Le dimanche 6 octobre prochain, l’ensemble des organisations communautaires, des institutions et des collectifs organise un grand rassemblement unitaire à 15h à Paris, (le lieu exact vous sera communiqué prochainement), pour commémorer le 1er anniversaire des pogroms du 7 octobre en Israël perpétrés par les terroristes islamistes du Hamas et leurs complices.
Nous rendrons hommage à toutes les victimes de ce jour funeste, ce « jour de Shoah », où la barbarie islamiste a massacré, assassiné, violé, brûlé, des hommes, des femmes et des enfants parce que Juif.
Nous dénoncerons le déchaînement de haine antisémite partout dans le monde et en particulier dans notre pays.
Nous affirmerons notre solidarité avec le peuple et l’Etat d’Israël dans la guerre existentielle qu’ils mènent depuis un an contre leurs ennemis sur 7 fronts à la fois. Lire la suite
- Jeux paralympiques 2024 : Le tennisman israélien Guy Sasson remporte le bronze
Guy Sasson a remporté jeudi une médaille de bronze après avoir battu le Turc Ahmet Kaplan
Le joueur de tennis israélien Guy Sasson a remporté une médaille de bronze jeudi après avoir battu le Turc Ahmet Kaplan en simple quadrette aux Jeux paralympiques de Paris 2024.
Malgré les tensions entre Israël et la Turquie liées à la guerre de Gaza, les rivaux se sont salués amicalement avant et après le match. Sasson s’est enveloppé dans le drapeau israélien après sa victoire.
Sasson a disputé le match pour la médaille de bronze après avoir perdu contre Sam Schroder des Pays-Bas en demi-finale, après sa victoire contre Gregory Slade du Royaume-Uni en quart de finale et après avoir battu Francisco Cayulef du Chili lors de son match de première ronde. Lire la suite
- Avicebron, Shelōmōh ben Yehudāh ibn Gěbirol (Gabirol)
Poète et philosophe juif espagnol en qui les Latins virent un penseur arabe du nom d’Avicebron, Shelōmōh ben Yehudāh ibn Gěbirol (Gabirol) est probablement né à Málaga, mais il fut amené encore enfant à Saragosse, où il reçut son éducation ; il était orphelin de père dès son jeune âge et perdit sa mère à vingt-cinq ans. Doté d’une frêle constitution et souvent sujet à des maladies, il mena une existence difficile de poète et de philosophe, subvenant à ses besoins grâce à de riches protecteurs. Il mourut sans doute à l’âge de trente-cinq ou de trente-huit ans.
La personnalité d’Ibn Gabirol exprime une dualité curieuse : il figure dans l’histoire de la littérature et de la pensée juives en tant que poète profane et religieux et comme auteur d’une compilation de morale philosophique, cependant qu’il apparaît chez les Latins, sous le nom d’Avicebron, comme un philosophe arabe auteur d’un important traité de métaphysique, le Fons vitae (La Source de vie). Cette dernière œuvre fut accueillie avec faveur dans la scolastique latine (en particulier par saint Thomas d’Aquin) mais fut presque complètement ignorée dans son original arabe (Yanbū‘ al-ḥayāt) par les coreligionnaires de l’auteur. Ce n’est qu’au xixe siècle que Salomon Munk identifia l’Avicebron (Avencebrol) des auteurs chrétiens avec Shelōmōh ben Yehudāh ibn Gěbirol des auteurs juifs.
L’œuvre poétique d’Ibn Gabirol manifeste une grande connaissance de l’hébreu biblique et un parfait maniement de toutes ses ressources. Bien que reprenant à l’arabe des images et des expressions, cette poésie porte la marque d’un style original. Toute la spiritualité de la littérature, tant biblique que midrashique, s’y laisse entrevoir. Par ses tendances mystiques, elle s’apparente aux poèmes des ṣūfi. Certes, les connaissances scientifiques et astronomiques du poète s’y reflètent aussi. La plupart des poèmes profanes d’Ibn Gabirol ont été composés en l’honneur de ses riches protecteurs, et l’on y découvre d’extravagants panégyriques. L’auteur se considère lui-même comme un violon, parmi tous les chanteurs et musiciens, et pense que c’est à lui seul que les portes de la sagesse se sont ouvertes. Suivant les conventions de la poésie arabe, il met en relief d’une manière pessimiste le contraste entre sa condition solitaire et la vanité du monde. Lorsqu’il enseigne la sagesse, ses accents sont empruntés au néo-platonisme. Il prépare son âme à s’échapper de son enveloppe corporelle en direction de la « Source de vie ». Il insiste souvent sur le caractère passager de l’existence et oppose celle-ci à la condition immortelle de l’âme. La nature ne lui est pas indifférente, ainsi qu’en témoignent ses poèmes sur les saisons.
Sa poésie religieuse, où il combine l’hébreu le plus pur selon la métrique de l’art poétique arabe, comporte des poèmes qui figurent parmi les plus beaux de la liturgie juive médiévale et que l’on retrouve non seulement dans les rituels ashkenazes et sefarades, mais même dans les livres de prières des karaïtes. Sa relation à Dieu s’établit à travers le sentiment qu’il a de la finitude de l’être humain et qui contraste fortement avec la fierté qu’il exprime dans ses poèmes profanes. Son amour pour le peuple d’Israël et son ardente croyance messianique s’y révèlent, ainsi que beaucoup d’éléments mystiques empruntés au Sēfēr Yeṣirah et aux Heykalot. Enfin, Ibn Gabirol donne, dans son grand poème « La Couronne royale » (Kēter Malkūt), une expression poétique à sa propre pensée métaphysique formulée dans le Fons vitae. Lire la suite
- Léon Hébreu : béatitude et amour intellectuel de Dieu
Les Dialogues d’amour de Léon Hébreu représentent sans doute l’une des œuvres philosophiques majeures de la Renaissance européenne. Et pourtant on connaît peu des choses de la vie de cet auteur. Léon, fils du théologien Isaac Abravanel (1437-1508), est né à Lisbonne entre 1460 et 1465. En 1492, il quitte l’Espagne et part pour l’Italie, où il s’établit d’abord à Naples et ensuite à Gênes, jusqu’en 1501, date à laquelle il retourne à Naples. En 1506, il quitte Naples pour Venise, et à partir de cette date on ne connaît plus avec certitude ses lieux de résidence en Italie. Il meurt probablement en 1521 ; les Dialogues d’amour sont publiés à titre posthume en 1535, à Rome, en italien, mais la langue originale de composition du texte est également sujette à controverse, l’hébreu et l’espagnol n’étant pas complètement écartés1.
Les interlocuteurs philosophiques principaux de Léon dans les Dialogues sont d’une part Ficin et la tradition néo-platonicienne italienne, de l’autre Maïmonide, Aristote, la Cabale juive, le péripatétisme arabe, en particulier Al-Fârâbi, Averroès et Avicenne. Le Commentaire sur le Banquet de Platon de Ficin et le Guide des égarés de Maïmonide, notamment, traversent sans solution de continuité les Dialogues d’amour. Léon engage avec ces deux interlocuteurs majeurs une confrontation serrée et approfondie, aboutissant de fait à la définition d’un « guide » qui ne viserait plus à fournir les principes nécessaires à la béatitude d’une communauté de croyants mais à celle, apparemment plus humble, d’un philosophe solitaire, proche du modèle défendu par Avempace. Lire la suite
- La musique des Juifs en Italie : Une brève introduction
L’histoire de la musique juive en Italie est à la fois ancienne, complexe et pleine de paradoxes. D’un point de vue historique, les origines du judaïsme italien remontent à plus de 2 000 ans. Mais durant les derniers siècles de l’ère moderne, cette histoire s’est complexifiée avec l’implantation sur le sol italien de communautés ashkénazes et séfarades, avec pour conséquences de multiples interactions entre les traditions italiennes, ashkénazes et séfarades et la culture musicale italienne, elle-même caractérisée par de nombreuses différences culturelles, régionales et linguistiques entre les régions. Les paradoxes – quant à eux – concernent les nombreuses « identités », visibles et invisibles, des Juifs d’Italie : le secret des ghettos, lieux d’exclusion, mais aussi de créations musicales étonnantes représentées de manière emblématique dans les œuvres de Salamone Rossi (ca. 1570-1630, actif à Mantoue à la cour des Gonzague) ; les conflits et les convergences cachées entre le judaïsme et le christianisme, et la différence entre la liturgie de l’Église et celle de la synagogue, à la fois ténue et inaccessible ; l’intégration et la symbiose culturelle entre les Juifs et l’Italie, un sentiment partagé qu’exprime magnifiquement l’opéra Nabucco de Giuseppe Verdi (1842), une parabole biblique de l’exil, de l’émancipation et de l’unification nationale ; et, enfin, le caractère tragique de la parenthèse fasciste, qui a abouti à l’Holocauste et à la destruction de la vie synagogale italienne.
Mais le principal paradoxe qui caractérise la musique juive en Italie est que, malgré sa richesse incontestable, elle constitue un phénomène encore relativement obscur pour les spécialistes du judaïsme. Les musicologues et les historiens de la culture connaissent souvent très peu les traditions musicales des Juifs italiens et peinent à appréhender un paysage culturel dans lequel judaïsme et “Italianité” se mélangent harmonieusement.
Les sources musicales qui témoignent du développement de la musique liturgique juive en Italie avant le XIXe siècle sont rares, précieuses et extrêmement fragmentaires. En effet, la plus ancienne source musicale juive connue – des notations manuscrites du XIIe siècle par Johannes, ou Obadiah “le prosélyte normand”, originaire d’Oppido Lucano (Fragment Cambridge TS. K 5/41 et Fragment Cincinnati ENA 4096b) – provient d’Italie, tout comme de nombreuses transcriptions musicales (souvent axées sur les traditions orales de chant de la Torah) réalisées par des humanistes chrétiens à partir du XVIe siècle, telles que celles publiées par Giulio Bartolocci (1613-1687) dans Bibliotheca magna Rabbinica (volume 4, 1693). Lire la suite
Evénements en cours ou à venir
- Soirée de Présentation du nouveau livre de Haïm Musicant « Héros du 7 octobre » à l’ECUJE
Mercredi 18 septembre 2024 à 19h30
Cette rencontre dédicace organisée par l’ECUJE avec Radio Shalom, le B’nai B’rith France et la loge George Gershwin du B’nai B’rith sera animée par Jean-François Strouf.
Le 7 octobre 2023, jour de Shabbat et de Simhat Torah, a été marqué par une tragédie sans précédent. Le Hamas a mené une attaque simultanée sur Reïm, lieu du festival de musique Nova, et sur 33 villes et kibboutz du Sud d’Israël, entraînant le massacre de plus de 1 200 personnes, hommes, femmes, enfants et bébés. Au cœur de cette horreur, des récits de courage et de bravoure ont émergé. Des Israéliens de toutes confessions, ainsi que des Philippins et des Thaïlandais, ont risqué leur vie pour sauver celle des autres.
Dans « Héros du 7 octobre », Haïm Musicant brosse le portrait de 50 de ces héros anonymes, ordinaires par leur quotidien mais extraordinaires par leurs actions. Ce livre met en lumière des hommes et des femmes qui, face à une adversité extrême, ont démontré un courage inébranlable, rejoignant ainsi la lignée des résistants d’autres époques et lieux.
En répondant aux questions de Jean-François Strouf et du public, Haïm Musicant relatera quelques-uns de ces récits et rendra hommage à ces héros du 7 octobre lors de soirée de célébration d’actes héroïques et de résilience. Lire la suite
- 120ème YURTSAYT DE T. HERZL (SUISSE & FRANCE), du 10 au 13 novembre 2024 (4 jours)
A l’occasion du 12ème anniversaire du décès de Theodor HERZL, MIZVADA vous propose un séjour à Bâle et Suisse, centré sur le parcours exceptionnel du père de la future Medinat Israel, sur les origines du sionisme politique et sur les traces du premier congrès. En plus, notre voyage sera enrichi par les visites des plus beaux villages de la Haute Alsace. Le voyage sera accompagné par Ariane BENDAVID.
Venez découvrir, en compagnie d’Ariane BENDAVID, la fascinante histoire de l’origine du sionisme politique.
Les conférences, visites guidées et rencontres, vont nous apporter un éclairage important sur les conditions et les acteurs de la naissance du mouvement.
En plus, notre voyage sera enrichi par les visites de plus beaux villages de la Haute Alsace, et du magnifique patrimoine du Rhin supérieur.
MIZVADA (valise en hébreu), vous propose ce riche et confortable voyage à Bâle et en Haute Alsace du dimanche 10 au mercredi 13 novembre 2024 (4 jours).
Lieux : Benfeld, Riquewihr, Colmar, Bâle, Mulhouse, Thann, Guebwiller, Bergheim. Réservations
- L’essor de la vie juive au 19e siècle dans le 9e arrondissement – Jeudi 12 septembre 2024 – 14:30 -16:00
Par Danielle Malka, guide-conférencière nationale
En formation au XIXe siècle, ce quartier attire les protagonistes de la vie économique, artistique et intellectuelle. De toute la créativité de cette époque, les juifs seront partie prenante. Des banquiers aux galeristes, musiciens et journalistes, jusqu’au personnage singulier que fut Daniel Iffla (1825-1907), dit Osiris, découvrez leurs lieux de vie ainsi que les admirables synagogues qu’ils eurent à cœur d’édifier. Billetterie
- Femmes juives – Dimanche 15 septembre 2024 – 11:00 -12:30 – Visite guidée
Par Raphaëlle Laufer-Krygier, conférencière du mahJ
Qu’apprenaient les petites filles juives pendant que leurs frères étudiaient le Talmud ? Existe-t-il des héroïnes juives ? La visite aborde le rôle traditionnel des femmes juives au travers des siècles et la destinée particulière de certaines d’entre elles, bien loin des sentiers battus et des idées reçues ! Lire la suite
- Villa Benkemoun – Exposition
A l’occasion de ses 50 ans, la villa Benkemoun accueille du 31 aout au
29 septembre l’exposition « 1974 – Passé, présent, futur ».
Orchestrée par le commissaire Raphaël Giannesini, cette exposition a été pensée comme « un chassé croisé entre utopies et réalité, mobilisant l’art, le design, la musique et la mode ». Les œuvres d’artistes et de designers d’hier (Andy Warhol, Claude Parent, Jacques Villeglé, Victor Vasarely, Alain Jacquet, Verner Panton…) et d’aujourd’hui (Atelier Baptiste & Jaïna, Béatrice Balcou, Marion Chaillou…) questionnent ainsi, au fil des pièces, l’héritage créatif de cette année charnière, écartelée entre le choc pétrolier et la loi Veil.
Différentes conférences viennent rythmer ce mois de célébrations :
14 septembre à 16h
« Pompidolienne ou Giscardienne, la villa ? »
Commencée en 1972 sous la présidence de Georges Pompidou, la construction de la villa se termine en 1974, après l’élection de Valery Giscard d’Estaing. D’où cette question qui rejoint le récit de la fin des 30 glorieuse et d’une année de rupture pour la France. Pour y répondre : Thomas Legrand, éditorialiste à Libération et producteur sur France Inter, et Hélène Jouan, rédactrice en chef adjointe à M le monde et longtemps journaliste politique. Thomas Legrand présentera et dédicacera aussi, en avant première, la BD qu’il a consacrée à son père: « les évasions perdues ».
21 septembre à 16h
« De l’euphorie au sanglot » avec Pascal Bruckner.
En 1974, Pascal Bruckner est encore étudiant en philosophie et il termine sa thèse sous la direction de Roland Barthes. Il sera bientôt rattaché à ces jeunes intellectuels qu’on appelle « nouveaux philosophes ».
A l’occasion de la sortie de son dernier livre, « Je souffre donc je suis », l’écrivain, philosophe, et membre du jury Goncourt, reviendra sur le décalage entre 1974 et 2024 : une époque insouciante, devenue 50 ans plus tard « société du sanglot ». Pascal Bruckner dédicacera son livre.
22 septembre à 16h
« Une architecture de son temps » avec Aurélien Vernant, historien d’art spécialiste de l’architecture et directeur d’Architecture de Collection, partenaire de l’exposition « 1974, passé, présent, futur ».
Dans le cadre des journées européennes du patrimoine, Aurélien Vernant nous expliquera en quoi l’oeuvre d’Emile Sala cristallise plusieurs courants de l’architecture du XXe siècle. Réservations
- HEURE H AVEC GEORGES BENSOUSSAN – Mardi 17 septembre 2024 HEC ALUMNI
La genèse du conflit israélo-arabe, dont l’actualité est surabondamment couverte par les médias, demeure paradoxalement mal connue. Si c’est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n’est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un conflit « religieux » et d’innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste, c’est bien avant 1914 qu’il a pris forme dans le discours à la fois des élites arabes, de la vieille communauté juive séfarade et des sionistes d’Europe orientale. Ces discours, dominés par la propagande, Georges Bensoussan montre qu’ils sont à mille lieues d’une véritable connaissance historique. Ce faisant, il met en lumière l’importance de la dimension culturelle et anthropologique dans la connaissance d’un conflit dont aucun des schémas explicatifs classiques – du nationalisme au colonialisme en passant par l’impérialisme – n’est véritablement parvenu à rendre compte.
Historien, ancien responsable éditorial du Mémorial de la Shoah, il est notamment l’auteur de :
Une Histoire intellectuelle et politique du sionisme (1860-1940), Fayard, 2002
et de Juifs en pays arabes. Le grand déracinement, 1850–1975, Tallandier, 2012.
- « Discover the mahJ » – Dimanche 22 septembre 2024 – 15:00 -16:30
Par Madeline Diaz ou Stephanie Nadalo, guides-conférencières anglophones
Rejoignez-nous pour une visite guidée en anglais destinée aux enfants, adolescents et adultes.
La visite guidée est une occasion unique de découvrir l’histoire des juifs en France et la collection exceptionnelle du mahJ.
Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme est installé dans l’un des plus beaux monuments historiques du Marais, l’Hôtel de Saint-Aignan, construit au XVIIe siècle. Le musée retrace l’évolution du monde juif à travers son patrimoine artistique et culturel, en se concentrant sur l’histoire des juifs en France depuis le Moyen Âge et en évoquant les communautés d’Europe et d’Afrique du Nord. Sa collection, l’une des plus belles au monde, comprend des objets religieux, des manuscrits, des textiles et des documents d’archives uniques concernant l’affaire Dreyfus. Une importance particulière est accordée à la présence juive dans les arts, avec les peintres de l’Ecole de Paris (Chagall, Kikoïne, Soutine…) et des artistes contemporains tels que Christian Boltanski et Max Wechsler.
Il n’est pas obligatoire de réserver à l’avance, mais vous pouvez le faire si vous le souhaitez. Réservations
Nouvelles lectures
- Les nouveaux-Juifs d’Amsterdam de Yosef Kaplan
Essais sur l’histoire sociale et intellectuelle du judaïsme séfarade au XVIIe siècle
Amsterdam, lieu de refuge pour de nombreux libres penseurs et dissidents, accueillit dès la fin du XVIe siècle des nouveaux-chrétiens
qui fuyaient l’intolérance ibérique. Ces «nouveaux-juifs» créèrent de toutes pièces une communauté séfarade qui devint, au cours du XVIIe siècle, le cœur battant du judaïsme hispano-portugais en Europe occidentale. À l’aube de l’époque moderne, et sur plusieurs générations, ces Séfarades ont anticipé les changements de mentalité et les dilemmes existentiels du judaïsme européen. Le présent ouvrage donne une idée claire et synthétique du dynamisme de cette communauté complexe et montre à quel point les entités judaïque et ibérique demeurèrent mêlées dans le monde social et culturel de ces premiers juifs modernes.
Édition : Chandeigne, 256 pages
- Juifs en pays arabes, le grand déracinement 1850-1975 de Georges Bensoussan
L’histoire des communautés juives d’Afrique du Nord et du Proche et Moyen-Orient, certaines vieilles de deux millénaires, a fait l’objet de lectures superficielles, parfois passionnelles.
Sous l’effet de l’occupation par les Européens, les Juifs d’Orient, majoritairement séfarades, ont accédé à une forme de modernité culturelle et parfois à un réel développement économique et se sont affranchis de l’ancestral statut de dhimmis. Bientôt le conflit autour de la Palestine et la collusion de certains leaders arabes avec les pays de l’Axe ont fini de dissoudre les ultimes liens qu’une longue cohabitation avait jadis établis. Lorsque les puissances européennes durent lâcher prise, les Juifs furent contraints de partir et de former une autre diaspora, non sans avoir subi presque partout humiliation et spoliation, voire parfois violences et pogroms. Du Maroc à l’égypte et de la Libye au Yémen sans oublier l’Irak et la Tunisie, des centaines de milliers d’habitants des pays arabo-musulmans se sont comme volatilisés en une génération à peine. En outre, ces minorités juives ont été éclipsées par la prédominance d’un judaïsme ashkénaze lui-même recouvert par l’ombre immense de la Shoah.
Cet épisode de l’histoire du peuple juif, lourd d’innombrables drames humains, est aujourd’hui largement oublié, voire occulté.
A l’appui d’une documentation inédite considérable, Georges Bensoussan envisage ce phénomène dans toute son épaisseur.
Son livre, appelé à faire date, sera pour tous ses lecteurs une découverte et même pour une partie d’entre eux un véritable choc. Lire la suite
Édition : Tallandier, 976 pages