André Azoulay, conseiller du roi du Maroc, va être décoré par Isaac Herzog

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La décoration du président a notamment été remise par le passé à Joe Biden

Le bureau d’Isaac Herzog a annoncé, dimanche, les noms des personnes qui seront distinguées cette année par la décoration du président, en raison de “leur contribution unique à l’Etat d’Israël, au peuple juif et à l’humanité”. 

13 lauréats au total ont été désignés pour leur talent et leur action dans des domaines très divers. “Huit hommes, cinq femmes, deux leaders de la diaspora et une organisation recevront ce prix. La tranche d’âge des récipiendaires va de 35 à 102 ans et tous incarnent la diversité de la passionnante mosaïque israélienne et juive”, indiqué le communiqué de la présidence.  

Crédit photo : Junta Informa, CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons

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  • Les Juifs de Rhodes : retracer le passé dans le présent

La communauté juive de Rhodes n’a pas survécu à la Shoah. La plupart des Rhodeslis, regroupés par les nazis le 23 juillet 1944 en vue de leur déportation, sont morts durant le trajet ou ont été assassinés à leur arrivée à Auschwitz-Birkenau. Il ne reste que peu de traces, dans la Rhodes d’aujourd’hui, de l’ancienne présence juive. Mais ce sont ces traces qui intéressent l’historien Dario Miccoli. Il partage ici ses impressions lors de son récent séjour sur l’île et son désir d’un réinvestissement de l’histoire juive locale pour penser ses défis contemporains.

Monument aux martyrs juifs de Rhodes et de Kos (c) Dario Miccoli

Pour la plupart des touristes qui se promènent dans la vieille ville de Rhodes, le quartier juif – la juderìa, comme on l’appelait autrefois en judéo-espagnol – a assurément l’apparence d’un quartier calme, formé de petites ruelles et de cours demandant souvent à être restaurées. D’un côté, il s’étend des remparts de la ville à la Porte de la Vierge Marie. De l’autre, il atteint la Place des Martyrs Juifs. À l’une de ses extrémités, on trouve ce que l’on appelait autrefois la cay ancha (« la grande rue »), aujourd’hui bordée de cafés et de boutiques vendant des cartes postales, des sandales en cuir et autres souvenirs typiques des îles grecques. Sur la Place des Martyrs Juifs, au bout de la cay ancha, se trouve un petit monument hexagonal érigé en 2002 « à la mémoire éternelle des 1604 martyrs juifs de Rhodes et de Kos exterminés dans les camps nazis ». Quelques pas plus loin, se trouvent la synagogue Qal Shalom et le Musée Juif. La synagogue – la seule que l’on puisse encore visiter à Rhodes et qui demeure en usage, de temps à autre, pour des services religieux – a été restaurée en 2004 à la demande de protecteurs du patrimoine juif et de donateurs venant d’Athènes ou de l’étranger. Le musée attenant, inauguré en 1997, abrite une petite collection d’objets, de photographies, qui retrace pour les visiteurs les grandes étapes de l’histoire des Juifs de l’île.

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  • Mes nuits hiérosolymitaines, par Eliette Abécassis

Dans sa chronique, Éliette Abécassis expose son regard personnel sur la ville de Jérusalem, un regard porteur d’amour et d’angoisse : à lire et relire !

Dans sa blancheur, creusée dans la pierre, une ville s’élève au sommet de la colline. Et les soirs d’été, on peut y sentir la brise fraîche du désert de Judée et se laisser enivrer par la musique de l’Orient, dont les vibrations me ramènent à mon passé, mon lointain passé.

Toujours quand on se rend à Jérusalem on s’élève, et quand on la quitte, on descend rempli des images du temps présent et du temps passé. La Vieille Ville, au Mur occidental, vestige du temple construit par Hérode. Le quartier de German Colony, avec ses cafés et ses boutiques d’habits et de bijoux. Rehavia, blanche pierre et arbres touffus, quartier résidentiel où il fait bon vivre. L’université du mont des Oliviers, où étudient ensemble Israéliens, Palestiniens et Palestiniens-Israéliens, et d’où l’on aperçoit les collines de Judée, Méa Shéarim où prient les ultra-orthodoxes, du matin au soir, du soir au matin. Yémin Moshé, tout en escaliers et en gradins, avec ses maisons et ses citronniers, et sa synagogue bleue, dont la terrasse permet de voir toute la ville. Lire la suite

  • Maroc : 100 ans d’interactions judéo-musulmanes en photos
Centre de la Culture Judéo-Marocaine à Bruxelles.Ecole juive à Arfoud, Maroc, 1953

Adil Faouzi, 20 ans, est à la tête d’un projet unique à but non lucratif “Murakuc” visant à mettre en valeur la diversité de l’histoire et de la culture du Maroc, y compris la beauté du patrimoine juif marocain. À travers des centaines de photographies datant de 1900 à 2000, il livre en arabe et en anglais, un récit photo vivant du passé du Royaume du Maroc. i24NEWS a eu le privilège d’interviewer celui qui sublime l’héritage marocain en publiant ces archives sur les réseaux sociaux, afin qu’elles ne tombent pas dans l’oubli. Grâce à cette initiative originale, Adil offre un regard nouveau sur son pays, entre tradition et modernité. 

Le nom du projet “Murakuc”, est dérivé de la langue amazighe. Le mot “Murakuc” est notamment une variante de “Marrakech” dans la langue locale. “J’ai commencé ce projet le 14 février 2021, une date qui n’a pas été choisie au hasard. Alors que le monde entier célébrait la Saint-Valentin, j’ai choisi d’exprimer mon amour pour le Maroc d’une manière exceptionnelle. L’idée est née d’un désir intense de partager les multiples facettes du pays, ses coutumes et ses traditions. J’ai été inspiré par les récits de la résistance marocaine à l’époque du protectorat français”, révèle Adil. Lire la suite

  • “Une année difficile” d’Eric Toledano et Olivier Nakache

Projection du film “Young et moi” de Sophie Nahum Présentation exceptionnelle du Film par la Réalisatrice Suivi d’une Table Ronde “Les Juifs de Tunisie” Cocktail de l’Amitié, Sophie Nahum dédicacera ses livres au cours de la soirée

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  • Une ville d’Espagne célèbre ses racines juives : Pelayo Garcia donne le coup d’envoi de son 2ème marché juif

Le marché juif de Pobladura de Pelayo García a lieu cette année les 1er et 2 juillet 2023. Il est destiné à faire découvrir aux visiteurs le passé juif du village.

La deuxième célébration du marché juif de la ville de Pelayo Garcia, dans la province du León, région autonome de Castille-et-León en Espagne, comptera 25 stands d’art, de musique, de gastronomie, d’expositions et une conférence.

On sait qu’à la fin du XVe siècle, il existait dans la ville un quartier juif qui payait des impôts aux Rois Catholiques. Il s’agit de l’un des 24 quartiers juifs recensés dans la province de León. Très peu de gens, dans le voisinage, connaissaient cette partie de l’histoire de la ville jusqu’à l’année dernière, lors de la célébration du premier marché juif. C’est pourquoi, après le succès de l’année dernière, cet événement a lieu à nouveau. Lire la suite

  • Sarah Halimi : un crime antisemite et impuni, documentaire sur RMC

C’est un documentaire que personne ne voulait produire tant le sujet est polémique. Finalement il a été produit par François Margolin et retrace cette histoire incroyablement horrible.

Sarah Halimi, femme juive aimée et respectée dans sa communauté est assassinée dans son appartement parisien en avril 2017 par son voisin, Kobili Traoré 27 ans, d’origine malienne. En passant par le balcon des voisins de Sarah, ce dernier pénètre dans son appartement et commence à la rouer de coups en l’insultant. Entendant la police arriver, l assassin jette le corps inanimé de la femme par le balcon du haut du troisième étage. La police, pourtant sur place au moment des faits, n’interviendra pas. Ce crime et le traitement judiciaire qui en découle créent une polémique qui dure encore.

Le documentaire doit être projeté le 2 juillet su RMC, et François Margoulin s’est exprimé sur I24. « Ça a été très compliqué de réaliser ce documentaire et je remercie vraiment RMC Story de s’être embarqué dans cette affaire, parce que c’est vrai que j’avais essayé de faire les choses avec le service public français et personne ne voulait le faire. Et j’en suis très reconnaissant car il est très important de montrer, de raconter, et de reprendre l’enquête depuis le début sur une chaîne de télévision française », a-t-il déclaré. François Margolin, alerté dès le premier jour, a participé aux pétitions pour que lumière se fasse sur cette affaire qui a bouleversé la communauté juive de France. « Personne ne voulait en parler à l’époque, puisqu’on était en pleine campagne électorale et beaucoup de gens disaient ‘il ne faut pas faire le jeu du RN’. Il ne fallait pas parler de ce crime car sinon, cela allait retourner l’opinion du côté de Marine Le Pen. Je pense que c’est purement un fantasme », a-t-il affirmé en dénonçant « l’omerta » sur le sujet. « Il a fallu attendre plusieurs mois avant que l’affaire ne soit rendue publique et qu’elle soit dans la presse. Et c’est quand des personnes comme Elisabeth Badinter, Pascal Bruckner, et d’autres ont décidé d’écrire dessus que les choses ont commencé à avoir de l’impact « , a-t-il ajouté. Lire la suite

  • Grâce aux Accords d’Abraham, le Maroc autorise des Israéliens à fouiller 2 guenizas

La normalisation des relations permet aux chercheurs israéliens d’officialiser les liens avec les experts marocains pour étudier les vestiges de la vie juive

Au cœur des montagnes de l’Atlas, dans le désert du Sahara marocain, une synagogue abandonnée en briques crues était en train de se désagréger lentement, son toit se creusant et ses colonnes vacillant, lorsqu’elle a été redécouverte en 2020 par un groupe de chercheurs israéliens et marocains.

Des pilleurs d’antiquités avaient déjà saccagé l’ancien lieu de prière, à la recherche d’objets de valeur et dispersé des textes sacrés juifs qui avaient été enterrés dans la gueniza, un lieu de conservation des textes sacrés anciens ou inutilisables.

Afin de sauvegarder et de pouvoir analyser ce qui en restait, le groupe de chercheurs avait à l’époque, entamé les démarches en vue d’obtenir les autorisations nécessaires pour lancer des fouilles archéologiques sur le site de la synagogue. Les chercheurs israéliens, comme de coutume, ont minimisé les affiliations avec leurs universités d’origine. Lire la suite

  • L’écrivaine et journaliste Michèle Fitoussi retrace le fil de vie de sa famille. De Tunis à Paris, des années 1950 à aujourd’hui. Elle est l’invitée de 9h10.

Michèle Fitoussi, longtemps plume du magazine Elle et écrivaine, publie un livre sur sa famille, des Juifs de Tunisie, arrivés en France en 1959. Elle n’a pas été tant que ça racontée, l’histoire de ces juifs-là, de leur identité française, de leur rapport à la langue, de leur nostalgie, de ce qu’ils ont vécu pendant la seconde guerre mondiale, puis la guerre des six jours, de leur pays d’origine qui, peu à peu, s’est vidé de sa communauté.

Photo : G.Garitan — CC BY-SA 4.0

La peur, la superstition et la honte, les trois tabous des Juifs de Tunisie

Michèle Fitoussi a quitté la Tunisie à cinq ans. Dans son nouveau livre « La Famille de Pantin », elle témoigne d’une éducation dans l’angoisse : « On avait peur de tout : l’angoisse de la noyade, de l’insolation, de l’indigestion, des moustiques, de la maladie… De tout, d’absolument tout. Et au cas où on enfreindrait les diktats parentaux, les parents nous disaient : « Attention, je vais te tuer ». Ce « j’ai peur pour toi » était aussi une façon de dire l’amour pour l’autre. Mais elle se perpétue puisque j’ai eu peur pour mes enfants. Lire la suite

Evénements en cours ou à venir

  • Le Festival Paris l’été – Du 10 au 30 juillet 2023

Le Festival Paris l’été est le rendez-vous annuel, culturel et estival des Parisiens et Franciliens. Du 10 au 30 juillet 2023, des artistes, issus du théâtre, de la danse, du cirque, de la musique et bien d’autres arts encore, s’emparent de lieux insolites ou connus de la capitale et de ses alentours, le plus souvent en plein air -loin des lieux traditionnels du spectacle vivant.

Cette année nous accueillons Rami Be’er et le Kibbutz Contemporary Dance Company avec leur spectacle Asylum, du 12 au 15 juillet.

Dans son œuvre Asylum, Be’er examine des concepts tels que l’identité, l’extranéité, l’oppression, la discrimination, la domination, la liberté, l’appartenance, l’immigration, la patrie, la nostalgie et le foyer. Ces concepts sont pertinents pour tout être humain d’un point de vue existentiel, où qu’il se trouve dans le temps et l’espace. La quête d’un lieu identifié comme un foyer fait partie de l’expérience existentielle humaine. En relation avec le moment présent dans lequel nous nous trouvons, la réalité aborde des sujets liés à l’asile, car nous sommes tous témoins des millions de demandeurs d’asile qui fuient les guerres et les conflits à travers le monde, essayant de trouver un endroit où ils se sentiront en sécurité. « Uga, Uga » est entendue en hébreu dans la bande sonore d’Asylum. (Réservations)

Nouvelles lectures

  • Daphna Poznanski-Benhamou : « Les enfants de la guerre d’Algérie – Le grand départ »

Il existe de nombreux livres sur l’Algérie et mon implication mémorielle dans tout ce qui touche à ce pays m’a amené à étudier de nombreux ouvrages. Depuis que j’ai fait partie de la commission « Mémoire et vérité » de l’Elysée sur la guerre d’Algérie, je suis submergé de livres ou manuscrits dont on me demande l’avis.

C’est ainsi qu’il y a très peu de temps on me donna le livre de Daphna Poznanski-Benhamou : « Les enfants de la guerre d’Algérie » qui venait de sortir en librairie aux éditions Ramsay.

Encore un livre me disais-je tout d’abord , certes il s’agissait de témoignages d’enfants mais qu’apprendrais-je de plus sur cette période. Avec une légère réticence je pris l’ouvrage :

  • une vingtaine de témoignages de quelques pages chacun d’enfants juifs, chrétiens et musulmans ayant vécu leur petite enfance « là-bas » avant l’indépendance. Témoignages intéressants, mais sans plus, comme j’en avais déjà lus.
  • Et le Témoignage de plus de 100 pages de Daphna auteur de l’ouvrage. Et là ce fut l’enchantement.

D’une écriture douce, chaude et limpide,  Daphna, avec ses yeux d’enfant, nous fait revivre son Algérie natale. Une véritable magie sous ses mots qui dansent : « Le temps accouchait de cauchemars » dit-elle ici, « Les vents de la haine étouffaient l’air », dit-elle là.

– Par Didier Nebot Lire la suite

Édition : Ramsay, 240 pages

  • Nato Mori: Poésies de Stéphane Berrebi

Un recueil de poèmes post-classiques et pré-singularité. Entre humour et émotion, français et anglais, passés mythiques, périls actuels, et futurs possibles. Lire la suite

  • Gérard Kleczewski. SEFARDIM, une BD majeure sur une épopée familiale et historique de 3 000 ans

Elle s’appelle Anne. Elle s’appelle Benoliel. Elle s’appelle Defréville. 
Anne Benoliel Defréville doit son nom à son père, Juif originaire d’Algérie mais surtout d’Espagne (il descend en droite ligne d’une famille de sefardim expulsés, comme tant d’autres, d’Espagne par Isabelle la Catholique en 1492). Anne Benoliel Defréville doit son second nom à sa mère, Catholique et normande. Selon l’orthodoxie juive et la Halakha, elle n’est pas théoriquement considérée comme Juive. Et pourtant, que vaut la théorie face au chef-d’œuvre que je viens de lire et de terminer en pleurant…

Si vous voulez comprendre qui est Anne, sa quête identitaire et historique personnelle et, au-delà, celle des Juifs d’Espagne, vous ne lirez rien de plus beau que sa BD “Sefardim” qui vient de sortir aux éditions Futuropolis. Un objet d’art accessible (un peu plus de 20 euros) qui se double d’une histoire personnelle et familiale lovée dans l’Histoire des Hébreux et des Juifs, de la nuit des temps à aujourd’hui.    

Une épopée sensationnelle que celle de la famille Benoliel. Une errance de trois millénaires, qu’Anne nous livre avec tant de passion, d’humour, de précisions historiques, d’allers-retours perpétuels joliment enchâssés et graphiquement identifiés entre hier et aujourd’hui…  Lire la suite

Éditions Futuropolis, 160 pages

Bonnes lectures !

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