Origine profonde de Hanoucca, la fête des lumières

Jewish holiday Hanukkah and its famous nine-branched menorah

En -170 avant J.-C., Onias III, l’ancien Grand Prêtre du Temple de Jérusalem, homme très pieux et aimé du peuple, fut assassiné. Il était vraisemblablement le Maître de Justice dont parlent les textes esséniens, retrouvés dans les grottes de Qumran et appelés les manuscrits de la mer Morte.

Ce fut la stupéfaction dans la population. Cet acte insensé provoqua une guerre civile en Judée. Les Grecs, jusque-là tolérants, ne pouvaient accepter une telle rébellion. Ils décidèrent alors d’interdire la religion juive et le Temple fut consacré à Zeus.

Mais la révolte grondait toujours. C’est alors que Judas Maccabée et ses frères, du clan des Hasmonéens, prirent les armes contre l’envahisseur. Enchaînant succès sur succès, ils libérèrent le Temple le 25 kislev -164 avant l’ère vulgaire.

Leur premier acte fut d’allumer la Ménorah, le candélabre à sept branches qui se trouvait toujours dans un coin du Temple. Malheureusement toutes les fioles d’huile servant à l’allumage étaient souillées sauf une qui gisait au milieu du Temple avec le sceau du Grand Prêtre. Elle ne pouvait servir pour l’éclairage que d’un seul jour. Ce fut alors le miracle de Hanoucca, puisque qu’elle brûla durant 8 jours.

EXTRAIT: ” Le médecin de QUMRAN” de Didier Nebot



  • Les Juifs du Maroc

En 1948, il y avait 265 000 Juifs au Maroc soit environ 3 % de la population. Aujourd’hui, il en reste environ 2 100. Qu’est-il arrivé à 99% des Juifs du Maroc ? Où sont-ils aujourd’hui ? Dans le septième épisode de #mizrahistories, nous racontons leur histoire.

La date de l’arrivée des Juifs au n’est pas claire. Il est possible qu’ils soient arrivés dès 1500 av. avec les marchands phéniciens, ou après la destruction du 1er temple au 6e siècle av. La 1ère preuve irréfutable d’une présence juive provient des ruines romaines de Volubilis.

Fès est fondée en 789 et devient la capitale du Maroc en 809. Le roi Idris II invite de nombreux Juifs à s’installer dans un quartier, le foundouq. C’est le début d’un petit âge d’or de la vie juive dans la ville, qui se termine par un pogrom en 1033.

L’arrivée des Almohades en 1146, qui croyaient que la dhimmitude avait expiré, a été désastreuse pour les minorités religieuses. Les persécutions et les conversions forcées mettent fin au christianisme au Maroc, et presque au judaïsme. Lire la suite

Aujourd’hui, c’est la Journée commémorative de l’expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran. Tout au long de novembre, nous avons présenté l’histoire des communautés juives en terre musulmane, un chapitre de l’histoire qui, en Europe est souvent méconnu ou mal compris.

Mythe n° 1 : les communautés juives ont prospéré sous la domination islamique En tant que dhimmis “protégés”, ils ont été discriminés pendant des siècles, ont subi des humiliations quotidiennes, forcés de vivre dans des quartiers spéciaux et porter des vêtements obligatoires.

Surtout, ils n’ont jamais été autorisés à porter des armes. Leur vie et leur fortune dépendaient toujours entièrement des caprices arbitraires des souverains locaux.

Mythe n° 2 : Juifs et musulmans ont coexisté pacifiquement jusqu’au sionisme La violence contre les Juifs, y compris les pogroms, les conversions forcées, les accusations de faux blasphème, les expulsions et les exécutions, était courante bien avant le mouvement sioniste.

Beaucoup considèrent le pogrom de Kichinev en 1903 dans l’empire russe comme particulièrement atroce, mais plus de Juifs sont morts dans le pogrom de Fès au Maroc en 1912. Lire la suite

  • Emile Jonas (1827-1905), de la synagogue portugaise à la Garde Impériale, en passant par l’opérette – Par Jacobo Kaufmann

Il est fréquent que la notoriété d’un compositeur décline doucement après sa mort, jusqu’à ce qu’il sombre dans l’oubli. Cela semble être notamment le cas, à peine justifiable, du compositeur Emile Jonas, qui partagea durant plusieurs décennies les affiches de théâtres parisiens avec les plus célèbres musiciens français et étrangers de la seconde moitié du 19e siècle. À l’heure actuelle, même s’ils ne jouissent pas de la renommée des œuvres de Jacques Offenbach (1819-1880), le monarque absolu et incontesté de l’opéra bouffe à son époque, les opérettes de Florimond Ronger (Hervé) (1825-1892) Léo Delibes (1836-1891), et dans une moindre mesure celles d’Aristide Hignard (1822-1898) ou Isidore Legouix (1834-1916), et quelques-unes de la génération suivante, d’Edmond Audran (1842-1901), André Messager (1853-1929), Charles Lecocq (1832-1918), Louis Varney (1844-1908), Robert Planquette (1848-1903) et Claude Terrasse (1867-1923) sont encore connues et parfois interprétées. Les productions scéniques d’opéras d’Emile Jonas sont moins fréquentes. Il n’y a pas d’enregistrement audio ou DVD. Mais, comme nous le verrons, sa production musicale le mériterait amplement.

Emile Jonas est né dans une famille juive à Paris le 5 mars 1827. On ne sait que très peu de choses concernant son enfance, ses parents, Simon Jonas et Jeannette Pohl, et sa vie privée. Mais on sait qu’en 1841, âgé alors seulement de 14 ans, le jeune Emile entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et est admis dans la classe de piano et d’harmonie de Félix le Couppey (1811-1887) et dans celle de composition de Michel Carafa (1787-1872).
En 1847 il remporte le premier prix d’harmonie du Conservatoire, et est nommé professeur adjoint de solfège élémentaire. En 1849 il reçoit le prestigieux second Prix de Rome de l’Institut de France pour sa cantate Antonio. Il achève ses études au CNSM en 1850, et l’année suivante, il offre ses services au Consistoire de Paris, comme organiste à la synagogue principale. Il est accepté, sur les recommandations de Fromental Halévy (1799-1862), le populaire compositeur de La Juive. A l’époque, la synagogue centrale de Paris, la même où quelques années auparavant Isaac Offenbach (1779-1850) avait auditionné pour être hazan (chantre) et où ses fils Jacques et Jules dirigèrent le chœur, était située sur l’emplacement actuel de la synagogue sépharade de la rue Notre-Dame de Nazareth. Lire la suite

  • Envoyé de l’ONU : où sont passés tous les Juifs des pays arabes ?

Nous sommes aujourd’hui le 30 novembre. La date a été désignée par une loi de la Knesset en 2014 pour commémorer le départ et l’exode des Juifs des pays arabes et d’Iran.

L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a profité de l’occasion pour dénoncer le rôle du grand mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini, dans l’exode.

Il se voyait diriger l’extermination des Juifs non seulement en Palestine mais dans tout le monde arabe une fois que les nazis auraient gagné la guerre.

Al-Husseini a mélangé les préjugés anti-juifs traditionnels de certains versets coraniques avec les théories du complot européennes sur le pouvoir juif.

Après avoir contribué au massacre de Farhud en Irak en 1941, il s’enfuit à Berlin où il passa le reste de la guerre, diffusant une propagande anti-juive empoisonnée.

L’idéologie du Mufti a déclenché l’expulsion des Juifs des pays arabes. Près d’un million de Juifs vivaient dans la région. Aujourd’hui, dit-il, il n’y en a plus que 2 000. Où sont-ils tous allés ? » demanda Erdan. Lire la suite

  • Essai Historique – Révolte des juifs de Cyrénaïque – Par Didier Nebot

En 115 eut lieu le conflit le plus sanglant que connut cette région. De nombreux auteurs de l’Antiquité en ont parlé. Il s’agit de Dion Cassius (contemporain de Septime Sévère), d’Eusèbe (histoire ecclésiastique), de Barhebraeus (chronique), de Spartien, d’Hadrien. Voir aussi le Talmud de Babylone (soucca, midrasch threni, guittin).Tout semble avoir commencé à Rome où Plotine, l’épouse de l’empereur Trajan, perdit l’enfant qu’elle venait de mettre au monde. Elle accusa un groupe de Judéens de passage à Rome de lui avoir jeté un mauvais sort et supplia son époux de les châtier. Ce dernier l’écouta, et fit jeter les malheureux aux lions malgré leurs protestations d’innocence.

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre aux quatre coins du monde, mettant en émoi toutes les communautés juives de l’Empire romain. Ivres de colère, elles réagirent brutalement en Judée, en Babylonie, en Égypte et à Chypre, sans conséquences majeures. Mais il en alla tout autrement en Cyrénaïque, car la région, en perpétuelle effervescence, n’attendait qu’un prétexte pour se soulever. Les juifs, aidés des autochtones libyens, prirent les armes contre les Romains. Devant la violence de ces attaques, ces derniers ne purent tenir et leur chef, Lupus, battit en retraite avec son armée jusqu’en Égypte, abandonnant le terrain aux juifs galvanisés par la victoire. Ceux-ci nommèrent un chef, dénommé Lucuas. Lire la suite

  • Commémorations des réfugiés juifs organisées dans le monde le 30 novembre

Des commémorations ont eu lieu partout dans le monde, jeudi 30 novembre, pour rappeler l’exode des Juifs des pays arabes et d’Iran au XXe siècle. Voici un résumé :

Ministre des Affaires de la Diaspora Amichai Chikli

Jérusalem : Une séance extraordinaire s’est tenue à la Knesset à Jérusalem le 30 novembre avec Amichai Chikli, ministre de la Diaspora et ministre de l’Équité sociale, pour commémorer le jour du « Départ et expulsion des Juifs des pays arabes et d’Iran ». en coopération avec la sous-commission pour l’information étrangère de la commission des affaires étrangères et de la défense, présidée par le député Zeev Elkin. 

Étaient présents des représentants du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l’Éducation, du département arabe du bureau du Premier ministre, de l’Institut Ben-Zvi et d’autres. Tous les dirigeants des organisations juives des pays arabes en Israël ont été invités, mais seulement trois d’entre eux ont participé, peut-être à cause de l’attentat terroriste survenu le matin même à l’entrée de Jérusalem, qui a bloqué l’autoroute menant à Jérusalem. Les participants étaient Levana Zamir, représentant les Juifs d’Egypte, le Dr Rachel Yadid pour les Juifs yéménites et Miriam Gez-Avigal pour les Juifs de Tunisie. (Rapport complet ici).

New York : Le programme à guichets fermés de l’American Sephardi Federation au Moise Safra Center – « Remembering the Forgotten Jewish Refugees » – a commémoré l’exode massif et l’expulsion des Juifs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord au 20e siècle, et le lien entre entre l’antisémitisme passé et présent. En partenariat avec le 

Congrès juif mondial , la soirée était le seul événement majeur de ce type à New York cette année.La même haine islamiste qui a été une force motrice dans la destruction des communautés juives dans toute la région au siècle dernier menace une fois de plus la paix, la prospérité et le progrès au XXIe siècle. Notre événement a présenté de manière unique le témoignage de réfugiés juifs (dont l’un des rares survivants de l’Holocauste arabophone encore parmi nous), de jeunes dirigeants séfarades et mizrahi et du chef d’une organisation musulmane américaine qui se tient à nos côtés contre l’antisémitisme du régime iranien. et ses mandataires : le Hezbollah, le Hamas et les Houthis.L’événement comprenait : Joseph Samuels, survivant du massacre de Farhud à Bagdad, âgé de 92 ans ; Juge de la Cour suprême de New York et réfugié juif iranien, l’hon. Mojgan Cohanim Lancman ; Roya Hakakian, journaliste, auteure, conférencière et réfugiée juive iranienne ; fondatrice et présidente de MALA (Muslim American Leadership Alliance), Zainab Khan ; Julia Jassey, PDG de Jewish on Campus et boursière ASF Broome & Allen. La musique a été interprétée par Dvir Avnon-Klein, membre de l’ASF Sephardi House, et son ensemble familial. Lire la suite

  • Nadine Cerf-Bensussan, Grand Prix 2023

Dans les années 1980, le système immunitaire de l’intestin n’intéressait pas grand monde… Quarante ans plus tard, les termes « sensibilité au gluten » ou encore « microbiote » sont entrés dans le langage courant. Une mise en lumière à laquelle les travaux de Nadine Cerf-Bensussan ont largement contribué et qui sont salués par le Grand Prix Inserm.

“Donner ses lettres de noblesse à l’immunité intestinale”

Depuis plus de quatre décennies, Nadine Cerf-Bensussan, directrice de recherche Inserm à la tête du laboratoire Immunité intestinale à l’institut Imagine à Paris, s’intéresse au système immunitaire intestinal qui nous protège des pathogènes, tout en tolérant les nutriments et les millions de bactéries du microbiote. Un rôle ambivalent qu’elle étudie afin de comprendre les pathologies intestinales, dont la maladie cœliaque induite par le gluten, ainsi que les liens entre le microbiote intestinal et son hôte. Sa démarche, saluée par le Grand Prix Inserm, lui a permis d’améliorer le diagnostic de maladies souvent graves et d’identifier des pistes thérapeutiques.

Nadine Cerf-Bensussan, Grand Prix 2023 – Institut Imagine (unité 1163 Inserm/Université Paris Cité) ©Inserm/François Guénet

Si l’immunité de l’intestin est aujourd’hui au cœur de nombreux travaux et de mieux en mieux appréhendée, elle attirait très peu l’attention lorsque Nadine Cerf-Bensussan a commencé à s’y intéresser. Son entrée même dans le domaine « est jalonnée de hasards, d’un peu de chance et d’accès à des endroits exceptionnels », souligne-t-elle. Ainsi, le hasard l’a conduite, pour son premier stage hospitalier, dans le service d’immunologie et d’hématologie de Claude Griscelli, à l’hôpital Necker-Enfants malades. « Un lieu d’exception ! On y avait la volonté de comprendre des maladies immunitaires très sévères affectant de jeunes enfants, pour mieux les prendre en charge. À leur côté, on avait l’impression de se poser de vraies questions, complète-elle. Plus tard, les gardes dans le service de réanimation infectieuse de François Vachon à l’ancien hôpital Claude-Bernard, un autre lieu d’exception, ont nourri mon intérêt pour l’immunologie et les maladies infectieuses. Enfin, tout a vraiment débuté en 1978, quand Claude Griscelli a accepté que je sois interne dans son service après m’être formée en immunologie et en pédiatrie. » Lire la suite

  • Antisémitisme: «Je me suis exprimé pour dire qu’il ne faut rien laisser passer», confie Alexandre Arcady
Par ERIO TAC FRANCE

PORTRAIT – Depuis qu’il a découvert Jeux interdits au cinéma d’Alger, à 7 ans, le cinéaste a beaucoup raconté dans ses films l’histoire de ces Français qui ont dû quitter l’Algérie, en 1960. Dans son dernier film, tiré d’un livre autobiographique, il raconte son enfance de petit blond de la casbah.

N’était son âge (76 ans), on pourrait penser qu’Alexandre Arcady est un jeune metteur en scène. Plein de fougue dans son bureau parisien au cœur du 8e arrondissement de la capitale, il raconte son dernier film, sa vie et ses projets avec gourmandise. Seules les anecdotes et les affiches de film, nombreuses, sur les murs trahissent la longévité du réalisateur depuis son premier long-métrage Le Coup de sirocco, en 1979 jusqu’au dernier, sorti voici quelques jours, Le Petit Blond de la Casbah. Lire la suite

  • Saccage du 10 décembre 1960 de la grande synagogue d’Alger : ne jamais oublier

« Lorsqu’éclata la guerre en 1954, la communauté juive s’orienta d’une manière générale vers une attitude attentiste. Les organisations communautaires firent preuve d’une extrême modération, refusant de prendre parti politiquement, attachées aussi bien à la nationalité française qu’au principe d’égalité des droits pour tous. 

Bien sûr les juifs avaient depuis près d’un siècle définitivement épousé les thèses françaises et certains s’interrogèrent sur leur départ de cette terre qui était la leur depuis des siècles, ils n’étaient pas prêts à rompre avec cette présence multi millénaire de leur communauté en Afrique. Malheureusement le saccage de la grande synagogue d’Alger le 10 décembre 1960 leva les derniers doutes de ceux qui hésitaient encore. Ce jour-là une véritable marée humaine pénétra dans le lieu saint et détruisit, vola, pilla tout ce qui s’y trouvait. Un slogan revenait sans cesse : « Mort aux Juifs ». Comment rester dans de telles conditions, ils n’avaient pas le choix. Les Juifs, à ce moment, firent bloc avec les chrétiens. » – Dr. Didier Nebot

Evénements en cours ou à venir

  • Hanouka 2023 : où et quand auront lieu les allumages publics à Paris ?

Comme chaque année, la fête juive de Hanouka s’accompagne d’allumages publics des hanoukias, les chandeliers à huit branches traditionnels de cette célébration hivernale. Découvrez où et quand auront lieu les allumages publics à Paris.

Cette année, la fête juive de Hanouka se déroule du 7 au 15 décembre, et comme tous les ans, la tradition veut que les Juifs du monde entier allument une nouvelle branche d’un chandelier qui en continent huit, nommé hanoukia. Chaque soir, à la tombée de la nuit, une nouvelle bougie est allumée, et ce pendant huit jours. 
Et si de nombreux membres de la communauté juive de France célèbrent cette fête à leur domicile, il existe de nombreux allumages de hanoukia publics, partout en France, et Paris ne fait pas exception. Une hanoukia géante sera allumée chaque soir dans différentes places de Paris. L’événement est organisé par le mouvement Loubavitch de Paris. Lire la suite

Les lieux et horaires des allumages

  • 1ère Bougie : jeudi 7 décembre à 19h30 sur la Place de la République 
  • 3ème Bougie : samedi 9 décembre à 20h00 sur la Place du Châtelet 
  • 4ème Bougie : dimanche 10 décembre à 20h00 sur le Champs de Mars 
  • 5ème Bougie : lundi 11 décembre à 19h30 sur la Place de la Bastille 
  • 6ème Bougie : mardi 12 décembre à 19h30 sur la Place des Fêtes 
  • 7ème Bougie : mercredi 13 décembre à 19h30 sur la Place du Maréchal Juin
  • 8ème Bougie : jeudi 14 décembre à 18h00 sur la Place de l’Opéra
  • Brunch littéraire “La langue du vivant” – Dimanche 10 décembre 2023 (13h00-18h00)

En ces temps difficiles, la culture et le monde de l’art israéliens sont particulièrement attaqués sur la scène internationale. Aussi, leur témoigner notre soutien et contribuer à leur donner de la visibilité nous semble plus que jamais nécessaire.

Nous vous proposons donc de nous retrouver dimanche 10 décembre 2023 (13h00-18h00) autour d’un brunch littéraire et artistique qui célébrera “La langue de la Vie”, en présence de l’autrice israélienne Rachel Shalita et de l’artiste Elisabeth Raphaël, qui nous feront l’amitié de leur présence.

Présentée par Gilles Rozier co-fondateur des Éditions de l’Antilope, Rachel Shalita témoignera de la souffrance qui traverse actuellement la société israélienne à travers un petit récit inédit, écrit en hommage à l’un de ses amis otage à Gaza. Elle nous en fera une lecture qui sera sans nul doute d’une grande émotion. L’autrice dédicacera également ses ouvrages Comme des soeurs et L’ours qui cache la forêt.

Avec Elisabeth Raphaël, l’Hébreu sera également à l’honneur, et nous aurons la chance d’être entourés de ses oeuvres, dont les plus récentes, inspirées par l’actualité en Israël. L’artiste nous présentera son travail, alliance de fragilité et de force, entre douceur et résistance.

Nous comptons sur votre présence et votre soutien et nous nous réjouissons de vous retrouver pour cette parenthèse qui nous l’espérons illuminera un peu, en cette fête des lumières, la période bien sombre que nous traversons. Nous souhaitons aussi et surtout partager avec vous un moment d’amitié.

Bien amicalement.

Marina Blum-Bensahel, Présidente du Fonds Israël Autrement. Billetterie

  • Le Censeur et son Maître – 13/12/2023

Lecture publique dirigée par Daniel Mesguich

de la pièce « Le Censeur et son Maître » de Monique Zerdoun.

Italie, XVI° siècle, l’Église engagée dans une Contre-Réforme acharnée, s’attaque aux manuscrits hébreux en exerçant sur les textes une censure systématique. À la suite d’une rencontre fortuite entre Domenico Cristiani, haut responsable de l’Office de la Censure de Ferrare, et le Rabbin Ezra De Paz s’instaure un face à face puissant, implacable, un débat passionné et sans concessions où sont abordés tour à tour dans une éthique intellectuelle absolue les thèmes brûlants de la censure, ceux de la transmission du savoir et de la connaissance, et où est mis en lumière le rôle essentiel et singulier du Maître dans la tradition juive.

À l’échange époustouflant qui nous tient en haleine de bout en bout, se greffe une intrigue romanesque… à découvrir lors de la lecture ! Billetterie

  • Conférence et table-ronde de la SHJT le 10 décembre 2023 – par Hervé Kabla

La SHJT organise, comme chaque année, la commémoration de la rafle des juifs de Tunis, qui eut lieu le 9 décembre 1942. Cette commémoration aura lieu le 10 décembre 2023, au mémorial de la Shoah, à partir de 10h30. L’entrée est libre, et vous êtes les bienvenus à cette cérémonie où l’on rappellera les noms des victimes de la barbarie nazie, morts soit en déportation, soit dans les camps de travail, ainsi que les juifs tunisiens morts pour la France.

L’après-midi du même jour, à partir de 14h30 à la mairie du 9e arrondissement, la SHJT organise également une table ronde dont le thème sera : les conséquences de la défaite des pays de l’Axe sur les communautés juives d’Afrique du Nord. En voici la description.

Il y a 80 ans, en mai 1943, la défaite des forces de l’Axe en Tunisie et la libération : les conséquences pour les juifs de Tunisie

Avec la participation de :

  • Marie-Anne Guez : L’engagement des Juifs de Tunisie dans les rangs des Forces françaises libres
  • Claude Nataf : La libération de la Tunisie et l’abrogation des lois raciales : une évidence contrastée
  • Martino Oppizzi : La défaite des forces de l’Axe en Tunisie et ses conséquences pour les Juifs italiens de Tunisie
  • Catherine Nicault : Les écoles de l’Alliance Israélite Universelle dans la Tunisie libérée
  • Doriane Gomet : Tunis libérée mais à Paris on arrêtait et on déportait le champion du monde de boxe Young Perez

L’entrée est libre, mais il faut réserver sa place, la grande salle de la mairie du 9e ayant une capacité limitée. Lire la suite

  • Joann Sfar. La vie dessinée – Visite guidée

Autour de l’exposition « Joann Sfar. La vie dessinée »

par Clémentine Deroudille, Thomas Ragon, commissaires de l’exposition, ou Elisa Boularand, Cécile Petitet, Orlie Taieb, conférencières du mahJ

Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme présente la première rétrospective en France consacrée à Joann Sfar. Avec près de 250 planches et dessins, pour la plupart jamais montrés, mais aussi des carnets, des photographies et des films, l’exposition retrace le parcours d’un artiste exceptionnel dont la créativité se déploie depuis plus de trente ans dans la bande dessinée, le cinéma et la littérature. Billetterie

Nouvelles lectures

  • Le provocateur : l’histoire secrète des émeutes antijuives de Constantine (août 1934) – par Joshua Cole

Vingt-huit morts, c’est le bilan des trois jours d’émeutes qui opposèrent, en août 1934, les communautés juive et musulmane de Constantine. Cet épisode de violence antijuive – le plus meurtrier, en temps de paix, de l’histoire française contemporaine – est un tournant dans la longue histoire qui aboutira au départ des Juifs d’Algérie pour la France en 1962. Longtemps ce drame fut mis sur le compte des tensions entre les deux communautés et d’un antisémitisme musulman. Joshua Cole reprend toute l’enquête, révèle des faits tenus cachés par les autorités coloniales et montre qu’il s’agissait en réalité d’une provocation de l’extrême droite dans le cadre d’une stratégie plus large pour bloquer l’accès des musulmans à la vie politique locale et augmenter l’influence des mouvements antisémites de l’époque. Le meneur est finalement identifié : Mohamed El Maadi, un militaire français ultranationaliste, futur membre de la Cagoule, qu’on retrouvera pétainiste, collaborateur de la Gestapo et cofondateur de la Brigade nord-africaine (BNA) pour le compte de l’Allemagne nazie.

Joshua Cole est professeur d’histoire à l’Université du Michigan et spécialiste de l’histoire sociale et culturelle de la France aux XIXe et XXe siècles. Plusieurs fois primé, salué par la critique pour son style, sa construction et son travail d’archive, ce livre se révèle aussi un modèle de méthode pour quiconque cherche à mettre en lumière des faits invisibilisés. Lire la suite

Édition : Payot, 416 pages

  • A Dieu vat – de Jean-Michel Guenassia

«On ne choisit rien, on ne fait que mettre ses pas dans le chemin tracé, on accomplit toujours ce que l’on est.»
C’est dans l’euphorie d’un monde à reconstruire, en 1924, qu’Irène rencontre Georges. Elle est serveuse, il est menuisier aux studios de cinéma, et ressemble à s’y méprendre à Rudolph Valentino, ce qui en chavire plus d’une. Le temps d’une valse sur les bords de Marne, ils tombent amoureux.
Leur fille aînée, Arlène, fera partie pendant son enfance du carré magique : à ses côtés, il y aura Daniel, qui se destine à Saint-Cyr, et Thomas et Marie, les jumeaux de bonne famille. Ils sont inséparables. Mais Arlène n’est pas comme eux. Malgré son humble extraction, elle va s’évertuer à être l’une des premières femmes ingénieurs atomiques en France.
Ce qui n’est pas sans embûches. Ce qui n’est pas sans sacrifices.
Chassé-croisé d’amours éperdues, de destinées funestes et de rendez-vous manqués sur fond de bouleversements sociaux et politiques, À dieu vat est aussi l’épopée d’un siècle : celui d’une jeunesse fracassée par trois guerres successives, des filles qui voulurent échapper à leur condition, et des gens modestes qui eurent de l’ambition. Lire la suite

Édition : Albin Michel, 496 pages

Bonnes lectures !

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