avec force les détails savoureux de son enfance heureuse : la vie de famille, les bons petits plats, couscous, pkaïla, fricassés, les étés à la plage, le lycée Carnot, Fatma, la bonne, les fêtes… L’insouciance et le bonheur. Mais, quand, le 20 mars 1956, la Tunisie accède à l’indépendance, pour les Saada qui sont de nationalité française, c’est la rupture et le grand départ. Le dimanche 19 janvier 1955, embarquement sur le paquebot « Ville de Tunis ». Direction Marseille puis Paris. Ce jour-là, « Je perdais mon enfance. J’avais dix ans ». Une vie difficile et tumultueuse. Après son baccalauréat obtenu en 1968, le jeune Jacques découvre le sionisme au sein du mouvement de gauche Hashomer Hatzaïr. Un premier voyage en Israël sera suivi de beaucoup d’autres tout au long de sa carrière. Lire la suite

- Comment les Juifs ont défié les interdictions d’immigration pour atteindre Israël
Alors qu’Israël célèbre son 77e anniversaire d’indépendance, on oublie facilement les tribulations que les Juifs ont endurées pour atteindre Eretz Israël. Dans The Librarians, Lyn Julius décrit comment les Juifs ont été introduits clandestinement dans le pays (Aliya Bet) avant l’indépendance. Lorsque les pays arabes ont imposé des interdictions d’émigration après 1948, Israël a poursuivi ses efforts secrets pour aider les Juifs à partir.
En 1944, la politique sioniste visait à encourager l’immigration en provenance des pays arabes : le « Plan du million ». Avec la montée de l’antisémitisme arabe, la situation des Juifs devint plus critique. Mais tant que les Britanniques étaient au pouvoir, le seul moyen d’entrer en Palestine était de tenter de contourner le blocus maritime – ou d’emprunter une voie de contrebande terrestre.
Le sionisme devint très actif en Afrique du Nord sous domination française en 1943, mais l’émigration ne devint légale qu’en 1949. Des groupes de jeunes sionistes locaux établirent un réseau clandestin avec l’aide de passeurs. Près de 1 000 Juifs passèrent par Tanas, un camp secret en Algérie, et embarquèrent sur des navires de la Haganah à destination de la Palestine. Lire la suite

migrants irakiens débarquent en Galilée lors de l’opération Michaelberg, 1947 (Photo : Nadav Mann, BITMUNA, Bibliothèque nationale d’Israël)
- Des Juifs américano-syriens visitent à nouveau Damas
L’AFP rapporte que des Juifs syro-américains ont effectué leur deuxième visite cette année à Damas afin de « préparer la communauté locale à accueillir au moins de nouveaux visiteurs », selon Victor Kamil, Juif syrien de New York. Mais la « communauté » ne compte que sept Juifs et cette visite intervient après la
profanation de la tombe d’un rabbin du XVIIe siècle.

Le chef de la communauté Chamntoub a déclaré vendredi que des individus non identifiés « ont creusé le sol à côté de la tombe à la recherche d’antiquités », ajoutant que les autorités locales avaient inspecté le site et promis de trouver les responsables.
L’Alliance des rabbins des États islamiques a déclaré ce week-end qu’elle était « profondément choquée et attristée » par cette profanation.
« Nous appelons de toute urgence le gouvernement syrien à sécuriser immédiatement les lieux saints juifs, les synagogues et les cimetières et à assurer leur sécurité », ajoute le communiqué.
Kamil a déclaré que « nous essayons de déterminer si… les os du rabbin ont été touchés ou déplacés », ajoutant que l’incident n’affecterait pas l’importance du site.
Après que les forces islamistes ont renversé Assad en décembre, les nouvelles autorités ont cherché à rassurer les minorités sur le fait qu’elles seraient protégées.
Mais le mois dernier, des massacres sectaires ont eu lieu sur la côte alaouite, et les tensions étaient vives mardi après des affrontements sectaires meurtriers dans une banlieue de Damas. Lire la suite
- Le monde méconnu des sportifs juifs tunisiens
Le décès de Claude Boukobza en mars 2025 marque la fin d’une époque pour les sportifs juifs de Tunisie. Né à Sousse en 1939, Boukobza était un volleyeur de haut niveau, entraîneur de l’équipe nationale tunisienne, professeur d’éducation physique et journaliste sportif. Le sport tunisien, et la contribution juive à celui-ci, n’ont attiré l’attention que récemment. Véronique Chemla a publié des extraits d’une interview de Boukobza dans le magazine Torah Times (n° 12, octobre 2024) :

Je suis né pendant la Seconde Guerre mondiale dans une famille juive pratiquante. Nous étions cinq : une sœur aînée, Éliane, puis quatre garçons : Lucien, moi, Pinhas et Albert.
À Sousse, mon père, Sauveur Boukobza, originaire de Livourne, était un tailleur pour hommes réputé. Il était diplômé de deux écoles de couture, l’une à Paris, l’autre à Milan.
Née à Constantine (Algérie), ma mère, Esther, était femme au foyer.
Ma famille a subi des persécutions antisémites, notamment pendant l’occupation allemande nazie de la Tunisie (novembre 1942-mai 1943).
Nous avons ensuite déménagé à La Goulette (banlieue de Tunis), où mon père avait trouvé du travail.
À 10-12 ans, j’étais champion de Tunisie junior en dos crawlé. Mes idoles sportives étaient les nageurs Zizi Taieb, champion de Tunisie puis d’Afrique du Nord, et Gilbert Naccache, champion d’Afrique du Nord puis de France de brasse.
Nos passe-temps d’enfance consistaient à jouer au ballon sur un parking vide.
Parce que j’étais grand (1,80 m), j’ai été repéré par un club de volley-ball.
Jusqu’à l’âge de 17 ans, j’ai pratiqué la natation, le water-polo et le volley-ball, et plus tard, j’ai joué dans l’équipe nationale de volley-ball.
En 1956, la Tunisie indépendante créa l’Institut national du sport (INS) à Tunis pour former des professeurs d’éducation physique et sportive (EPS) en deux ans. J’y fus admis.
Lors de la visite du ministre tunisien des Sports, j’ai dû hisser le drapeau national car, à la fin de ma première année, j’étais major de ma promotion. Mais le directeur de l’INS m’a dit qu’il préférait que ce soit un camarade musulman qui hisse le drapeau.
J’ai obtenu mon diplôme avec mention, ce qui m’a permis d’effectuer un stage d’un an à l’INS de Paris. (…)
« J’étais journaliste sportif pour les quotidiens « La Presse » et « Le Petit Matin ». Lire la suite
- La voix d’Israël depuis Al-Qods : comment le rabbin Elhanan Miller combat la stigmatisation en arabe courant
En documentant les histoires des Juifs des pays arabes et en commentant les événements de guerre dans les médias arabes, le rabbin Elhanan Miller défie les stigmates et célèbre la langue et la culture arabo-juives.

Quel média arabophone est le plus sensible à l’Holocauste ? Quelles sont les différences entre la nourriture casher et halal ? Et quels préjugés les Arabes portent-ils à l’égard des Juifs du Moyen-Orient ?
Le rabbin Elhanan Miller, originaire de Jérusalem [Al-Quds en arabe], âgé de 43 ans, créateur de contenu, commentateur médiatique et personnalité des médias sociaux, peut répondre à toutes les questions ci-dessus – et dans un arabe courant.
Dans un monde souvent divisé par des tensions politiques et des incompréhensions culturelles, Miller a tracé un chemin atypique. Ancien correspondant aux affaires arabes et palestiniennes, il a commencé à parler arabe à l’âge de 13 ans. Il a opéré un tournant dans sa carrière il y a neuf ans en reprenant ses études pour obtenir l’ordination rabbinique au Beit Midrash Harel de Jérusalem. Lire la suite
- Comment l’exil d’une grand-mère a inspiré la chanteuse française Laurie Darmon
L’auteure-compositrice-interprète française Laurie Darmon a écrit une chanson sur sa grand-mère, exilée de son Alexandrie natale. Elle était loin de se douter que la chanson deviendrait virale (merci à Véronique) :
Lorsqu’en 2017, l’auteure-compositrice parisienne Laurie Darmon a écrit L’Exil, sa grand-mère d’Alexandrie s’est moquée de la chanson, estimant que les gens seraient sourds et aveugles. Mais L’Exil a conquis un public mondial.

À l’époque, Darmon comprenait qu’une génération entière de Juifs nés dans les pays arabes emporterait ses souvenirs dans la tombe. « La culture imprégnait ma famille : les odeurs, les épices, la chaleur humaine ; j’aimais tout cela et cela fait tellement partie de moi », dit-elle. Elle prit les albums photos de sa famille et demanda à sa grand-mère de lui raconter les histoires qui se cachaient derrière. Quelques mois plus tard, sa grand-mère était décédée.« Cette question s’est ancrée en moi et ne m’a jamais quittée », ajoute Laurie Darmon. « Le premier couplet de ma chanson est : “De quel Moyen-Orient parle-t-elle ?” Je me sens un peu mal à l’aise de partager une chanson aussi intime sur ma famille, mais je sais pertinemment que tant de personnes ont vécu cette expérience (de déplacement) et la vivent encore, peu importe d’où elles viennent et où elles vont. J’espère que vous partagerez cette chanson au plus grand nombre et que vous la ferez résonner aussi fort que possible en ces temps troublés. »La chanson, qui rappelle vaguement le classique « Autumn leaves », est régulièrement interprétée par Darmon lors de ses concerts.
La vidéo montre Darmon errant dans l’appartement vide de sa grand-mère après sa mort. Elle a été vue plus de 5 000 fois sur YouTube. Lire la suite
Evénements en cours ou à venir
- Les Juifs et l’affaire Dreyfus – Mardi 13 mai 2025 – 10:00 -18:00 – MAHJ
Autour de l’exposition « Alfred Dreyfus. Vérité et justice »

Avec la participation de Marie Aynié, Isabelle Cahn, Denis Charbit, Catherine Coquio, Vincent Duclert, Jacques Gerstenkorn, Philippe Landau, Milo Lévy-Bruhl, Pierre-André Meyer, Philippe Oriol, Perrine Simon-Nahum et Bertrand Tillier
Dans le dernier quart du 19e siècle, nombreux furent les juifs qui préférèrent faire silence face aux attaques antisémites. Si l’Affaire montra comme une évidence quelle erreur et quel danger représentaient ce « silence du dédain », selon le mot de Théodore Reinach, la thèse erronée mais persistante d’une « passivité juive » face à la menace s’imposa dans l’historiographie.
Notables ou inconnus, bourgeois ou anarchistes, artistes ou rabbins, les juifs français furent pourtant nombreux à s’engager pour défendre Dreyfus et lutter contre l’antisémitisme. Retour sur l’engagement d’un certain nombre de dreyfusards juifs, les différentes attitudes et stratégies qui furent les leurs, et les conclusions politiques voire existentielles qu’ils tirèrent de l’Affaire. Réserver

- C’est Magnifique ! – Lun. 12 mai 2025 de 20h00 à 21h45 au Folies Bergère, 32 Rue Richer, Paris
Dans son spectacle, “Les Adieux des Magnifiques” Michel Boujenah rend un hommage vibrant, bourré d’humour et d’émotion, à la communauté juive tunisienne.
Après un succès retentissant partout en France, il donnera cette représentation ultime à Paris, au profit de la Bibliothèque du Patrimoine Juif Tunisien.
Ne manquez pas cette soirée qui promet d’être exceptionnelle ! Vous contribuerez ainsi, en y participant, à la préservation de ce patrimoine.
Les billets Prestige, Premium et Carré d’or sont délivrés avec CERFA donnant droit à une déduction fiscale représentant 66% de la somme versée. (Le billet à 555€ vous revient à 189€, celui à 255€ vous revient à 87€et celui à 155€ à 53€). Billetterie

- Alfred Dreyfus. Vérité et justice du 13 mars au 31 août 2025
Près de vingt ans après sa première exposition consacrée à Alfred Dreyfus, le mahJ revient sur « l’Affaire » pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France, dont une des nombreuses conséquences fut la loi de séparation des Églises et de l’État. L’exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater la vérité, corrigeant l’image d’un homme spectateur de la machination qui le conduisit à passer plus de quatre années à l’île du Diable et encore sept à lutter pour sa réhabilitation.
Rassemblant près de 250 documents d’archives, photographies, extraits de films et une soixantaine d’œuvres d’art – de Jacques-Émile Blanche, Gustave Caillebotte, Eugène Carrière, Émile Gallé, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Félix Vallotton ou Édouard Vuillard –, l’exposition raconte l’Affaire « avec » Dreyfus, en le replaçant au centre du propos. Cette approche nouvelle corrige l’image d’un Dreyfus effacé. Elle révèle un inlassable combattant de la vérité, auteur de multiples écrits, dont de nombreux inédits récemment sortis de l’oubli.
Alfred Dreyfus naît en 1859 dans une famille alsacienne marquée par la défaite de 1871 et l’annexion de l’Alsace-Moselle. Fervent patriote, polytechnicien, il mène une brillante carrière militaire qui sera brisée en 1894 : injustement accusé de haute trahison au profit de l’Allemagne, il est condamné par un conseil de guerre, dégradé et déporté en Guyane.

L’exposition démonte la machination ourdie par l’état-major et illustre le virulent antisémitisme qui s’exprime en cette fin de XIXe siècle. Grâce aux nombreuses œuvres présentées, elle replace l’Affaire dans la « Belle Époque », dont elle éclaire des aspects moins connus : la diversité des réactions juives, la « naissance » des intellectuels et la riposte à l’antisémitisme. L’affaire Dreyfus avait également révélé le rôle de l’Église catholique dans la manipulation de l’opinion publique et des institutions, renforçant ainsi les arguments en faveur de la séparation de l’Église et de l’État en 1905. Quant à Alfred Dreyfus, gracié en 1899, il est réhabilité en 1906, mais ne sera pas réintégré au grade auquel il aurait légitimement pu prétendre.
Cent-trente ans après son déclenchement, l’exposition permet d’appréhender l’actualité persistante de l’Affaire, dans un contexte de regain de l’antisémitisme, alors que l’innocence d’Alfred Dreyfus fait encore l’objet de polémiques complotistes.
Cette exposition, qui a reçu le soutien exceptionnel du musée d’Orsay, s’appuie sur le riche fonds Dreyfus du mahJ, sur des prêts d’institutions – Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, musées de l’Armée, du Barreau de Paris, Carnavalet, de l’École de Nancy, Maison Zola-Musée Dreyfus à Medan – ainsi que de collections particulières.
Commissariat : Isabelle Cahn, conservatrice générale honoraire des peintures au musée d’Orsay et Philippe Oriol, directeur scientifique de la Maison Emile Zola-Musée Dreyfus Billetterie

- NETA ELKAYAM au New Morning – Mardi 3 juin 2025 – 20h30
New Morning 7/9 R. des Petites Écuries, 75010 Paris
NETA ELKAYAM est une artiste, compositrice, musicienne et chanteuse israélo-marocaine ; Elle apporte son héritage arabo-andalou à l’univers du jazz avec un nouveau groupe qui mêle les mélodies andalouses et amazighes avec les sons vibrants de la Nouvelle-Orléans. Neta a reçu le Trophée TMM marocain pour la diffusion de la Voix juive marocaine dans le monde (mars 2022). La chanteuse dédira sa création à Maurice Médioni, décédé cette année, l’inventeur du « pianoriental » cocktail hybride de touches arabo-andalouse, swing et rythmes latinos. En ouverture de la soirée, le mythique groupe de rock oriental Boogie Balagan nous offrira une longue plage sonore «carnaticorientalo blues» dans laquelle ils évoqueront leurs «lamentations de rien du tout» sous hypnose «Pink freudienne». Et en guest, ils se suivent depuis longtemps, Sofiane Saidi les rejoindra pour un titre. 🎵 Avec Neta Elkayam – chant et percussion, Amit Hai Cohen – piano et arrangements, Mhammed Menjra – contrebasse, Karim Ziad – batterie, Youenn Le Cam – Trompette https://www.youtube.com/user/netaelkayam


- Conférence débat du Dr DIDIER NEBOT sur son dernier livre : « LE CODEX DE QUMRAN » – 11 mai 2025 – 19h00 – 11 Kikar Ha’atzmaout (3ème étage), Netanva
Le livre est retenu pour 2 prix littéraires
La conférence sera suivie d’une présentation du spectacle musical QUMRAN dont rend compte le livre
Extraits de quelques-unes des musiques en image : ( Cliquer sur le lien)

- VENTE D’ŒUVRES D’ART SOLIDAIRE – Dimanche 25 mai à Paris ! – 25 mai 2025 – De 14h à 19h
À l’initiative du B’nai B’rith Île-de-France, une vente exceptionnelle d’œuvres d’art se tiendra le dimanche 25 mai, de 14h à 19h, à la Mairie du 16ᵉ arrondissement.
Peintures, lithographies, sculptures et photographies seront proposées à des prix accessibles, pour tous les amateurs d’art souhaitant faire une belle Mitsvah.
L’intégralité des bénéfices sera reversée aux habitants du Kibboutz Be’eri, durement touchés et plus que jamais dans le besoin.
Un immense merci aux généreux artistes et donateurs qui offrent leurs œuvres pour cette noble cause !
Mairie du 16e – 71 avenue Henri Martin, Paris
Dimanche 25 mai – 14h à 19h
Partagez, venez nombreux, et soutenez par l’Art et le cœur.
Renseignements exclusivement par SMS au 06 51 35 49 91. Réponse dans la journée.
Nouvelles lectures

- Les pirates juifs des Caraïbes d’Edward Kritzler
Ce livre retrace la fabuleuse histoire de ces Juifs expulsés d’Espagne et du Portugal qui, au XVIe siècle, parvinrent à s’embarquer avec les grands explorateurs pour gagner clandestinement le Nouveau Monde et y devenir … pirates !
À bord de leurs navires, La Reine Esther ou Le Prophète Samuel, ces aventuriers, qui continuent de pratiquer leur judaïsme en secret, sèment la terreur parmi les galions espagnols. Continuellement persécutés, ils trouvent finalement refuge en Jamaïque, où Christophe Colomb et sa famille offrent asile aux Juifs poursuivis par l’Inquisition…
Entre chasses au trésor, conquête des Amériques et récits d’espionnage, on découvrira dans ces pages une foule de personnages hauts en couleur, comme l’extraordinaire rabbin-pirate Samuel Palache, qui monte encore à l’abordage à 60 ans passés et fonde la première communauté juive d’Amsterdam. Ou les frères Moïse et Abraham Cohen Henriques, deux corsaires partis à la recherche de la mythique mine d’or de Colomb. On y croise aussi la flamboyante figure d’Antonio-Abraham Carjaval, l’agent secret de Cromwell ; ou encore Sinan, commandant de la flotte de Barberousse et ennemi juré de Charles-Quint. Llire la suite
Édition : André Versaille éditeur, 280 pages
- Le dernier kabbaliste de Lisbonne de Richard Zimler

Quel est donc le secret que l’éminent Abraham Zarko emporte dans sa tombe ? Le cadavre de cet homme, grand kabbaliste de Lisbonne, vient tout juste d’être découvert dans une salle de prière clandestine. A ses côtés, une jeune inconnue. Détail d’importance, chacune des victimes a la gorge tranchée, selon le rituel ancestral du chochet, boucher fidèle à la tradition casher.
C’est en s’immisçant dans les tréfonds de la capitale portugaise, en cet an de grâce 1506 happé par la famine, la sécheresse et l’Inquisition, que Bérékhia, neveu du défunt, tentera de trouver la réponse à l’insondable énigme. Se peut-il que les meurtres soient l’œuvre de juifs mystiques ? Et où a bien pu passer la précieuse Haggadah, livre saint sur lequel travaillait son oncle Zarko ?
Édition : Pocket, 499 pages